25ème session du comité de suivi: L’indemnisation des victimes au centre des débats

Le comité de suivi des accords politiques s’est retrouvé pour sa 25ème session ce mardi à Conakry.

Les discussions ont porté sur l’indemnisation des victimes et la libération des détenus politiques. Honorable Amadou Damaro Camara, représentant de la mouvance présidentielle, s’est exprimé sur les quelques acquis déjà obtenus. « Le comité de suivi a pris acte des avancées dans l’accomplissement des points sur l’accord politique à savoir la loi sur la CENI est voté et probablement dans les jours qui suivent la loi va sortir de la cour constitutionnelle, il y eu des provisions pour les indemnisations, nous sommes très avancés sur l’étude des fiches qui ont été déposées au niveau du comité, nous prenons acte des accords signés entre l’opposition républicaine et la mouvance présidentielle sur le contentieux électoral qui est désormais terminé. »

Honorable Cellou Balde, représentant l’opposition républicaine au comité de suivi, est revenu sur quelques points non encore satisfaits. « Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi adresse une correspondance au ministère de la justice par rapport aux accords signés pour solliciter que cela soit examiné avec diligence pour faire en sorte que ce point aussi soit mis en œuvre. Il a également été recommandé qu’une autre correspondance  soit adressé au ministre du budget pour ce qui concerne l’inscription des lignes dans la loi des finances rectificative qui est en train d’être examiné à l’assemblée nationale concernant le volet indemnisation. Il a été également recommandé que la mise en œuvre effective de cet accord surtout en ce qui concerne l’installation des conseillers communaux soit diligente dans les plus brefs délais. » a rapporté Honorable Cellou Balde, député de l’UFDG.

Le président du comité de suivi a salué les acquis obtenus, qui, selon lui,  permettent la satisfaction de tout guinéen. « Le comité de suivi trouve la solution de la crise post-électorale. Il y a donc matière à satisfaction. Sur toute l’étendue du territoire national nonobstant les interprétations qui n’en finiront jamais, le contentieux électoral est résolu » s’est réjoui Général Bourema Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi.

La représentante de l’Union Européenne s’est dit être heureuse de savoir que les guinéens peuvent trouver la solution à leur problème.

 

Enseignement supérieur : les orientations des bacheliers débutent ce vendredi

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a annoncé ce 14 août le début des orientations des bacheliers de la session 2018 ainsi que ceux non orientés des sessions 2016 et 2017 dans les Institutions d’Enseignement Supérieur, les établissements d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle le vendredi 17 août 2018 et se poursuivront jusqu’au lundi 27 août 2018 à minuit.

A l’instar des années précédentes, le site mis en place pour faciliter la tâche aux bacheliers est le www.gupol.gov.gn.
Dans cette déclaration, le ministère précise que le moyen de paiement des frais d’inscription à l’orientation est exclusivement électronique via ORANGE MONEY ou MTN MOBILE MONEY, sans préciser le montant.

Par contre, « seuls les bacheliers ayant la mention Bien ou Très bien pourront choisir les filières d’ingénieur de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, de l’Institut Supérieur de Technologie de Mamou et de l’Institut Supérieur des Mines et Géologie de Boké ».

Pour être bien orienté, le ministère indique que chaque candidat devra formuler au minimum 10 choix et au maximum 15 choix de programmes de formation.

Le baccalauréat unique session 2018 a connu un faible pourcentage d’admission. Seulement 26,4% de candidats ont éte admis.

Hadjh 2018 : Des pèlerins toujours en attente d’avion

Ils sont nombreux à attendre désespérément que leur soit affrété un avion qui les conduira au lieu saint.

A 48 heures de la fermeture des frontières de l’Arabie Saoudite, ils sont encore plusieurs centaines de candidats au pèlerinage à attendre désespérément les avions devant les transporter aux lieux saints de l’Islam. Ils sont installés dans la salle des départs, ou la plupart d’entre eux ont passé la nuit, plus que déçus. Rencontrés ce mardi 14 août 2018 par Mediaguinee, ces candidats au pèlerinage confient ne plus savoir à quel saint se vouer. Attendant dans la salle des départs de l’aéroport international de Conakry-Gbessia, ces candidats ont une fois de plus passé la nuit à même le sol.

