Appelle à manifester de l’UFDG : le FNDC n’entend pas s’associer à ce mouvement de protestation

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour la démocratie et l’alternance (ANAD) ont appelé à une manifestation de rue ce mercredi 25 novembre. Le FNDC, entité regroupant des partis politiques d’opposition et organisations de la société civile, n’entend pas s’associer à ce mouvement de protestation.

Interpellé sur la position du mouvement anti 3e mandat que dirige Abdourahamane Sanoh, Cellou Dalein Diallo a laissé entendre que « le FNDC est libre. Nous manifestons contre la dictature, le 3e mandat et la confiscation de notre victoire. Si le FNDC souhaite faire cavalier seul, nous n’avons aucune objection. Chaque citoyen, chaque responsable d’association ou parti politique est libre de travailler avec qui il veut ».

A la question de savoir si cette situation ne risque pas de fragiliser les opposants au troisième mandat, l’ancien Premier ministre souligne que « l’unité de l’opposition reste toujours fragile. Dans le cadre de l’ANAD, je suis avec une quarantaine de partis politiques. Nous avons aussi le soutien de Me Abdoul Kabèlè Camara et d’Abé Sylla qui reconnaissent que nous avons gagné l’élection présidentielle du 18 octobre ».

« Nous ne nous sentons pas isolés surtout en raison de la confiance que les guinéens ont exprimée notamment lors de l’élection du 18 octobre. Nous sommes toujours prêts à coopérer avec les partis politiques qui se disent de l’opposition. Mais c’est à chacun de choisir ses partenaires », estime le président de l’UFDG.

Notons que, l’appel à manifester de l’UFDG et l’ANAD est très peu suivi sur l’axe Sonfonia-Cimenterie, les activités tournent quasiment à plein régime. Seulement quelques boutiques et magasins sont restés fermés. Les agents des forces de l’ordre, fortement mobilisées, sont postés sur tous les grands carrefours et entrées susceptibles de connaître des violences.

Niger : l’ancien président Mamadou Tandja est décédé

L’ancien président du Niger Mamadou Tandja est décédé, mardi, à Niamey à l’âge de 82 ans. Un deuil national de trois jours a été annoncé par les autorités. Il a dirigé le pays pendant 10 ans, du 22 décembre 1999 au 18 février 2010.

Née à Mainé-Soroa dans la région de Diffa en 1938, Mamadou Tandja entre très tôt dans le paysage politique nigérien. Ancien militaire ayant participé au putsch contre le président Diori Hamani au profit du général Seyni Kountché (mort au pouvoir en 1987), Tandja avait ensuite été ministre à plusieurs reprises. Candidat malheureux aux élections présidentielles de février 1993 et de janvier 1996, il finira par remporter le scrutin d’Avril 1999 au second tour face à l’actuel président de la République Mahamadou Issoufou avec 60 % des voix.

En juin 2009, le président Tandja souhaite une modification de la Constitution vers un régime complètement présidentiel, avec une extension exceptionnelle de son mandat de trois ans supplémentaires pour achever les chantiers entrepris. Il est supporté par une partie de la population qui appelle à la ‘’Tazarché’’, (continuité en haoussa) mais voit se dresser contre lui une opposition menée entre autres par l’actuel président Issoufou Mahamadou.

En 2010, il fut Renversé par un putsch militaire dirigée par le Général Salou Djibo après avoir voulu s’accrocher au pouvoir après les deux mandats auxquels lui donnait droit la Constitution, Tandja restait une figure populaire au Niger.

Cependant, l’histoire retiendra que c’est sous son règne que les premiers barils de pétrole sont sortis du sous-sol nigérien.

 

Assemblée Nationale : Siaka Barry démissionne de ces fonctions de député

Le président du Mouvement populaire démocratique de Guinée (MPDG) n’est plus député à l’Assemblée nationale. Siaka Barry a présenté sa lettre de démission lundi au président du parlement Amadou Damaro Camara. L’ex-député a fait cette annonce à travers sa page Facebook.

