Covid-19/Conakry : fermeture de la gare routière de Bambéto

Située dans la commune de Ratoma, la gare routière Général Lansana Conté de Bambeto a effectivement fermée ses portes.

Cet arrêt de travail vient en application du décret pris par Alpha Condé. Arrêté portant « interdiction des voyages de Conakry vers l’intérieur du pays ».

Une décision prise par le gouvernement, dans le but de freiner la propagation du covid-19 qui fait des ravages dans le pays.

« 128 victimes du pouvoir d’Alpha Condé enterrées au cimetière de Bambeto » (Cellou Dalein)

Chérif Bah, Abdourahim Bah, Mohamed Sylla, Abdoul Aziz Barry, Mouctar Diallo, Amadou Oury Barry, Abdourahamane Diallo et Alpha Souleymane Diallo ont rejoint leurs dernières demeures, ce vendredi 6 décembre, au cimetière de Bambeto.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) estime que ‘’nous sommes maintenant à 128 inhumations au cimetière de Bambeto. Toutes les victimes sont des jeunes à la fleur de l’âge”.

Cellou Dalein Diallo déclare que les victimes des manifestations de rue ‘’n’auront jamais droit à la justice sous le règne d’Alpha Condé’’. Il se dit triste de voir des adolescents “arrachés à l’affection de leurs familles alors qu’ils n’ont rien fait de mal’’.

Selon l’ancien Premier ministre, Alpha Condé a estimé que “les victimes que nous venons d’inhumer à Bambeto n’avaient pas droit à une prière funèbre dans l’enceinte de la grande mosquée de Fayçal’’.

Or, fait-il remarquer, ‘’c’est la plus grande mosquée du pays et vous avez vu beaucoup de personnes n’ont pu prier à la mosquée de Bambeto, parce que celle-ci ne peut pas contenir tout ce monde.

 

Pas de circulation entre Bambeto et Cosa

Apparemment,  les jeunes n’arrivent toujours pas à digérer le réajustement des prix du carburant.

Dès 8h30 ce mardi matin,  les jeunes ont pris d’assaut l’axe Cosa Bambeto en passant par Koloma marché.

Ils ont barricadé la route à l’aide des pneus usés et des bois morts ramassés de nulle part.

Ces jeunes disent manifester leur mécontentement face à l’augmentation du prix du carburant par le gouvernement.

« Pas de circulation tant que le gouvernement ne revient pas sur sa décision », lancent les manifestants.

Les jeunes n’arrivent toujours pas à digérer le réajustement des prix du carburant.

« Ce gouvernement est irresponsable. Alpha Condé nous a promis de mettre en place un gouvernement proche du peuple pour nous donner un premier ministre qui augmente notre pauvreté dès son arrivée. Nous ne sommes pas d’accord. Nous demandons que le gouvernement ramène le prix du litre de carburant à 8000francs », renchérit un autre groupe de manifestants.

Au moment où nous mettons cet article en ligne,  les véhicules sont obligés de rembourser chemin à partir du rond-point de Cosa pour emprunter l’auto route Fidèle Castro.

Les passagers en destination de Bambeto sont obligés d’emprunter les motos taxis pour rallier leurs destinations.

Pendant ce temps,  l’axe Wanindara -Enco5 est aussi barré.

L’axe Bambeto-aeroport bloqué : conséquences des grandes pluies

Une grande pluie s’est abattue dans la nuit du vendredi à samedi sur Conakry et environs.

L’arrivée de cette pluie a occasionné d’énormes embouteillages dans la capitale guinéenne.

En effet,  la plupart des routes de Conakry était méconnaissable ce samedi matin.

La grande pluie qui s’est abattue la nuit a drainé les tas d’ordures amassés un peu partout dans la ville pour les déposer sur le goudron.  Chose qui empêche la fluidité de la circulation à Conakry ce matin.

Du rond-point de Cosa à l’aéroport sur la T2 en passant par Château, la circulation est complètement bloquée. Aucun véhicule ne bouge faute d’embouteillages.

Au quartier Château d’ailleurs,  en plus des ordures, les populations ont aussi manifesté.

Elles se sont jointes aux ordures pour barrer la route et empêcher tout passage. Par cette action,  ces populations demandent à l’État de venir dégager les ordures.

« Tant que l’État ne vienne pas prendre ces ordures, nous serons ici et aucun véhicule ne passera ici. Qu’est-ce qui empêche le gouvernement de rendre notre ville propre malgré tous les fonds existants en Guinée. Ce gouvernement ne se préoccupe pas des conditions de vie de nous les pauvres citoyens »,  lance Bountouraby Bangoura, habitante du quartier.

Pour Saidou Diallo, chauffeur de taxi, la responsabilité est partagée.

« Tout cet embouteillage est dû à la mauvaise gestion des ordures par non seulement les populations mais aussi l’Etat qui n’arrive   pas à trouver des dépotoirs d’ordures pour chaque quartier. »

Pour lui,  cet état de fait n’arrange pas les chauffeurs qui doivent déposer des recettes journalières.

« S’il n’y a pas de circulation fluide, ce n’est pas bon pour nous.  Si dans une distance de deux kilomètres, un chauffeur fait une ou deux heures de temps.  Comment est-ce qu’on peut gagner quelque chose. S’il y a   beaucoup de bouchons, nous les chauffeurs,  on ne gagne même pas le prix de l’essence ».

Au moment où le reporter de journaldeconakry.com quittait les lieux,  un dispositif mixte de sécurité était présent et des policiers tentaient en vain de rétablir la fluidité de la circulation.

À noter que la majeure partie des quartiers de Conakry comme Yimbaya et Dixinn ont connu le même scénario ce matin.