Selon nos informations, depuis 72 heures aucun d’entre eux n’a quitté Conakry. C’est avec le cœur serré qu’ils se prêtent à nos questions. « C’est très décevant, toi tu es là, tu paies officiellement et tu penses que c’est le circuit normal qu’on, suit mais arrivé à un certain temps les trucs qu’ils font, ils prennent un peu par là et un peu par là.

Ceux qui quittent le village ou alors ceux qui sont là même, ils refusent, ils prennent des copains, ils prennent ceux qui donnent un peu d’argent, ils trainent les gens pour rien, et malheureusement chaque année c’est la même chose. Sinon il y ‘en a qui ont passé la nuit ici, nous nous sommes venus ce matin. Ce qu’ils disent, on va bouger aujourd’hui, c’est déjà très serré. Il ne reste pas beaucoup de temps » se lamente ce candidat qui a souhaité garder l’anonymat. Mohamed Barry, directeur de l’agence Saffa, dont il reste encore 236 candidats, explique que depuis les 72 heures passées, aucun pèlerin n’a quitté Conakry « on nous avait promis de partir depuis le 06 Juillet, mais jusqu‘à présent on est là, on n’a pas bougé. On est au 08ème mois et on n’est pas encore partis. Chaque jour on nous dit demain. D’abord, ils nous avaient dit qu’on allait bouger hier lundi à 09heures. De 09 heures à minuit on n’a pas vu de vol. Aujourd’hui encore ils nous ont dit midi et jusqu’à présent l’avion n’est pas venu. Depuis samedi les pèlerins passent la nuit ici. Chaque jour on nous dit que l’avion vient et il y a plus de 400 pèlerins qui attendent ici. Nous nous sommes acquittés de toutes les dépenses au compte de nos pèlerins », rappelle-t-il. « Nous sommes là depuis hier nuit aux environs de 20 heures. Ils nous disaient que l’avion devait venir à 1 ou 2 heures et il est bientôt 11 heures, l’avion n’est pas là. Eux-mêmes, ils n’ont pas de nouvelles précises. Je m’excuse du terme mais ils ne font que nous mentir ici.

La réalité c’est ça. Ils nous ont donné rendez hier à 16 heures pour venir au centre pour les formalités. Nous sommes venus, on est restés jusqu’aux environs de 20 heures on est arrivés ici et l’avion n’est pas là, ils nous parlent tantôt de 12 heures, tantôt de 14 heures et de 16 heures. On ne sait plus à quel saint se vouer », estime cet autre. A noter que jusqu’au moment de mettre en ligne cet article, toutes nos tentatives pour joindre le secrétaire général des affaires religieuses et le président de la commission nationale chargé de l’organisation des pèlerinages sont restées vaines. Aux dernières nouvelles, on apprend qu’un vol pourrait quitter Conakry demain matin pour l’Arabie saoudite.

 

Conakry Express : les travailleurs suspendent leur grève

Les travailleurs du train Conakry Express ont suspendu leur grève lancée ce lundi, 13 août 2018 pour réclamer des meilleures conditions de vie et de travail.

Cette décision est tombée à l’issue d’une rencontre entre les grévistes et un haut responsable du ministère des Transport. Le département a promis de satisfaire toutes les revendications des travailleurs, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

L’arrêt du train Conakry Express ne devrait durer qu’un seul jour (Ce lundi, 13 août 2018). Il va, si tout va bien, reprendre le service demain mardi. En effet, les travailleurs du train ont suspendu la grève qu’ils ont déclenchée aujourd’hui pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Une suspension qui fait suite à des promesses tenues par le secrétaire général du ministère des Transports qui a rencontré les grévistes. Mohamed Cheick Touré a promis aux travailleurs que l’ensemble de leurs revendications seront satisfaites.

« Aujourd’hui je suis heureux de négocier avec eux et dès demain on va commencer à signer les contrats de travail à durée indéterminée. Une commission tripartite a été mise en place pour s’occuper de l’immatriculation de l’ensemble des travailleurs à la caisse nationale de sécurité sociale. Donc tout ce qu’ils ont demandé, ils l’ont obtenu, ça veut dire qu’il n’y a plus de raison de ne pas recommencer le travail. C’est pourquoi Ils se sont engagés à reprendre le travail demain pour transporter les citoyens de Conakry », a déclaré Mohamed Cheick Touré au sortir de la rencontre.

