Présidentielle 2020 : la coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance apporte son soutien à Cellou Dalein

Au siège de l’UFDG, le mardi 6 octobre, la Coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance, une coalition de partis politiques et d’associations de jeunes, a déclaré son soutien à la candidature de Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle. Des militants du Bloc Libéral – qui a décidé de ne pas aller à cette élection – font partie de cette coalition « en tant que citoyens ». Créée pour barrer la route à Alpha Condé et permettre l’alternance démocratique en Guinée, la coalition s’est refusée la neutralité. Pour elle, choisir la neutralité, c’est ouvrir la possibilité à une « confiscation éternelle de la souveraineté du peuple de Guinée par Alpha Condé et son clan ».

Composée de plusieurs associations de femmes, de jeunes et organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national, cette coalition est née après une comparaison entre les projets de société des différents candidats au scrutin présidentiel: « C’est après plusieurs constats et contestations également accompagnés de réflexions que nous avons fini de parcourir assez de projets de société proposés par les 12 candidats sur la liste pour la course aux élections présidentielles que nous avons décidé avec notre coalition d’apporter nos soutiens au candidat de l’UFDG pour l’alternance. Nous avons trouvé que c’est le mieux placé pour assurer une alternance, car son projet de société est le mieux adapté à la réalité de la vie et des besoins du Guinéen », explique Mariama Diallo, membre de la plateforme.

Dans sa quête d’alternance, la Coalition dit avoir été convaincue par le projet de société et la personnalité de Cellou Dalein Diallo. « En toute objectivité, après avoir parcouru les projets de société proposés, nous avons décidé de soutenir publiquement le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo », a déclaré madame Barry Kadiatou Diallo.

Pour  une alternance en 2020, Mariama Diallo a aussi invité la population guinéenne à voter le 18 octobre : « Ce que je vais dire à tous les Guinéens d’où qu’ils se trouvent, c’est de retirer leur carte d’électeur et voter le 18 octobre pour l’alternance. C’est possible de se retenir, mais le vote est un droit pour tout citoyen », lance-t-elle.

Du côté de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, le responsable de la communication de l’UFDG a exprimé sa satisfaction face à ce soutien  » C’est une satisfaction parce qu’elle (la Coalition) où nous questionnons chaque Guinéen de faire un choix entre la résignation face à une situation dangereuse pour notre tissu social, qui a mis en lambeau notre économie, qui a fini d’hypothéquer nos ressources naturelles et désorganiser notre société, et l’autre alternative d’espérance pour que chacun d’entre nous soit un acteur du vivre ensemble que nous voulons bâtir avec tous », a-t-il expliqué .

 

Election présidentielle : Alpha Condé déclare « Je suis un démocrate »

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI depuis Conakry, le mardi 06 octobre, le président Alpha Condé affirme qu’il ne viole pas la constitution en briguant un troisième mandat le 18 octobre 2020.

 La  réforme de la constitution, qui a ouvert la voie à ce troisième mandat, « a été soumise à referendum, tout le monde a été consulté », rappelle-t-il. « Il ne s’agit pas de faire une présidence à vie ». Le président assure  que le scrutin du 18 octobre sera transparent et affirme qu’il acceptera le verdict des urnes. « Je suis un démocrate », déclare-t-il, « Je me suis battu pendant 45 ans. Mes adversaires sont des fonctionnaires qui sont devenus Premiers ministres après avoir mis le pays à terre. […] C’est extraordinaire que moi, qui me suis battu durant 45 ans, je sois considéré comme un dictateur antidémocrate »

Accusé d’avoir tenu des discours ethniques en pleine campagne électorale, le président nie catégoriquement les  accusations dont il fait l’objet « Je n’ai jamais tenu un discours ethnique. On sait qui sont ceux qui instrumentalisent [les ethnies]. Durant toute ma lutte contre le président Conté, jamais, je n’ai dit qu’il est soussou. J’ai combattu son programme. Jamais, je n’ai attaqué sa personne. Lisez mes écrits », souligne le chef de l’Etat.

