Fête d’indépendance: Alpha Condé rend hommage aux martyrs

Ce vendredi 02 octobre 2020 marque le 62éme anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Le président, Alpha Condé a déposé ce matin, une gerbe de fleurs, à la place des martyrs, dans la commune de Kaloum, en hommage aux martyrs.

« Joyeuse fête d’indépendance à tous les Guinéens ! Pensées pieuses à nos martyrs », a lancé le Chef de l’Etat, appelant à construire une Nation forte.

« Le peuple fier du 28 septembre que nous sommes sait maintenir le cap : ensemble nous construisons une nation forte et prospère », a-t-il ajouté.

Notons que, cette rencontre a mobilisé les membres du gouvernement, les acteurs politiques, les membres de l’administration publique.

Cependant, 62 ans après,  le pays est toujours considéré comme l’un des plus pauvres au monde.

Fête d’indépendance: l’adresse du président à la Nation

Le président de la République Alpha Condé s’est adressé à la Nation, le jeudi 1er octobre 2020, veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Alpha Condé a laissé entendre que la démocratie se porte à merveille.

Dans son adresse, le chef de l’Etat a ouvert une large parenthèse sur les élections du 18 octobre. Il a souligné que dans deux semaines les Guinéens se rendront aux urnes une élection présidentielle qu’il qualifie de « libre, sincère, transparente et inclusive ».

« Dans deux semaines, nos citoyens s’apprêtent à se rendre aux urnes pour une nouvelle élection présidentielle, libre, sincère, transparente et inclusive », a-t-il lancé.

« Tous les acteurs politiques qui souhaitaient prendre part au scrutin, ont pu le faire, sans aucune entrave. (…) C’est ici le lieu d’entendre et de comparer les projets de société défendus par chacun, afin que le peuple puisse exprimer son choix en toute liberté, loin du spectre de la division et de la violence politique toujours préjudiciables à l’état de droit ».

Précisant que « notre démocratie politique ne connaît aucune exclusion, aucun homme, aucune femme politique ne souffre de prison, de bannissement ou de contrainte à l’exil pour ses opinions ».

« Le mérite en revient à nous tous, car depuis 2010, malgré de nombreux soubresauts politiques et sociaux inhérents à la construction d’un modèle démocratique, la Guinée a gardé le cap sur la voie démocratique », affirme le chef de l’Etat.

Il souhaite que le scrutin présidentiel du 18 octobre soit « l’illustration de l’expression de la vitalité du débat démocratique dans notre pays, afin de revisiter ensemble les réalisations et acquis de cette décennie sur les plans politique, économique et social ».

Il exhorte ses compatriotes à veiller à ce que « l’intérêt du plus grand nombre prime sur les intérêts personnels ou communautaristes ».

 

 

Fermeture des frontières avec le Sénégal: l’UFDG réagit face à l’accusation d’Alpha Condé

Depuis quelques jours, les frontières terrestres Guinée-Sénégal sont fermées, le président Alpha Condé justifie cette décision en accusant son principal opposant Cellou Dalein Diallo de vouloir apporter des mercenaires en Guinée lors de la présidentielle pour déstabiliser le pays.

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 30 septembre 2020 le parti de Cellou Dalein Diallo a réagi face aux accusations du président Alpha Condé candidat pour un troisième mandat.

« Ces fausses allégations témoignent du fait que le candidat Alpha Condé est en effet aux abois. Il est sonné par le bruit de mensonge populaire de la grandiose réception de son rival de retour à Conakry après un séjour à l’étranger. En outre, les nouvelles qu’il reçoit de la région forestière ne semblent guère rassurantes pour son camp et pour sa candidature à un troisième mandat. Il est aussi inquiet des craquements qui proviennent de ses fiefs qui peuvent préfigurer des fissures dans les rangs de son parti. Sont-ils les signes prémonitoires de l’échec de son ambition de troisième mandat? C’est pourquoi il veut parer contre cette éventualité périlleuse en recourant aux turpitudes qui lui ont réussi dans le passé », a déclaré l’UFDG.

le principal Parti d’opposition en Guinée l’UFDG, tient pour grave les propos du président sortant.

«L’UFDG tient pour graves et dangereux les propositions hasardeux de Monsieur Alpha Condé. Leur caractère diffamatoire ne l’honore pas. Il est pendant quelques jours encore Président de la République. Il a Ia responsabilité de respecter la dignité qui sied à sa Parole. Monsieur Alpha Condé est désormais très consciencieux de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes. La Direction nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir. Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, », lance-t-il.