Des déclarations confirmées par Ibrahima Camara, porte-parole des travailleurs de Conakry Express. Il indique que suite à ces promesses de leur ministère de tutelle, ils vont reprendre le travail demain mardi : « Ce qu’on a demandé, ils nous l’ont promis. Donc, demain le train Conakry Express va recommencer à circuler comme d’habitude », a-t-il dit.

 

Port autonome de Conakry : la Guinée contre le contrat avec la Turquie

Selon certaines sources, le contrat entre le gouvernement et l’entreprise turque Albayrak a été signé le 10 Août dernier.

Le gouvernement guinéen a attribué le port autonome de Conakry à une société turque du nom d’Albayrak. Le contrat entre les autorités guinéennes et la société  turque aurait été signé le 0 Août dernier.  Cette convention ne convient pas aux travailleurs actuels du port qui ont vite fait de manifester leur mécontentement. Cette convention prévoit que les trucs recrutent leur propre personnel. Ce qui sous-entend que le personnel actuel sera licencié. « Dans cette convention, ce sont les turcs qui recrutent leur propre personnel. Ce qui veut dire que les  autres  seront licenciés. Je veux parler des 800 travailleurs. Et dans cette convention pendant plus de dix (10) ans (sur 25 ans),  ils ne payeront pas la taxe douanière et la taxe des impôts. En plus ils vont exploiter le port sans faire des investissements », a expliqué Cheick Chérif Touré, secrétaire général du syndicat des employés du PAC

Après cette signature, l’entièreté du port, selon nos informations, reviendra aux Turcs excepté le port conteneur qui est exploité par Bolloré, la direction générale dirigée actuellement par Hawa Keïta va disparaître et des centaines de personnes seront licenciées. Ce contrat a été signé, peste un syndicaliste, en violation du code des marchés publics, puisque qu’il a été fait sans appel d’offres. Au début, poursuit un détracteur du contrat qui a préféré garder l’anonymat, plusieurs hauts cadres de l’Etat étaient opposés à la signature du contrat, comme, dit-il, l’actuel ministre de l’environnement qui était lors des négociations le ministre des Transports. Oyé Guilavogui, selon nos sources, n’a pas accepté que son nom soit associé à cette histoire. L’actuelle directrice du port avait au début refusé de signer. Avant de céder finalement en apposant sa signature vendredi dernier sur le document. L’actuel ministre des Transports aurait lui aussi refusé de signer ledit contrat, ajoute notre informateur. Ce que dément catégoriquement un proche collaborateur du ministre d’Etat des Transports qui a confié à notre rédaction qu’il ne revient pas à son ministre de signer ce genre de contrat. « Le ministre Aboubacar Sylla a trouvé le contrat déjà bien conclu, bien ficelé.

Le port autonome comme son nom l’indique étant une entité totalement autonome, ses responsables avaient la plénitude d’un point de vue juridique de conclure tous les actes administratif liés à la vie de cette entité », rappelle Keïta. Ce lundi 13 août donc, une manifestation des travailleurs a eu lieu devant le port contre la signature du contrat. Pour les manifestants, ce contrat va à l’encontre de l’intérêt des travailleurs du port. Après quelques minutes d’échauffourées, les grévistes ont été obligés de replier face à l’offensive des contremanifestants venant de l’association des entreprises de manutention portuaires (ASERMAP). Les grévistes se sont finalement retranchés à la bourse du travail où ils ont reçu le soutien de l’inter centrale syndicale CNTG-USTG. Dans les termes du contrat parcouru par Mediaguinee, il est précisé que la société exploitera les activités qui lui sont cédés avec son propre personnel et il procédera librement au recrutement et à la gestion de son personnel, le concessionnaire sera en droit de facturer et percevoir le paiement des droits de douanes et taxes portuaires en contrepartie des services fournis par le concessionnaire relativement aux navires. « Ça fait six mois que le président de la république a appelé un cabinet étranger qui était en train de travailler sur le contrat de travail avec les Turcs. Quand le contrat a été ficelé, nous avons été informés par des gens qui sont proches lui. Nous, nous avons compris que le port Conakry était en vente.