Interrogé sur le rapport récent d’Amnesty international, qui accuse les forces de sécurité d’avoir tué 50 manifestants depuis l’an dernier, il accuse l’ONG d’avoir mené « une enquête à charge, « Je ne prends pas Amnesty international au sérieux », dit-il.

Enfin, il affirme aussi que le procès des accusés du massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009, se tiendra prochainement et qu’un « bâtiment est en cours de construction » à cet effet.

Conakry : plusieurs femmes sensibilisées sur l’hygiène intime et formées aux petits métiers

Un atelier intitulé « Femme et Hygiène », s’est tenu ce dimanche 4 octobre 2020, au jardin du 2 octobre, situé dans la commune de Kaloum. Pour cette première phase, ce sont des femmes venant de la commune de Dixinn qui ont été sensibilisées sur la dépigmentation, le VIH SIDA, avant d’être formées à plusieurs petits métiers.

« C’est une initiative autant sociale éducative que patriotique, que j’ai décidé d’initier cet atelier pour que les femmes qui n’ont pas eu la chance d’étudier, ou de continuer leurs éducations assez loin puissent se faire former dans des métiers facilitateurs pour les femmes, tel que la pâtisserie, l’hygiène intime, le cosmétique. Pour cette première formation, nous avons choisi la commune de Dixinn », explique Mme Kaba Gnalen, initiatrice du projet et chargée des relations extérieures à la fondation PROSMI.

Poursuivant, elle rassure que ces femmes apprendront beaucoup à travers ce programme : « Nous avons commencé avec des sessions plénières, des panélistes, une doctoresse en gynécologie, en dermatologie, une spécialiste du VIH, une miss qui se bat contre la dépigmentation », a-t-elle déclaré.

L’une des formatrices, revient sur l’un des sujets abordés : « Nous avons échangé sur le VIH, le mode de transmission, comment se protéger et quels sont les pourcentages du jour au jour », explique Dr Agnès Soumaoro, PH en gynécologie obstétricale.

 

Election présidentielle : Cellou Dalein Diallo sollicite le soutien du FNDC

Le principal opposant d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo a quitté Conakry, hier lundi pour l’intérieur du pays.

Le leader de l’ Union des Forces Démocratiques de Guinée ( UFDG ) est attendu en Haute-Guinée et en Forêt. Pendant cette tournée, il va tenter de convaincre les électeurs de la Haute Guinée et de la Guinée forestière de lui accorder leurs suffrages pour lui permettre d’accéder à la magistrature suprême.

Dans son discours d’ouverture de sa campagne  pour la présidentielle, Cellou Dalein a fait un clin d’œil à ses compagnons de lutte du Front national pour la défense de constitution (FNDC).

Pour Dalein, la Guinée traverse une « crise constitutionnelle et institutionnelle » qui, selon lui, est à son comble avec le double scrutin du 22 mars dernier qui a « accouché d’une Assemblée nationale illégitime et d’une Constitution illégale. Constitution dont se prévaut Alpha Condé pour prétendre à un troisième mandat ».

Il rappelle que c’est contre ce qu’il qualifie de « forfaiture » que le FNDC a battu le pavé avec « détermination et réussi, par la force de sa mobilisation tant en Guinée qu’en dehors, à ouvrir les yeux du monde sur la nature autocratique d’Alpha Condé et de son pouvoir ».

Il rassure que sa formation politique, qui a pris part à toutes les manifestations du FNDC, est prête à répondre à l’appel dudit mouvement « aujourd’hui comme demain chaque fois qu’il sera question de refuser le troisième mandat ».

Selon le principal challenger d’Alpha Condé, « la voie des urnes est aussi une voie de combat pour bouter le néo usurpateur hors du pouvoir. Elle est l’autre voie jumelle de celle de la rue car l’objectif est commun, celui de refuser un troisième mandat à Alpha Condé ».