Le patron de la cellule de communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé Alpha Condé, candidat à sa propre succession est « désormais très conscient de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes ».

Il a fait remarquer que sa formation politique a scellé de « nombreuses alliances politiques et sociales qui garantissent à son candidat une écrasante victoire dès le premier tour ».

Ousmane Gaoual a réaffirmé l’attachement de l’UFDG aux valeurs d’unité, de paix et de concorde nationales. « Notre parti a pour priorité d’unir et de réconcilier tous les Guinéens afin de mieux les servir, dans la paix, la justice et la solidarité », a-t-il précisé.

« La direction Nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir », avant de conclure « Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, sanctionnons Alpha Condé ».

 

 

 

Amnesty International: au moins 50 personnes ont été tuées en moins d’un an lors des manifestations en Guinée

La répression des manifestations en Guinée, en particulier celles contre la réforme constitutionnelle permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié aujourd’hui, près de deux semaines avant l’élection présidentielle.

Le rapport, Marcher et mourir: Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée documente la responsabilité des forces de défense et de sécurité, associées parfois à des groupes de contre-manifestants, dans des homicides illégaux de manifestants et de passants entre octobre 2019 et juillet 2020.

Il fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations.

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles ».

Basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies, le rapport apporte la preuve que les autorités ont agi en contradiction avec les normes nationales et internationales. Les forces de défense et de sécurité ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays.

Entre octobre 2019 et février 2020, plus de 30 personnes ont ainsi perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement de constitution. Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen.

Répression meurtrière le jour du référendum

Le 22 mars 2020, jour du double scrutin législatif et référendaire boycotté par l’opposition, a été particulièrement meurtrier, avec au moins 12 manifestants tués dont neuf par balle.

Amnesty International a reçu plusieurs témoignages et authentifié des photographies et des vidéos qui confirment l’implication de groupes de jeunes contre-manifestants aux côtés des forces de défense et de sécurité.

Conducteur de moto-taxi âgé de 18 ans, Alpha Oumar Diallo a été touché par balle le 22 mars puis tabassé à mort par des contre-manifestants à Conakry.

Un membre de sa famille a déclaré : « Les gendarmes ont tiré sur un des jeunes. Alpha Oumar est venu le sauver et on lui a tiré sur la jambe. Ensuite, des manifestants sont venus le bastonner. Il a rendu l’âme quelques minutes après».

Entre avril et juillet 2020, sept personnes ont été tuées lors de manifestations en faveur d’une meilleure desserte en électricité, et lors de protestations contre la gestion des barrages sanitaires installés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Des dizaines de blessés par balle

Amnesty International a documenté des dizaines de blessés par armes à feu. Par exemple, au moins 15 personnes ont été blessées lors des marches d’octobre et de novembre 2019, dont huit par des armes à feu, selon des entretiens réalisés par l’organisation avec des victimes et des membres du corps médical.

Un maçon de 29 ans, est devenu paraplégique le 14 octobre 2019 après avoir été atteint par une balle entrée par le cou et ressortie par le dos.

Il a déclaré à Amnesty International : « […] On marchait vers les gendarmes qui étaient protégés par des casques. L’un d’eux, camouflé, a tiré sur nous. Il a tiré sur un ami tué sur le coup, puis il a tiré sur moi. Il était caché, je ne l’ai pas vu… Je demande aux autorités de s’occuper de moi pour que je puisse retrouver la santé et que je puisse à nouveau marcher. Je ne dors pas à cause de la douleur ».

Les forces de défense et de sécurité ont parfois blessé des personnes en les heurtant avec un véhicule, ou suite à des tirs de grenades lacrymogènes. Un homme a succombé à ses blessures quelques jours après avoir été écrasé le 22 mars par un véhicule de la gendarmerie.

« Il courait quand il a été heurté. Ses deux pieds et sa tête ont été écrasés. … Il a été opéré mais est mort car il avait perdu beaucoup de sang », selon un témoignage.

Des corps refusés dans des morgues

Le 22 mars, certains corps de personnes décédées durant des manifestations n’ont pas été acceptés dans des morgues des hôpitaux publics, après y avoir été transportés par des parents ou des passants.

« Des informations crédibles laissent penser que les autorités ont empêché l’accueil dans les hôpitaux de corps de victimes déplacées sans la présence d’un officier de police judiciaire, » a déclaré Samira Daoud

« Le refoulement de ces corps par les hôpitaux publics signifie que les victimes ne figurent pas dans le bilan des morts du gouvernement. En conséquence, les familles n’ont pas obtenu de certificat de décès et il n’y a pas eu d’autopsie facilitant l’ouverture d’une enquête judiciaire ».