MA DÉMISSION DE MES FONCTIONS DE DÉPUTÉ :

Chers camarades, comme discuté le samedi dernier en réunion extraordinaire du BPN, et après avoir acquis le feu vert des différents organes du parti, j’ai déposé ce matin ma lettre de démission de toutes les fonctions dévolues à ma personne en tant que Député à l’Assemblée nationale.

Cette décision mûrement réfléchie fait suite à une évaluation personnelle de ma présence à l’hémicycle après 6 mois d’exercice en tant que député de l’opposition. Cette évaluation m’a fait conclure à l’inopportunité de ma présence à l’assemblée nationale pour des raisons de convenance, d’adaptation et de disponibilité personnelle. De ce fait, j’ai écrit ce matin à l’Honorable Président de l’Assemblée nationale et au Président de la Cour Constitutionnelle, ma lettre de démission, en charge pour eux d’informer Son Excellence Mr le Président de la République, conformément à l’article 123 du code électoral révisé et à l’article 7 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale.

Je tiens à préciser que cette décision est strictement personnelle, et qu’elle n’engage nullement pas le parti MPDG qui décidera en temps opportun des mesures à prendre conformément à ses aspirations et aux valeurs démocratiques qu’il défend.

Tout en vous remerciant, vous militants et responsables du MPDG pour votre confiance inébranlable en notre parti et en ma modeste personne, je vous prie de rester mobilisés et vigilants dans notre combat commun pour une Guinée unie, démocratique et prospère.

Je vous remercie !

Interdiction de manifester : l’UFDG maintient sa marche du 25 novembre

Le gouvernement, évoquant la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, a interdit toute manifestation sur la place publique jusqu’à nouvel ordre.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour la démocratie et l’alternance (ANAD) n’entendent pas se soumettre à la décision du gouvernement.

Cellou Dalein Diallo et ses alliés estiment que le gouvernement a peur de la manifestation que l’UFDG et l’ANAD prévoient d’organiser ce mercredi 25 novembre 2020. Ils accusent le gouvernement d’instrumentaliser outrancièrement à des fins politiques la pandémie de Covid-19.

« Le régime aux abois d’Alpha Condé a toujours fait du Covid-19 un allié stratégique qu’il a utilisé comme prétexte pour suspendre les droits et libertés des citoyens afin de violer en toute tranquillité la loi et dérouler son agenda politique », indiquent-ils dans une déclaration publiée lundi.

Selon l’UFDG et ses alliés politiques, le souci d’Alpha Condé « n’a jamais été de préserver la santé des guinéens ». Pour étayer leurs propos, ils se demandent « comment expliquer l’organisation, en pleine épidémie de coronavirus, du double scrutin du 22 mars 2020 malgré des cas avérés d’infection, exposant ainsi les populations guinéennes à la pandémie ? »

Avant de rappeler que « le 16 avril 2020, Alpha Condé convoqua par décret son Parlement illégitime à une session inaugurale violant la règle de l’interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes qu’il a lui-même édictée ».

Ils font remarquer que dans le cadre de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 18 octobre, le RPG Arc-en-ciel a organisé, notamment dans ses fiefs, de grandioses manifestations « sans le moindre respect » des gestes barrières et de distanciation sociale.

Aujourd’hui, soulignent-ils, pour faire passer son « hold-up électoral et empêcher la manifestation de l’UFDG et de l’ANAD, le régime sort brutalement de son amnésie, se souvient soudainement de l’existence de la pandémie et décrète la suspension de toute manifestation ».

Dalein et ses soutiens préviennent que « cette décision du gouvernement n’engage nullement l’UFDG et l’ANAD qui maintiennent la manifestation du 25 novembre’’. C’est pourquoi, ils appellent le peuple de Guinée à sortir ‘’massivement revendiquer la vérité des urnes, la justice pour ceux qui ont perdu la vie et la libération des prisonniers politiques, dans le respect des mesures sanitaires ».