Pendant les 30 ans, le port ne va pas appartenir à la Guinée, tel n’est pas le problème. Ce sont les nouvelles concessions au niveau des terminaux portuaires et même pas le domaine portuaire tout entier. Nous avons pris connaissance de ce contrat, nous l’avons rejeté, nous avons cerné et évalué les risques d’incidences environnementales découlant de ce contrat. Nous avons pris des dispositions pour contrer les effets secondaires négatifs découlant de ce projet. Aujourd’hui le président de république dit qu’il va aller avec ou sans nous », a dit Sory Magassouba, délégué adjoint de la section syndicale du port. Selon la délégation syndicale du port autonome de Conakry, le contrat de bail durera 30 ans et l’Etat guinéen ne percevra que 18% des revenus du port et la société Albayrak ne paiera ni taxe, ni impôt pendant 10 ans. L’arrivée des Turcs au port autonome de Conakry impactera les activités de Bolloré qui risque de fermer la société ALGUI qui s’occupe de la manutention des bateaux contenant des marchandises. Bolloré ne s’occupera que de la manutention des bateaux transportant de conteneurs. Pour le moment, ce profond malentendu entre le gouvernement et la délégation syndicale n’a pas impacté sur les activités du port. Mais toit porte à croire qu’une grève pourrait être lancée dans les prochains jours voire les prochaines heures contre ce contrat qui fait tant jaser.
 

AG-RPG arc en ciel : Alpha dit ses vérités aux militants

L’assemblée générale du RPG arc en ciel de ce samedi a connu la présence du président de la République lui-même.

Accompagné de beaucoup de ministres et conseillers à la présidence,  Alpha Condé est allé dire des franches vérités à ses militants et sympathisants mobilisés à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti après la signature de l’accord politique du 08 août dernier. Un accord qui ne fait pas l’unanimité au sein du parti présidentiel.

« Ce que j’ai à vous dire, il faut qu’on donne de la force à notre parti. En quoi faisant ? Il faut que tout le monde se lève pour écouter tout le monde afin de faire renaître le parti comme il l’était hier… » a dit le président de la république avant d’ajouter qu’ « aujourd’hui, il faut qu’on se dise la vérité, le parti est tombé. Hors, c’est la colonne vertébrale…Lors des élections locales, j’ai dit la vérité à votre bureau politique. Je lui ai dit que le chemin qu’il veut emprunter n’était pas le bon pour nous » a-t-il regretté avant de préciser que: « les élections locales et les élections présidentielles ne sont pas les mêmes. Toi tu peux dire que tu aimes Alpha. Mais si tu prends quelqu’un qui n’est pas aimé, personne ne votera pour elle. Mais, on ne m’a pas écouté. Ils ont dit 80% pour le RPG et 20% pour les autres. Je leur ai dit que ce n’est pas bien. Je leur avais bien dit aussi que si vous partez dans les préfectures, demander qui sont ceux-là qui sont aimés par les populations pour les choisir. Ils ne m’ont pas écouté… ».

Selon le président Alpha Condé, ce sont toutes ces facteurs qui justifieraient l’échec du parti aux communales.

Aux dires d’Alpha Condé, il a prévu ce chaos pour le parti présidentiel.

« J’ai prédit deux choses : Premièrement, j’ai dit les gens ne vont pas voter et deuxièmement, j’ai dit qu’il y aura beaucoup qui feront des candidatures indépendantes. Et finalement c’est ce qui est arrivé. »

Le président Condé a aussi plaidé pour une solidarité au sein du parti.

« Aujourd’hui il faut qu’on donne de la force à notre parti. Abandonnons les copinages et l’affinité, regardons le parti », a conseillé le président de la République à ses militants.

 

L’UFR désapprouve l’accord politique inter guinéen

Celui-ci a été signé le 08 août dernier entre l’opposition républicaine et le gouvernement guinéen

Une délégation gouvernementale composée de Tibou Camara ministre de l’industrie et des PME, du Général Bourema Condé ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation et de l’honorable Damaro Camara président du groupe parlementaire RPG arc en ciel, a rencontré l’opposition républicaine ayant à sa tête Cellou Dalein Diallo chef de file de l’opposition mercredi dernier au QG de l’UFDG.

Cette rencontre a abouti à un accord politique qui a permis le règlement du contentieux électoral né au lendemain de l’élection communale du 04 février 2018 et l’annulation de la manifestation prévue hier jeudi par l’opposition.