La quasi-totalité des enquêtes restées sans suite

Les autorités ont fréquemment annoncé l’ouverture d’enquêtes sur les cas de personnes tuées lors de manifestations. Mais elles sont restées sans suite pour la quasi-totalité d’entre elles, bafouant ainsi le droit à la justice des victimes de violations de droits humains ou de leurs familles.

Des menaces, la peur de subir des représailles et l’absence de confiance dans la justice ont conduit des victimes ou leurs proches à se cacher et à ne pas porter plainte. Parmi les familles des 12 personnes tuées les 21 et 22 mars, une seule a déclaré à Amnesty International avoir porté plainte.

Interdiction des manifestations

Le rapport met également en relief les nombreuses atteintes au droit à la liberté de réunion pacifique. Par exemple, au moins 10 interdictions de manifester contre le projet de changement de constitution ont été recensées en quatre mois dans le pays. Les motifs invoqués par les autorités sont restés plus vagues les uns que les autres, et contraires au droit international.

À Kindia par exemple, en novembre 2019, les autorités ont interdit une manifestation parce que : « le lundi est le premier jour de la semaine, jour où l’Administration tout entière commence le travail, jour où les élèves, étudiants doivent aller en classe, et la population qui doit aussi vaquer à ses occupations quotidiennes ».

Soixante-dix personnes ont été arrêtées et détenues arbitrairement pour avoir protesté notamment contre le projet de réforme constitutionnelle. Plusieurs d’entre elles ont raconté à Amnesty International le traitement inhumain ou dégradant subi durant leur détention.

Des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dont deux femmes qui ont tenté de dissuader des électeurs d’aller voter ont été arrêtés le 22 mars 2020 dans la région de Boké par certains habitants qui les ont tabassés. Conduites en détention par la gendarmerie, les deux femmes ont été menacées de viol, selon leur récit.

L’activiste Abdoulaye Oumou Sow, qui a été arrêté le 11 octobre 2019, a été détenu dans une « cellule noire » de 17 h jusqu’au lendemain à 13 h. Il raconte à Amnesty International :

« […] J’ai demandé qu’on me sorte la bouteille remplie d’urine pour me permettre de mieux respirer, mais malheureusement les agents ont refusé, et pire ils m’ont dit de la boire au cas où j’aurais envie de me désaltérer ».

« Ces comportements de l’armée violent les lois internationales contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. À ce rythme, il est fort à craindre que l’impunité favorise la répétition de ces violations et la défiance envers les institutions», a déclaré Samira Daoud.

« Quiconque sera élu à l’issue de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain sera tenu de garantir que des enquêtes et poursuites soient menées sur toutes ces violations, et que les personnes suspectées soient traduites devant les tribunaux compétents».

 

Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo dit ses vérités concernant l’élection présidentielle prochaine

La deuxième vice présidente du FPI, Simone Gbagbo a accordé une interview à la chaîne de télévision France 24, le mercredi 30 septembre pour commenter l’actualité politique ivoirienne.

L’épouse de l’ancien président Gbagbo, estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara , est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer. Elle affirme soutenir les appels à la « désobéissance civile » lancés par l’opposition, ajoutant que les conditions pour une élection transparente ne sont pas réunies.

Simone Gbagbo a clairement indiqué que l’élection présidentielle prochaine ne pourra se tenir qu’après la satisfaction de certaines conditions qu’elle juge essentielles, « Aujourd’hui, nous sommes acculés, nous sommes coincés, et nous disons qu’il n’y aura pas d’élection tant que les conditions actuelles n’auraient pas été changées, tant que les reformes n’auraient pas été prises », a-t-elle déclaré, avant d’énumérer les reformes en question:

« Nous voulons une CEI nouvelle. Nous voulons un conseil constitutionnel nouveau, parce que celui-ci s’est complètement discrédité… Nous voulons que la candidature de Monsieur Ouattara soit retirée de la liste des candidats. Nous voulons que la liste électorale soit auditée, qu’elle soit corrigée. Nous voulons qu’il y ait des débats sur le découpage électoral et que le découpage soit un découpage consensuel. Nous voulons que les prisonniers politiques, qui depuis 2011 sont retenus dans les prisons en Côte d’Ivoire ou à l’étranger, soient libérés. Il y a les prisonniers militaires, il y a les prisonniers civils. Que tous ces prisonniers soient libérés. Nous voulons que les Ivoiriens, en 2011, qui ont été obligés, pour leur propre survie, de fuir le pays et d’aller s’exiler dans les pays voisins, en France, en Europe, aux États-Unis et partout. Que les exilés puissent revenir. Que les gens qui ont été déportés à l’étranger, comme c’est le cas pour Monsieur Gbagbo et monsieur Blé Goudé, qu’ils puissent également rentrer dans leur pays. Nous voulons tout cela ». S’est elle exprimée en ajoutant « Si le pouvoir n’accepte pas, il n’y aura pas d’élection ».