 

Le président de la CAF, Ahmad Ahmad suspendu pour cinq ans par la FIFA

La commission d’éthique de la FIFA a suspendu pour cinq ans l’actuel président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad. 

Après 3 années de présidence au sein de la CAF, le Malgache élu en mars 2017, a été suspendu par la FIFA pour cinq ans. Elle lui aurait également infligé une amende de 185 000 € notamment pour détournements de fonds.

Selon le communiqué de la FIFA cette décision a été notifiée à M. Ahmad aujourd’hui ce 23 novembre 2020, date à laquelle l’interdiction est entrée en vigueur.

En effet, l’ancien secrétaire général de la CAF, Amr Fahmy, licencié en avril 2019 et décédé en février 2020, avait envoyé une lettre à la Fifa dans laquelle il accusait M. Ahmad de plusieurs faits. Il s’agit notamment de corruption, paiement de pots de vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la CAF et de harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs salariées de la Confédération.

Cependant, quatre candidats sont en lice pour la prochaine élection à la présidence de la CAF. Tels que le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya, l’ivoirien Jacques Anouma et le sud-africain Patrice Motsepe.

Interdiction des manifestations : le FNDC dénonce cette décision

Le dimanche 22 novembre, le Gouvernement Guinéen s’est fendu d’un communiqué anachronique et liberticide visant à formaliser l’interdiction des manifestations sociales et politiques dans tout le pays.

Le FNDC rappelle que depuis le mois de mars 2020, tous ses appels à manifester ont été systématiquement interdits par les autorités communales sur injonction du Ministère en charge de l’administration du territoire. Cette décision illégale du gouvernement Guinéen ne surprend guère le peuple de Guinée qui a le droit de désobéir à toutes les décisions de ce clan d’oppresseurs.

Le FNDC dénonce cette décision absurde et ridicule du gouvernement guinéen, quand on sait que la crise sanitaire que notre pays peine à endiguer a été provoquée et entretenue par ce clan qui s’est servi de la COVID-19 comme un instrument politique contre les opposants au projet de 3ème mandat.

Malgré les nombreuses dénonciations et interpellations de la communauté nationale et internationale, et des organisations de défense des droits de l’Homme, le Gouvernement continue de profiter de cette pandémie pour tuer, kidnapper et emprisonner des leaders et militants du FNDC. Aujourd’hui, plus de 400 militants et sympathisants du FNDC sont illégalement emprisonnés au mépris de toute procédure légale.

Le Gouvernement irresponsable et sanguinaire d’Alpha Condé a violé toutes les mesures d’urgence sanitaire et de distanciation sociale en drainant les masses humaines lors des meetings ou rassemblements politiques, tandis que les citoyens opposés au projet de troisième mandat étaient sauvagement tués et emprisonnés au nom de la COVID-19 lors des rassemblements pacifiques.

Le FNDC ne saurait obéir à cette interdiction illégale et travaille déjà sur un schéma adapté au contexte de répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme.

Le FNDC réaffirme son soutien à tous les prisonniers politiques et exige leur libération immédiate.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 23 novembre 2020

Alpha Condé inaugure le siège social de la banque nationale d’investissement de Guinée

Le samedi 21 novembre, le président de la République, Alpha Condé a procédé à l’inauguration officielle du siège social de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG), sis au quartier Almamiyah dans la commune de Kaloum.

La BNIG est une société anonyme avec Conseil d’administration au capital de 100 000 000 000 (cent milliards) de francs guinéens, immatriculée au Registre de commerce et du Crédit mobilier et agréé par la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), conformément à la loi bancaire en Guinée.

Elle a pour objectif, la mobilisation, la fixation et l’orientation de l’épargne oisive nationale en vue de favoriser les opérations d’investissements, d’intérêts économiques et sociaux dans les domaines industriels, agricoles, artisanaux et commerciaux par les moyens appropriés.