Après cet accord, l’Union des Forces Républicaines (UFR)  dirigé par Sidya Toure,  réagi. Dans un communiqué, le parti dit regretter cette attitude des politiques guinéens.

« Le bureau exécutif de l’UFR constate avec regret qu’une rencontre informelle s’est tenue ce mercredi 08 août 2018 au siège de l’UFDG entre la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine en présence du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi. Le bureau exécutif considère que les conclusions qui devraient être faites et conclues par la plénière du comité de suivi ont été engagées et conclues par le RPG arc en ciel et l’UFDG avec la bénédiction et la présence du président du comité de suivi… » note le communiqué.

L’Union des Forces Républicaines dit désapprouver l’accord et dénonce le cadre dans lequel il a été obtenu.

« À ce titre,  l’UFR désapprouve ces accords obtenus dans un cadre inapproprié et en l’absence des autres  membres de la plénière. Cette attitude rappelle aux citoyens la malheureuse entente entre le RPG arc en ciel et l’UFDG lorsqu’il s’est agi du vote du code électoral révisé, devenu inapplicable. » rappelle le communiqué.

Selon le communiqué,  l’UFR rappelle que le respect des lois, des procédures de travail est un acte important à observer pour éviter d’aboutir à des situations de crises perpétuelles dans notre pays.

En tout état de cause, le bureau exécutif de l’UFR demande à ses militants et sympathisants de rester mobilisés et vigilants pour la défense des droits et acquis du parti lors de ces élections communales ainsi que des valeurs républicaines qui sont chères à notre pays.

 

Electricité en Guinée : vers l’adoption d’une politique de lutte contre la fraude

Une rencontre en vue de la présentation de cette politique aux abonnés a eu lieu le 12 juillet dernier.

Des dispositifs sont envisagés pour lutter contre les branchements clandestins électriques en Guinée. Le projet de redressement du secteur d’électricité en collaboration avec la société d’Electricité de Guinée (EDG) a réuni jeudi 12 juillet 2018 dans un réceptif hôtelier de Conakry, certains de ses abonnés pour les présenter l’élaboration et l’adoption d’une politique de lutte contre la fraude.

La rencontre a marqué la présence des cadres en charge de l’énergie, de la banque mondiale, le coordinateur général d’EDG et les clients d’EDG.

Dans son intervention, l’Administrateur général d’EDG, Abdembi Attou, a rappelé qu’une enquête a été récemment menée pour estimer le nombre d’abonnés d’EDG.

« A Lambanyi, sur un échantillon de 50 mille abonnés, seulement 1/3 sont abonnés. 57% sont des sous-abonnés. C’est-à-dire, des citoyens qui utilisent l’électricité à partir des abonnés. 17% sont des branchements clandestins sur le réseau», a-t-il dénoncé.

Il a poursuivi son intervention en indiquant que la lutte contre la fraude constitue un enjeu majeur pour le secteur de l’électricité ainsi que dans le développement de la Guinée.

Selon lui, ils ont engagé un vaste programme de redressement commercial basé sur trois piliers. Le premier, c’est la pose des compteurs où nous sommes aujourd’hui à plus 90 mille compteurs posés. C’est pour avoir des facturations justes et équitables. Il faut que le consommateur paye exactement ce qu’il a consommé. Deuxièmement, une vaste opération de recensement de la clientèle. Cette opération vise Conakry  et toutes les villes de l’intérieur à l’échelle nationale.

“C’est un objectif ambitieux, c’est un projet important qui va les permettre d’avoir la cartographie de tous les points livraisons en Guinée.  Troisième acte de lutte contre la fraude, c’est la régularisation depuis juin 2018, ils ont engagé une politique qui consistera à régulariser des sous abonnés que eux au niveau du réseau, ils enquêtent sur le terrain, ils ont 50% des sous abonnés qui ne payent pas leurs factures à l’EDG. L’objectif de cette opération, consistera à régulariser ses abonnés, à en faire des abonnés qui payent leurs factures à EDG et à les intégrer dans la base de données clientèle. C’est une opération extrêmement importante”, a-t-il expliqué.

De son côté, le secrétaire général du ministère de l’énergie et de l’hydraulique a indiqué que l’Etat met beaucoup d’argent dans le secteur de l’énergie alors que le coût de production n’est pas appliqué sur la population.