C’est pourquoi, dit-il, « je lance un appel solennel à mes compagnons du FNDC de me rejoindre dans cette bataille électorale », avant d’assurer que « notre force commune renversera la digue de la fraude, aura raison des forces de tous ordres qui détournent les suffrages des guinéens ».

À  ses compagnons de lutte du FNDC, Dalein indique que « la victoire qui nous attend, parce qu’aucun processus électoral vicié ne peut avoir raison du peuple, ne sera pas la réussite d’une ambition. Elle sera la victoire de la fierté et de la dignité de nous tous, au nom de notre peuple contre celui qui veut, dans le mépris, confisquer son pouvoir ».

Il se dit convaincu que « c’est cette victoire qui nous permettra d’abroger cette Constitution illégale et de dissoudre cette Assemblée nationale illégitime ».

 

Les notables des quartiers Bantounka prennent des mesures pour lutter contre les violences lors des manifestations

Les notables des quartiers Bantounka 1 et 2 expriment leur désarroi face aux incursions policières dont sont victimes leurs familles lors des manifestations politiques. Une réunion a été organisée dimanche dernier avec des hommes en uniforme pour tenter de trouver des solutions à la situation.

C’est sur invitation des sages de la mosquée que des éléments des forces de sécurité, dont le commandant adjoint de l’ECO 18 de Cosa, ont pris part à la rencontre.

Il était question d’échanger et de situer les responsabilités sur les exactions qui ont lieu lors des manifestations politiques.

« C’est du carrefour appelé Plaque Cellcom jusqu’au niveau de l’école Assia que des jeunes érigent des barricades pour nous empêcher de sortir », a déploré le chef du quartier Bantounka 2.

Thierno Amadou Diallo affirme qu’il est temps de mettre fin aux violences dans la zone. « Nous voulons que ça cesse pour avoir la paix dans nos rues. C’est pourquoi nous avons invité les représentants des jeunes et les forces de sécurité afin de prendre les mesures qui s’imposent », a-t-il souligné.

« Désormais, quand il y a une manifestation, le premier jeune qui érigera des barricades sur la voie publique sera interpellé avec ses parents. Ils seront tous conduits à la gendarmerie ou à la police », a prévenu le chef du quartier.

Des jeunes seront identifiés dans le quartier pour lutter contre les violences qui surviennent à l’occasion des manifestations. « Ils veilleront au grain pour empêcher toute tentative d’érection de barricades et d’actes de vandalisme », a annoncé M. Diallo.

Campagne électorale : Alpha Condé à Kissidougou

Le président Alpha Condé s’est adressé lundi 5 septembre par visioconférence aux militants du RPG Arc-en-ciel à Kissidougou. À cette occasion, le chef de l’Etat a magnifié le bilan de sa gouvernance.

« Les gens disent qu’il n’y a pas routes, mais quand je suis venu, qu’est-ce que j’ai trouvé ? », demande-t-il à la foule, avant de souligner : « quand Ouattara est venu au pouvoir, il y a des routes, l’eau et l’électricité. Macky Sall a trouvé la même chose au Sénégal. Moi j’ai trouvé quoi ? J’ai trouvé un désert, un trou ».

Avant son accession au pouvoir, Alpha Condé affirme que la Guinée ne disposait pas de complexes hôteliers. « Comment voulez-vous que des hommes d’affaires viennent alors qu’il n’y avait d’hôtels ? », s’interroge-t-il.

« Quand je suis arrivé, on n’avait que 100 mégawatts. Avant la fin de mon mandat, on aura 1000 mégawatts (MW) de capacités hydroélectriques. Le barrage de Kobedou va commencer, ainsi que le barrage de Foumi. Ça veut dire que d’ici très peu de temps, la Forêt et la Haute Guinée auront le courant », promet-il, assurant que « sans énergie, on ne peut pas développer un pays. C’est l’énergie qui permet de transformer les matières premières en produits finis ».

