Fermeture des frontières Guinéo-leonaises : signature d’un accord entre les deux parties

Les travaux de la commission technique sur la réouverture des frontières entre la Guinée et la Sierra Leone ont pris fin mardi à Freetown.

Ils ont permis aux deux parties de s’accorder sur la signature prochaine d’un accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de partage d’informations entre les deux pays, d’un Protocole d’Accord de coopération et d’assistance mutuelle en matière douanière et de l’Accord Général de coopération entre les deux Gouvernements, pour la création d’une commission mixte de coopération.

L’accord sera signé dans les prochains jours à Conakry en présence des présidents guinéen Alpha Condé et sierra-léonais Julius Maada Bio.

Les Ministres des Affaires Étrangères des deux pays, dans une déclaration commune sur la visite de la délégation guinéenne à Freetown, se sont dits « satisfaits des mesures prises jusqu’ici par les services de Sécurité Sierra Léonaise, pour assurer la collaboration avec leurs homologues guinéens sur les questions relatives aux commandes et au contrôle douanier ».

Guinéens et Sierra Léonais se sont accordés sur certains préalables avant l’ouverture prochaine des frontières.

Il s’agit par exemple d’un partage d’informations sur des questions de sécurité, de l’organisation d’une patrouille conjointe par mois dès le 1er Mars.

Celle-ci se fera dans les secteurs de Yumkelia, Pamelap, Kukuna-Laya…du côté léonais et à Ourékaba, Hèrèmakono (Faranah), Nongoa du côté guinéen.

Une réunion sur la question de Yenga se tiendra le 2 mars à Nongoa, en République de Guinée.

SE Dr. Ibrahima Khalil KABA, Ministre des Affaires Étrangères et des Guinéens de l’Étranger et SE Madame Nabeela TUNIS, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de la République de Sierra Leone, ont réitéré la détermination des Présidents Professeur Alpha CONDÉ et Dr. Julius Maada BIO, de consolider la coexistence pacifique et les relations fraternelles entre la Guinée et la Sierra Leone.

Une dépêche de la Cellule de communication du ministère des Affaires Etrangères

 

 

Fermeture des frontières Guinéo-léonaises : une délégation guinéenne à Freetown

Une délégation guinéenne conduite par le ministre guinéen des Affaires étrangères a été reçu lundi à Freetown par le président bissau-guinéen, Maada Bio. Cette mission s’inscrit dans la conclusion d’un accord entre la Guinée et la Sierra leone pour la réouverture des frontières fermées par les autorités de Conakry.

Conduite par le ministre des Affaires étrangères Ibrahima Khalil Kaba, en compagnie de son homologue de la Sécurité Damantang Albert Camara, la mission, composée de hauts cadres des services de Police, de la douane et de l’armée, a été reçue en audience par le président de la Sierra Leone.

« C’est la suite d’une mission que le Président sierra-léonais avait envoyé à Conakry les 28 et 29 janvier, dans le cadre des discussions bilatérales entre nos deux pays sur la question de la fermeture de la frontière. Donc, nous avons commencé des discussions et des travaux à Conakry. C’est ce que nous sommes en train de continuer à Freetown ici. Et à la suite des séances de travail, nous ferons le compte-rendu à nos deux Chefs d’États respectifs », a déclaré Ibrahima Khalil KABA à sa sortie d’audience, selon le service communication du ministère des Affaires étrangères.

Rappelons que, les frontières terrestres entre la Guinée et la Sierra Léone sont fermées depuis octobre dernier, veille de l’élection présidentielle. Cette décision unilatérale de Conakry a été vivement critiquée en fin janvier par le président Léonais lors d’un sommet virtuel des chefs d’Etat de la CEDEAO.

 

Le GOHA initie une campagne de solidarité en vue d’aider les commerçants bloqués aux frontières

Apres plusieurs menaces de manifestations sans succès et de cris de cœurs sans solution, le GOHA décide de changer de stratégie. Elle vise maintenant à mettre en place un fonds pour venir en aide aux commerçants bloqués aux frontières avec leurs marchandises.

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

Suite à la fermeture prolongée des frontières guinéo sénégalaises, le GOHA constate avec amertume l’entêtement du pouvoir guinéen à maintenir ce statu quo, malgré la souffrance aussi bien des commerçants que des transporteurs bloqués aux frontières et, à ce jour, sont en manque des moyens de subsistance. C’est pourquoi, le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) initie une campagne de solidarité en leur faveur et en appelle à l’ensemble des commerçants et transporteurs pour exprimer leur solidarité à l’égard de leurs homologues bloqués aux frontières guinéennes avec le Sénégal, la Sierra Leone, la Guinée Bissau, et cela  depuis près de quatre mois.

En rappel, le président du GOHA a effectué ces derniers jours un déplacement à la frontière guineo-senegalaise pour toucher la réalité du doigt. Le constat sur place révèle que les conducteurs qui s’y trouvent avec les véhicules sont en manque de nourriture et de produits pharmaceutiques, pour ceux qui sont tombés malade.

En tout état de cause, le GOHA rend l’État Guinéen non seulement responsable de tout ce qui arrive physiquement et mentalement  à ces compatriotes, mais également des pertes qu’ils subissent en termes des biens perdus par suite d’une fermeture prolongée et injustifiée des frontières.

Le GOHA s’engage à introduire une action en justice auprès des  instances régionales et sous  régionales afin que ces victimes des décisions impopulaires d’Alpha Condé soient rétablies dans leurs droits. Pour cela, il est demandé aux commerçants, transporteurs et chauffeurs de bien remplir les fiches mises à leur disposition destinées à leur identification et à l’évaluation des dommages par eux subis.