Cette ambition se décline à travers les missions ci-dessous assignées à l’institution bancaire :

  • La promotion de l’entreprise, des entrepreneurs et des champions guinéens, capable de compétir dans un monde global ;
  • La promotion économique et sociale de la jeunesse et des femmes de Guinée ;
  • L’octroi des prêts ou avals dans les conditions définies par son règlement intérieur pour le financement d’investissements d’intérêt économique ou social particulier ;
  • Le rachat ou la prise de participation au capital des sociétés, du portefeuille de l’État, des collectivités et établissements publics…

Parlant de certaines missions assignées à cette banque, Dr Paul K. Fokam, président du Conseil d’administration de la BNIG a dit que la première mission que se fixe sa structure bancaire est de tout mettre en œuvre pour assurer un toit à chaque citoyen guinéen. Citant le chef de l’Etat, l’orateur a indiqué que ce dernier lui a confié qu’il aimerait que la BNIG, à l’image des autres instruments qu’il a déjà mis en place, serve à réduire la pauvreté à sa plus petite expression possible d’ici la fin de son mandat.

Pour cela, il a dit avoir décidé de développer l’agriculture. « Alors, la BNIG, sous son impulsion de mettre en place un système d’agropole, intègre la production agricole, la transformation et la distribution. Ce qui veut dire que vous n’aurez plus peur de produire parce que vous allez devoir vendre », a déclaré Dr Paul Fokam.

Prenant la parole, le chef de l’État guinéen a déclaré que l’ambition de son gouvernement « est de produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ». Et d’ajouter : « Notre ambition est donner une éducation performante, une santé convenable à toutes les filles et à tous les fils de la Guinée. La Guinée devra donc être un pays dont tous les fils et filles sont capables de se nourrir, de se vêtir, de se loger et de se soigner. D’où la création de cette banque nationale d’investissement (…) Cette banque est créée pour effectuer par des moyens appropriés la mobilisation, la fixation et l’orientation de l’épargne oisive nationale pour soutenir les opérations d’investissements dans les domaines suivants : industriels, agricoles, artisanaux et commerciaux ».

Aux dires du chef de l’Etat, la Banque Nationale d’Investissement de Guinée est créée pour participer activement à l’effort global de création croissante et de répartition égale des richesses et des emplois pour tous les fils et toutes filles de Guinée, y compris les anciens et actuels fonctionnaires. Et que celle-ci a déjà réalisé des études et procédé à l’accompagnement des entreprises dans nombreuses filières, notamment celles de l’anacarde, du maïs, du riz, de l’élevage et de la pêche. »

En partenariat avec le camerounais Paul Fokam, président fondateur d’Afriland First Bank, l’État guinéen crée sa première banque nationale d’investissement.

Covid-19 : Le gouvernement suspend les manifestations (communiqué)

Conformément aux décisions issues du Conseil des ministres en sa session du jeudi, 19 novembre 2020, relatives aux initiatives d’organisation de manifestations, de certaines structures politiques affiliées à la mouvance présidentielle pour la célébration de la victoire du candidat Alpha Condé, le Gouvernement rappelle aux partis politiques et mouvements alliés de la mouvance présidentielle ainsi que toutes les entités politiques et sociales, la suspension, pour raison sanitaire, des manifestations de masses sur toute l’étendue du territoire national.

Le Gouvernement précise que cette mesure exceptionnelle, justifiée par l’état d’urgence en vigueur dans le pays, fait suite aux impératifs de sécurité sanitaire dictés par les autorités sanitaires du pays, notamment l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) dans le cadre d’un vaste programme de test massif des populations à la COVID-19 qu’elles viennent d’initier, en vue de l’éradication dans les meilleurs délais de la pandémie du coronavirus dans notre pays.

Cette mesure sanitaire provisoire, nécessitée par la situation épidémiologique de notre pays cessera d’être en vigueur à la suite de ce processus et après que des progrès importants soient enregistrés dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19.

Le Gouvernement informe que cette mesure sanitaire qui consiste en une systématisation des tests de dépistage dans les administrations publiques et privées ainsi que dans les lieux de regroupements publics, permettra un retour rapide à la normale des activités, en vue de garantir un meilleur cadre sanitaire et social pour la jouissance, en toute sérénité, de tous les droits fondamentaux et des libertés publiques consacrés.