Cible de critiques sur la dégradation poussée des infrastructures routières, le président Condé a rassuré les guinéens la construction des routes figure au cœur de ses priorités. « C’est ce qui va permettra à la Guinée de se développer », observe-t-il

Aujourd’hui, se targue-t-il, « dans le moindre petit village de la Guinée, on trouve des téléphones portables. Nous avons fait plus 4000 kilomètres de fibre optique. Que vous soyez dans les fins fonds de Yomou ou Mandiana, vous aurez accès à l’internet, comme les jeunes qui sont à Conakry ».

Appelant les jeunes à une prise de conscience, le chef de l’Etat laisse entendre que « nous voulons une jeunesse dirigeante, pas celle qui s’adonne à la cigarette. Une jeunesse qui se consacre à la maitrise des technologies afin d’être au rendez-vous de la quatrième révolution de l’histoire ».

Alpha Condé, candidat à sa propre succession, à profiter de l’occasion, pour expliquer ce qu’il compte faire s’il est réélu le 18 octobre prochain. Il s’est engagé à respecter la « parité » au sein de l’équipe gouvernementale et a promis de lutter contre les violences basées sur le genre.

« S’il y a dix hommes ministres, il y aura dix femmes ministres, c’est ce qu’on appelle la parité. On va interdire les mariages avant l’âge de 18 ans, mais aussi l’excision et les violences contre les femmes. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire. En dehors des MUFFA pour les petites activités, nous avons créé une banque de développement afin d’avoir des femmes d’affaires capables de concurrencer les hommes ».

A rappeler que la candidature d’Alpha Condé reste encore fortement contestée.

Présidentielle guinéenne: l’UFDG, le parti de Dalein Diallo, lance sa campagne en Côte d’Ivoire

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de l’opposant Cellou Dalein Diallo, a lancé dimanche à Abidjan sa campagne pour l’élection présidentielle guinéenne du 18 octobre 2020, lors d’une cérémonie à Adjamé, une commune située dans le nord de la capitale économique ivoirienne. Le lancement de la campagne pour la présidentielle guinéenne a réuni les membres du Bureau fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, et le staff du bureau fédéral des jeunes, des femmes, et les membres du Conseil des sages de l’UFDG, ainsi que des  militants et sympathisants.

Dr Ibrahima Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel de cette campagne sur les bords de la lagune Ebrié, a engagé les militants dans cette nouvelle bataille électorale dont la candidature de leur leader s’avère « juste et opportune ».

Évoquant le contexte de la candidature de l’opposant Dalein Diallo, Dr Ibrahima Diallo a fait savoir que cela intervient « après une large consultation qui a impliqué toutes les instances du parti aussi bien en Guinée qu’à l’extérieur » du pays.

« L’UFDG a décidé de se lancer à l’assaut des urnes pour conquérir le pouvoir d’Etat illégalement détenu par le clan mafieux qui gravite autour d’Alpha Condé (l’actuel président, au pouvoir) depuis 2010 », a déclaré Dr Ibrahima Diallo.

Selon lui, « loin d’être un facteur de division, cette consultation a pu montrer la solidité interne du parti ». De ce fait, le parti veut montrer un élan fondé sur toute la légitimité de la volonté des membres de conquérir le pouvoir d’Etat en vue d’y asseoir une gouvernance démocratique.

« En votre nom à tous, je voudrais remercier le président Cellou Dalein Diallo pour l’occasion donnée à l’expression démocratique au sein du parti au travers de cette consultation », a-t-il dit, tout en lui assurant un « soutien sans réserve jusqu’à la victoire de l’UFDG.

Cette victoire, poursuivra-t-il, « sera celle de la véritable démocratie sur l’imposture incarnée par Alpha Condé et son clan ».  Car, Alpha Condé, qui brigue un nouveau mandat et ses structures, selon lui, « sont aux abois ».

« Vous et moi, devons être des vecteurs et des instruments de la bataille pour unir et servir la Guinée avec l’UFDG sous la direction de Cellou Diallo », a-t-il lancé, assurant que l’objectif de l’UFDG est de remporter le scrutin en Côte d’Ivoire.