Par ailleurs, l’ex-première dame précise que toutes ces conditions sont unanimement partagées par toute l’opposition.

Cependant, soulignons que Simone Gbagbo dit vouloir jeter toutes ses forces dans la bataille électorale actuelle, mais implicitement, elle n’exclut pas de se présenter un jour à la présidence.

 

 

 

 

 

Moustapha Kouyaté recruté par le Tout Puissant Mazembe

Mis à l’essai ces derniers jours, l’attaquant guinéen Moustapha Kouyaté a réussi à convaincre les dirigeants du Tout-Puissant Mazembe. Ces derniers ont décidé de le recruter.

Il s’est officiellement engagé avec le TP Mazembé. Selon le club, Kouyaté a signé un contrat de cinq ans. Il est donc lié au Tout Puissant Mazembé jusqu’en 2025.

Il portera le numéro 19 au TP Mazembe,  Moustapha Kouyaté disputera la Ligue des Champions Africaine cette saison avec le TP Mazembé .

Parti pour Oman en 2017 après une expérience au AC Akanda du Gabon, l’ancien du Fello Star revient cette fois en RDC.

 

Election présidentielle: l’UE réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels

Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrel, a fait une déclaration sur la situation sociopolitique en Guinée.

En effet, l’Union Européenne réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels. Cette déclaration intervient alors que le président Alpha Condé continue de manifester sa volonté de briguer un troisième mandat.

Il affirme que « l’Union européenne partage les inquiétudes des autres acteurs de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée  depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020 ».

Il rappelle Les conditions dans lesquelles ces scrutins se sont déroulés, « en particulier l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, soulèvent des questions de crédibilité et de transparence, le tout dans un contexte de tension sociale et politique et de risque accru de violence ».

Il assure que « L’UE est attachée à l’acquis qui a longtemps prévalu dans la région de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la limite à deux mandats présidentiels promouvant le transfert pacifique du pouvoir, renforçant ainsi l’ancrage démocratique des pays de la région ».

« Elle restera attentive aux conditions de déroulement du prochain scrutin, son caractère non-violent, libre et inclusif, et au respect des droits de l’Homme en général, préalables indispensables à la continuité de son soutien à la Guinée, et rappellera aussi le prix qu’elle attache à une gouvernance suscitant l’adhésion des populations à l’action des dirigeants, élément essentiel pour garantir le développement et la stabilité politique et sociale », a-t-il annoncé.

M. Borrel annonce également que l’Union européenne poursuivra « le dialogue avec les partenaires guinéens et se concerte avec les autres acteurs de la communauté internationale, en particulier la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour déterminer le suivi le plus approprié notamment pour appuyer l’émergence d’un consensus, qui fait à ce stade défaut, autour d’un processus apaisé ».

Souleymane Bah, lauréat du prix théâtre RFI 2020

Le « Prix Théâtre RFI » 2020 a été décerné à l’auteur guinéen Souleymane Bah,  le dimanche 27 septembre dans le cadre du festival francophone Les Zébrures d’automne pour sa pièce « La Cargaison ».

Pour le célèbre metteur en scène guinéen, âgé de 46 ans, avoir ce prix est une reconnaissance, un énorme plaisir et un grand honneur . «Je suis arrivé à l’écriture théâtrale par effraction».

« Cela signifie pour moi la reconnaissance de mon travail en tant qu’auteur. Évidemment, j’ai déjà une longue carrière de metteur en scène, mais j’ai commencé à écrire pour le théâtre très récemment, en 2016. Pour moi, l’écriture théâtrale a été toujours quelque chose dont j’ai eu peur. Je dis souvent : je suis arrivé à l’écriture théâtrale par effraction. Avoir ce prix est une reconnaissance, un énorme plaisir et un grand honneur », a-t-il martelé

« La cargaison » est le titre du texte qui lui a valu ce précieux sésame. Un écrit inspiré d’une manifestation politique qui a eu lieu en octobre 2019, à Conakry et à l’issue de laquelle (manifestation), onze jeunes ont été tués. Leurs corps resteront gardés pendant une dizaine de jours, puisque les leurs veulent leur offrir des obsèques dignes de leur combat, alors que le pouvoir trouve en cela une volonté manifeste d’étaler son caractère répressif aux yeux du monde.