En ces moments de défis sanitaires sans précédent, Le Gouvernement invite tous les acteurs de la vie publique ainsi que tous les citoyens, au sens de civisme et de responsabilité par le respect strict des mesures préventives préconisées par les autorités sanitaires.

Conakry, le 22 novembre 2020

Le Gouvernement de la République de Guinée

Emmanuel Macron se prononce sur la réélection d’Alpha Condé

La réélection d’Alpha Condé lors du scrutin du 18 octobre a été confirmée il y a deux semaines par la Cour constitutionnelle, malgré les contestations de l’opposition.

Dans un entretien publié vendredi par Jeune Afrique, le président Français , Emmanuel Macron s’est prononcé sur la Réélection du président Alpha Condé.

« Je pense que la situation est grave en Guinée pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et pour son avancée », a estimé Emmanuel Macron, qui regrette que le président Alpha Condé, réélu en octobre, ait « organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir ».

« J’ai eu plusieurs fois des discussions avec le président Alpha Condé , des discussions très franches, y compris le 15 août 2019, quand il était en France », dit le chef de l’Etat.

Le président Alpha Condé, 82 ans, a été réélu au premier tour le 18 octobre avec 59,50% des suffrages mais l’opposition a dénoncé des irrégularités  après une campagne troublée.

« Le président Condé a une carrière d’opposant qui aurait justifié qu’il organise de lui-même une bonne alternance. Et d’évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir. C’est pour ça que je ne lui ai pas encore adressé de lettre de félicitations », martèle Emmanuel Macron.

Interrogé sur cette présidentielle et celle en Côte d’Ivoire, également controversée, Emmanuel Macron souligne que « la France n’a pas à donner de leçons », « Notre rôle, c’est d’en appeler à l’intérêt et à la force qu’a le modèle démocratique dans un continent de plus en plus jeune », explique-t-il.

 

Ministre de la justice : Mory Doumbouya « tous les guinéens ont une soif de justice »

Le ministre de la Justice et Garde des sceaux a déclaré jeudi que les autorités judiciaires traitent les guinéens sur le même pied d’égalité. Maitre Mory Doumbouya dit à qui veut l’entendre que les forces de sécurité procèdent à des arrestations sans tenir compte de l’appartenance politique des personnes interpellées.

Face à la presse, le Garde des sceaux a assuré que « tous les guinéens ont une soif de justice. Une justice administrée dans les règles et normes standard de justice universelle. C’est ce que les cours et tribunaux sont en train de faire dans le strict respect des lois de la République ».

Il affirme que l’Etat ne restera pas les bras croisés face à des « agissements aux antipodes des valeurs démocratiques. Et quand c’est le cas, dans un Etat qui veut se faire respecter, les cours et tribunaux sont obligés d’agir pour que force reste à la loi. Les procédures judiciaires sont menées dans le strict respect des droits de la défense ».

Aux dires de Maitre Mory Doumbouya, dans ce pays, « la justice n’a jamais arrêté un militant. Le langage politique ne rime pas forcément avec les expressions du territoire. Quand un citoyen est interpellé par les services de sécurité, soit dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre ou pour avoir commis un comportement érigé au rang des infractions, la justice ne cherche pas à identifier ou à établir un lien entre l’identité de cette personne et une formation politique ».

« Les juges n’ont pas pour mission de vérifier si la personne interpelée est d’une des quatre régions de la République de Guinée. Il n’appartient non plus aux magistrats de vérifier si la personne interpelée manifeste une opinion quelconque soit en faveur du régime en place ou des partis de l’opposition », dit-il pour mettre les points sur les i.

Le seul travail qui intéresse les magistrats, à l’en croire, c’est de vérifier « si les preuves fournies par l’accusation répondent à des exigences de preuves légales pour pouvoir fonder une incrimination et asseoir la base d’une décision. Au tribunal, nous ne demandons pas aux citoyens d’aimer le président de la République. Ça c’est une question politique ».