«Il faut que les populations commencent à payer l’électricité. Le Guinéen n’a pas l’habitude de payer régulièrement l’électricité. Certains sont de bons clients. Mais  par contre, beaucoup ne payent pas l’électricité. Sur 4 millions d’habitants, nous n’avons pas deux cent mille abonnés. Sur un compteur, vous trouverez plus de dix consommateurs alors qu’il ne doit avoir qu’une famille pour un compteur. La lutte contre la fraude, ce n’est pas contre le consommateur seul, c’est tous ceux qui font la fraude, y compris les travailleurs d’EDG », a souligné Sékou Sanfina Diakité.

Il a ensuite rajouté qu’une proposition de loi sur l’électricité qu’ils vont bientôt soumettre à l’appréciation de l’Assemblée nationale a été faite. Cela sera une manière d’éviter de faire aussi une facture fantaisiste par certains membres d’EDG.

Selon leur constat, sur quatre millions d’habitants, deux cent mille seulement sont abonnés à la société d’Electricité de Guinée. En plus sur un compteur, il y a  plus de dix consommateurs alors qu’il doit avoir un compteur par famille.

Le représentant de la banque mondiale n’a pas manqué de rassurer leur soutient pour accompagner le projet de lutte contre la fraude électrique.

 

 

La marche de l’opposition guinéenne annulée

La marche pacifique prévue ce jeudi 09 août 2018 par l’opposition guinéenne a finalement été annulé, suite à un accord politique.

La décision est tombée tard la nuit de ce mercredi 08 août. À la base de cette décision, un accord politique qui a été trouvé  à la dernière minute entre l’opposition, le gouvernement  et la mouvance présidentielle.

Cet accord a été trouvé après la rencontre d’une délégation composée de Bourema Condé ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, de Tibou Camara ministre de l’industrie et des petites et moyennes entreprises, et de l’honorable Damaro Camara,membre de la mouvance présidentielle et président du groupe parlementaire RPG arc en ciel à l’Assemblée Nationale et d’une autre de l’opposition républicaine au QG de l’UFDG, premier parti de l’opposition guinéenne. Il a fallu attendre plusieurs heures de débat avant  d’en arriver à cet accord.

Selon l’accord lu par honorable Damaro, les deux parties se sont convenues de concéder à l’opposition. La désignation des présidents des conseils de quartiers et de district dans les 26 quartiers et districts réclamés par l’opposition, la désignation des maires des communes rurales de Wendékénéma, Bignamou, Diasso, Thindoye, Manfara et Bissikirima et du maire de la commune urbaine de Kindia »,  rapporte t-il.

« Et la désignation du maire de la commune urbaine de Dubréka a été concédée à  la mouvance présidentielle »  rajoute honorable Damaro Camara. Quant aux exécutifs des quatre autres communes urbaines à savoir : Matoto, Matam, Ratoma et Dixinn, ils  seront élu conformément aux dispositions légales » précise le président du groupe parlementaire RPG arc en ciel.

Dans cet accord, il a aussi été question de l’assistance financière aux victimes prévue dans les accords politiques. Sur ce, la délégation gouvernementale a  informé l’opposition de l’existence dans la loi de finance 2018, des crédits destinés à cette assistance. Les deux parties ont convenu de diligenter la mise en œuvre effective de cette assistance.

Sur la libération des militants et responsables de l’opposition, la délégation gouvernementale a dit avoir pris acte des préoccupations exprimées  et a promis de rechercher une issue diligente à cette situation. Cet accord politique qui n’avait que trop tardé permettra désormais la tranquillité dans la cité.

Syli : Nazim Sangaré ne jouera pas pour la Guinée

Sollicité par la Feguifoot à venir défendre ses couleurs natales, ce dernier décline l’offre.

Que les supporters du Syli national se détrompent, Nazim Sangaré ne défendra pas le tricolore guinéen, du moins pour le moment.

Pourtant approché par la fédération guinéenne de football, le défenseur évoluant à Antalayaspor en Turquie a préféré tourner le dos à la sélection.

Le natif de Cologne en Allemagne préfère plutôt jouer pour la Turquie.

Même s’il était récemment en Guinée pour faire son passeport et échanger avec la Feguifoot et le sélectionneur Paul Put, Nazim Sangaré (24 ans) ne sera donc pas du rendez-vous de septembre prochain avec la Guinée, lors de l’affiche contre la Centrafrique à Conakry.