« Aujourd’hui, nous pouvons être fière de l’UFDG, car très tôt nous avons senti le danger que représente le RPG au pouvoir en Guinée; et très tôt nous avons perçu la justesse du combat de Cellou Dalein Diallo », a insisté Dr Ibrahima Diallo.

Le peuple de Guinée est, selon lui, « convaincu que Cellou Dalein Diallo et l’UFDG constituent les seules alternatives crédibles à la politique de division et de mensonge de Alpha Condé et le RPG ».

Il a par ailleurs dénoncé « les violences contre les militants de l’UFDG, les contradictions entre les différentes entités du pouvoir et de l’administration ». Toutefois, l’élan de solidarité de mouvements à cette cause est un « grand réconfort ».

Pour lui, « le voile du mensonge commence à tomber, parce que la résistance de l’UFDG et son président commencent à porter du fruit ». Et ce, du fait de la vertu et des valeurs de partage de justice incarnée par l’UFDG.

Grâce à sa constance et à sa cohérence, l’UFDG espère avec ses militants et son président, parvenir à la magistrature suprême en Guinée.  Dans ce contexte,  Ibrahima Diallo a soutenu que l’UFDG Côte d’Ivoire est « résolument engagée dans la lutte aux côtés de Cellou Diallo », dont le leitmotiv est d’unir et servir le peuple de Guinée.

A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire, l’UFDG a investi Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition comme candidat du parti à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre 2020. Il affrontera à nouveau Alpha Condé.

Election présidentielle : Kassory Fofana appelle les sages du Foutah à calmer les esprits

Le premier ministre Kassory Fofana a appelé les sages du Foutah à œuvrer pour la consolidation de la paix et la quiétude sociale, en prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.

« On a besoin de paix. On ne peut pas travailler sans la paix. Le gouvernement a un  rôle à jouer, mais les notables aussi ont un rôle essentiel à jouer dans ce pays. Parce que le gouvernement ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen. Il appartient aux chefs de famille d’encadrer leurs enfants », indique le chef du gouvernement.

Il rassure toutefois les sages que le gouvernement assurera sa mission de protection des personnes et des biens. « Le gouvernement que je conduis, ne manquera pas à son devoir », s’engage-t-il.

Ibrahima Kassory Fofana se dit « heureux d’être au Foutah parce que je suis en famille. Rassurez-vous, je suis votre fils et je le demeurerai. Parce que c’est ce que j’ai pris comme héritage. Je ne dérogerai jamais à cela ».

Il réitère la ferme détermination du gouvernement à œuvrer pour préserver la paix sociale. « La politique, c’est une chose, mais la nation est plus importante. Le pouvoir, c’est Dieu qui le donne. Il ne faut pas qu’à cause de la politique, nous déchirions le tissu social », dit-il encore aux sages.

« Vous avez un rôle à jouer en tant que notables pour calmer les esprits, encadrer les populations et faire en sorte que l’unité et la paix sociale règnent dans la cité », souligne le locataire du palais de la colombe.

Rappelons que, le cortège du premier ministre a récemment été attaqué lors d’une visite électorale à Labé.

La CEDEAO à propos du 3e mandat d’Alpha Condé: « Nous avons déjà dépassé ce débat »

La mission de la CEDEAO qui a séjourné à Conakry cette semaine, par la voix de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et président du conseil des ministres de la CEDEAO, Shirley Ayorkor Botchway a fait savoir à Abdourahamane Sanoh, coordinateur  national du FNDC que le débat sur le 3e mandat est révolu.   

« Nous avons rencontré le président Alpha Condé pour lui présenter un aperçu général de toutes les rencontres que nous avons eues à Conakry durant notre mission. Il nous a fait savoir qu’il n’encouragera en aucun cas les violences. Il a clairement montré sa détermination à faire en sorte que le processus électoral soit pacifique », a expliqué la cheffe de la diplomatie ghanéenne au terme de la mission de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies.