Le GOHA profite de l’occasion pour remercier et féliciter les autorités sénégalaises à tous les niveaux pour les marques de solidarité et d’assistance à l’endroit de ces sinistres transporteurs et commerçants. Le GOHA invite les membres des forces de défense et de sécurité guinéens intervenant au niveau des frontières,  de cesser leurs actes de tracasseries qui ne font qu’aggraver la situation de nos compatriotes qui n’ont jamais souhaité vivre un tel calvaire. Si réellement la Guinée est une famille, c’est le lieu et le moment pour ces agents et officiers de  traduire cela en actes concrets.

Le 14 janvier 2020

Chérif Mohamed Abdallah Haïdara

Président du groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA)

Fermeture des frontières avec le Sénégal: l’UFDG réagit face à l’accusation d’Alpha Condé

Depuis quelques jours, les frontières terrestres Guinée-Sénégal sont fermées, le président Alpha Condé justifie cette décision en accusant son principal opposant Cellou Dalein Diallo de vouloir apporter des mercenaires en Guinée lors de la présidentielle pour déstabiliser le pays.

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 30 septembre 2020 le parti de Cellou Dalein Diallo a réagi face aux accusations du président Alpha Condé candidat pour un troisième mandat.

« Ces fausses allégations témoignent du fait que le candidat Alpha Condé est en effet aux abois. Il est sonné par le bruit de mensonge populaire de la grandiose réception de son rival de retour à Conakry après un séjour à l’étranger. En outre, les nouvelles qu’il reçoit de la région forestière ne semblent guère rassurantes pour son camp et pour sa candidature à un troisième mandat. Il est aussi inquiet des craquements qui proviennent de ses fiefs qui peuvent préfigurer des fissures dans les rangs de son parti. Sont-ils les signes prémonitoires de l’échec de son ambition de troisième mandat? C’est pourquoi il veut parer contre cette éventualité périlleuse en recourant aux turpitudes qui lui ont réussi dans le passé », a déclaré l’UFDG.

le principal Parti d’opposition en Guinée l’UFDG, tient pour grave les propos du président sortant.

«L’UFDG tient pour graves et dangereux les propositions hasardeux de Monsieur Alpha Condé. Leur caractère diffamatoire ne l’honore pas. Il est pendant quelques jours encore Président de la République. Il a Ia responsabilité de respecter la dignité qui sied à sa Parole. Monsieur Alpha Condé est désormais très consciencieux de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes. La Direction nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir. Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, », lance-t-il.

Le patron de la cellule de communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé Alpha Condé, candidat à sa propre succession est « désormais très conscient de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes ».

Il a fait remarquer que sa formation politique a scellé de « nombreuses alliances politiques et sociales qui garantissent à son candidat une écrasante victoire dès le premier tour ».

Ousmane Gaoual a réaffirmé l’attachement de l’UFDG aux valeurs d’unité, de paix et de concorde nationales. « Notre parti a pour priorité d’unir et de réconcilier tous les Guinéens afin de mieux les servir, dans la paix, la justice et la solidarité », a-t-il précisé.

« La direction Nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir », avant de conclure « Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, sanctionnons Alpha Condé ».

 

 

 

Fermeture des Frontières avec le Mali: le secteur de l’aviculture touché

Le marché guinéen connait actuellement une rupture d’approvisionnement en maïs. La rareté de cette denrée qui entre dans la fabrication des aliments de la volaille inquiète les acteurs du monde avicole guinéen puisque certains producteurs consomment jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Désemparés, ces acteurs annoncent des pertes énormes et tirent la sonnette d’alarme.

En effet, malgré ses terres fertiles, la Guinée ne produit pas suffisamment de maïs pour répondre aux besoins de son marché intérieur. Et, pour satisfaire à la demande sans cesse croissante de son marché, notre pays a l’habitude de s’approvisionner à partir du Mali voisin. Mais, avec le coup d’Etat militaire qui a conduit la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, la Guinée a fermé ses frontières avec ce pays. Malheureusement, cette fermeture de la frontière Guinéo-malienne a entrainé une rupture de la chaine d’approvisionnement de la Guinée en maïs. Et, cette rupture s’est inévitablement répercutée sur le secteur de l’aviculture guinéen. Aujourd’hui, les producteurs d’aliments de la volaille et les propriétaires de fermes avicoles guinéens sont désemparés.

le président des fabricants d’aliments de volailles, demande l’aide du gouvernement:

« Le gouvernement doit revoir cette situation en nous aidant à avoir au moins un magasin de stock de maïs. Là, ils vont nous financer pour au moins 10.000 tonnes devant servir pendant la période de soudure »

« Aujourd’hui, nos pertes sont énormes. Chaque producteur perd énormément avec cette rareté qui entraîne une augmentation du prix du maïs sur le marché. Le kilogramme, qui se vendait à 2000 francs guinéens pendant les mois de décembre, janvier et février, se négocie aujourd’hui à 3200 GNF ; soit une différence de 1200 francs guinéens. Avec un million 200 mille francs par tonne, si vous utilisez 40 tonnes, cela vous fera 44 millions de francs guinéens. Il y a certains producteurs qui peuvent consommer jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Même si vous calculez les 1 million 200 cent mille francs par jour, pendant les 4 mois de rupture, les pertes seront énormes. Depuis le début de la crise, beaucoup de fermes ont fermé. Près de 30% des fermes avaient été fermés l’année dernière par manque de nourriture pour les volailles. Avec cette crise, on ne sait pas combien fermeront cette année. Actuellement, les gens continuent à fermer et à revendre leurs poulets. Si l’Etat ne prend pas des dispositions, bientôt nos marchés seront en rupture de poulets et d’œufs  »

Notons que le prix du kilogramme de maïs a presque doublé sur le marché.