« La pièce est fortement inspirée de l’assassinat de onze jeunes Guinéens après une manifestation en octobre 2019 dans le cadre de la lutte du changement de la constitution et la volonté du chef de l’État guinéen actuel de briguer un troisième mandat. Les corps des onze jeunes ont été pris au piège par les deux extrêmes: le mouvement FNDC qui lutte contre le changement de la Constitution [permettant à Alpha Condé de briguer un troisième mandat présidentiel, ndlr], voulait offrir à ces corps des funérailles grandioses. De l’autre côté, l’Etat, le pouvoir, n’a pas envie que les choses se passent ainsi, parce que cela montrerait aux yeux du monde le caractère répressif de l’Etat. Les corps ont été pris dans ce piège-là et ils ont eu du mal à être enterrés. Certains étaient même en situation de décomposition. La pièce est fortement inspirée de ces cadavres qu’on a pendant très longtemps trimballés entre un hôpital et un autre… »

Notons que, c’est la deuxième fois qu’un Guinéen s’offre le Prix RFI Théâtre. Hakim Bah ayant été le premier.

Ministère des transports: Alpha Condé procède à de nouvelles nominations

Dans un décret lu à la télévision nationale le mardi 29 septembre 2020, le président Alpha Condé a procédé à la nomination de plusieurs hauts cadres au sein du ministère des transports. Ils sont au total onze cadres nominés.

Ci-dessous les différentes nominations:

1- M. Mohamed Sacko, administrateur civil est nommé chef de cabinet

2- M. Mamadou Saliou Diaby, Directeur de banque est nommé conseiller principal

3- Mme Marie Mansour, ancienne secrétaire générale est nommée conseillère technique.

4- M. Bangali Keïta, précédemment chef de la cellule de communication est nommé conseiller économique.

5- M. Alhousseyni Barry, gestionnaire administrateur de société est nommé conseiller chargé de missions.

6- M. Souleymane Alpha Bah, contrôleur comptable Montréal (Canada) est nommé inspecteur général.

7- M. Mamadou Dia, précédemment chef de cabinet est nommé Directeur de l’agence nationale de régulation des transports fluviaux maritimes

8- M. Aboubacar Sidiki Camara, est nommé Directeur adjoint de l’agence nationale de régulation de transports fluviaux maritimes, précédemment administrateur civil.

9- M. Younoussa Koïta, est nommé Directeur général de l’agence guinéenne de sécurité routière, précédemment conseiller économique.

10- M. Mamadou Dian Diallo, est nommé Directeur général adjoint de l’agence guinéenne de sécurité routière, précédemment administrateur de société.

11- M. Aly Koïta, précédemment Directeur de département au PAC, est nommé Directeur général du port autonome de Conakry.

 

Manifestation du FNDC: à peine libéré, Foniké Menguè arrêté ce mardi

Le FNDC vient d’annoncer via sa page Facebook, l’arrestation de Oumar Sylla, alias Foniké Menguè. Cette arrestation intervient à l’occasion de la manifestation du FNDC, interdite par les autorités guinéennes.

Le FNDC indique que son responsable chargé de la mobilisation, Oumar Sylla alias Foniké Menguè a été « kidnappée à nouveau par la police« .

En effet, l’activiste de la société civile a été mis aux arrêts alors qu’il était en tournée dans la capitale guinéenne pour mobiliser les citoyens à sortir manifester contre la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.

Selon un responsable de la coordination nationale du Front National pour la Défense de la Constitution  Foniké Menguè a été conduit à la Direction centrale de la Police Judiciaire, (DPJ).

Cependant, soulignons que,  cette arrestation intervient à la veille de l’ouverture du procès en appel de l’opposant à un troisième mandat du président Alpha Condé. À la demande du parquet de Dixinn, qui n’est pas d’accord avec la libération de ce responsable du FNDC, ce procès doit s’ouvrir demain, mercredi, à la Cour d’Appel de Conakry

Notons que, l’opposant au troisième mandat avait tout récemment bénéficié d’une remise en liberté, lors de son procès, à la suite de quatre mois de détention à la maison centrale de Conakry.