Elle a tenu à souligner, lors d’une conférence de presse, que « nous avons rencontré une délégation du FNDC qui nous a fait part de ses préoccupations. Mais à deux semaines de la présidentielle, nous lui avons dit que nous avons dépassé le débat sur la constitution ».

« Puisque la cour constitutionnelle a déjà les candidatures. Il ne reste plus qu’à laisser les citoyens aller aux urnes pour élire le candidat de leur choix. Si les membres du FNDC sont toujours préoccupés par la question de 3e mandat, qu’ils aillent voter pour le candidat de leur choix. Nous observons attentivement ce qui adviendra après », a-t-elle fait savoir.

Dans un fichier sonore qui a fuité dans la presse, le coordinateur du FNDC, lors de la rencontre avec la mission, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons la certitude que la commission n’a pas suffisamment relayé les cris de cœur du peuple de Guinée  pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça été le cas au Mali, pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous », a martelé Abdourahamane Sanoh.

« Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée », a-t-il renchéri, avant d’insister sur le fait que « l’injustice provoque toujours la frustration et les frustrations conduisent toujours à des réactions ».

Kankan: attaque du siège de l’UFDG

Le siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Kankan a fait l’objet d’attaque, le dimanche 04 octobre 2020.  Le directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo, annonce que le parti se réunira pour tirer les conclusions qui s’imposent après cette agression.  Dans une note adressée à la rédaction de Africaguinée, Dr. FODÉ OUSSOU FOFANA, l’un des Vice-présidents du parti condamne cette attaque.

« C’est avec regret que nous avons appris tôt ce dimanche matin, l’attaque dont a fait l’objet le nouveau siège de l’Ufdg sis au quartier Bordeaux dans la commune urbaine de Kankan. Pour l’heure, il est difficile de dresser le bilan des dégâts enregistrés ni faire l’inventaire des grossièretés et autres menaces pesantes sur nos militants et sympathisants, victimes de leur appartenance politique et de leur choix ». 

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce les violences préélectorales dans la ville de Kankan

« Face au manque de fair-play politique et d’absence d’éthique démocratique qui caractérisent le parti du candidat Alpha Condé, nous informons l’opinion nationale et internationale que ces agissements en cours ne sont autres qu’une chasse contre les militants du parti UFDG, commanditée par des personnes zélées en vue de déstabiliser l’élan de victoire de notre candidat dont la candidature ne laisse ni Alpha Condé ni ses sbires dans une grande sérénité. 

Les pilleurs de notre siège de Kankan l’ont fait à visage découvert, sans crainte avec l’indifférence totale des autorités locales. 

Il est important de rappeler cependant, que depuis un certain temps, nous avons eu des échos d’une planification orchestrée par des individus connus, des responsables du RPG dans la zone et d’un certain Ministre du gouvernement pour s’attaquer aux militants du parti dont les rangs ne cessent de grossir ». 

Nous tenons pour responsable de tous ces actes de vandalisme, de menaces de mort et chasse aux militants dont le parti UFDG essuie, nul autre que le gouvernement avec à sa tête Alpha Condé. 

Il est entrain de rééditer son seul exploit pour se faire élire, qui est la violence, la peur, l’ethno-stratégie. 

Nous, à l’UFDG, nous condamnons de la manière la plus ferme cette sauvagerie politique à l’encontre de nos militants. 

Que l’opinion publique internationale sache, nous à l’UFDG, nous ne ménagerons aucun effort pour battre une campagne civilisée et démocratique ».  

Cependant, face à cette attaque l’UFDG appelle ses partisans à la retenue « Je demande pour finir à tous nos militants, sympathisants, partisans de faire preuve de retenue et de responsabilité. Notre victoire est proche, ne suivons pas Alpha Condé et son gouvernement dans leur chute annoncée. 

Le parti se réunira dans les heures qui suivent pour tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Les consignes vous seront édictées et le chemin à suivre également« .