Malipan: 25 cases et leurs contenus réduits en cendres

Un incendie a fait d’énormes dégâts la semaine écoulée dans la localité de Malipan, préfecture de Tougué.

Plusieurs cases et leurs contenus ont été calcinés dans ce drame. L’une des victimes du nom d’Ousmane Diallo a déclaré que cet incendie est parti d’un feu mis par les habitants qui aurait finalement débordé. « C’est nous qui avons pris l’initiative d’allumer un feu pour débarrasser les alentours de notre village de mauvaises herbes. Nous avons allumé le feu vers l’est et c’est dans ça qu’un arbre qui avait pris feu sans qu’on ne soit au courant est tombé vers l’intérieur d’une clôture. Et comme qu’il y avait des herbes à l’intérieur de cette clôture, le feu a continué son chemin en atteignant une première case, avant d’atteindre les autres. Au total, il y a eu 25 cases et leurs contenus calcinés. Aussi, des plantations d’orangers et manguiers ont été sérieusement atteintes. Je précise que le drame s’est produit à u moment où tous les citoyens étaient partis dans un village voisin pour cause de décès. Raison pour laquelle rien n’a pu être sauvé », explique-t-il au micro de nos confrères de Mediaguinée.

Poursuivant, notre interlocuteur a  lancé un appel de soutien auprès des personnes de bonne volonté ainsi qu’aux autorités pour venir en aide aux sinistrés. « Nous souffrons énormément aujourd’hui, nous avons tout perdu et la plupart d’entre nous passe la nuit à la belle étoile. Nous demandons aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide… »

Siaka Barry bloqué à la rentrée de Siguiri

Les militants et sympathisants du Rpg arc-en-ciel se sont opposés catégoriquement à la rentrée de Siaka Barry dans le M’Bouré à Siguiri ; zone qui a vu naître sa maman.

C’est au niveau du pont Bafinda que les échauffourées ont éclaté entre les deux camps. « Siaka Barry ne rentre pas ici à Siguiri, c’est le fief du Rpg Arc-en-ciel. Donc, il n’a qu’à se retourner, il ne verra pas les maisons de Siguiri », scandaient les jeunes militants. Quant à Siaka Barry, il a annoncé à ses militants que le combat ne fait que commencer. « Mon cortège est bloqué depuis 2 heures à la rentrée de Siguiri (Bafinda) suite à de violents affrontements orchestrés par des zélés du pouvoir et par un barrage infranchissable des forces de l’ordre qui s’en prend à nos jeunes militants. Quelques blessés graves sont déjà enregistrés et des véhicules saccagés. J’en appelle à la jeunesse de Siguiri fortement mobilisée aujourd’hui pour mon accueil, de garder le calme et la sérénité, surtout de ne pas céder aux provocations. Le commandant du CMIS se dit lui-même dépassé par la tension et nous recommande le retour. (…) Je rassure tous nos militants que ma délégation et moi sommes sains et saufs, de retour vers Kankan !!! Nul ne peut étouffer une révolution !!! Le combat ne fait que commencer. »

Pour sa propre sécurité, le commandant de la CMIS numéro 15 de Bafinda a conseillé à Siaka Barry de rebrousser chemin car ‘’la tension est vive’’. « Je vous conseille de vous retourner sinon moi je suis dépassé par le mouvement, même pour votre propre sécurité », a-t-il dit. Cette arrivée de Siaka Barry à Siguiri a enregistré de nombreux blessés graves.

La misère des populations de Kaporo-rails

De nombreuses familles vont bientôt se retrouver dans la rue pour cause, le Gouvernement a entamé ce mercredi 20 février 2019 les opérations de déguerpissement à Kaporo-rails, quartier situé dans la commune de Ratoma.

Pour cette première phase de l’opération de déguerpissement, ce sont les hangars, les boutiques, magasins et conteneurs situés entre Prima-Center et la RTG Koloma qui sont concernés. La deuxième phase concerne les maisons d’habitations.  Dans la journée de ce mercredi 20 février 2019, les Caterpillars de l’armée guinéenne ont investi les lieux et ont débuté les démolitions. Sur les lieux, un important dispositif sécuritaire est mis en place pour superviser ces opérations de déguerpissement.

Ibrahima Fofana, la mort dans l’âme, prie l’Etat de faire preuve de plus d’humanisme en accordant aux occupants un temps pour mettre leurs biens à l’abri. « Hier ils sont venus mettre des croix partout, signe qu’ils vont nous déguerpir. Le lendemain dès 7h du matin on s’est mis à la tâche pour démonter et on est à l’attente des machines. Je demande aux autorités d’accepter de donner le maximum de temps aux gens pour leur permettre de prendre soin des investissements faits sur le terrain. Bien que ça soit une zone réservée, il faut nous donner un délai qui nous permettrait d’enlever nos biens et aller les mettre à l’abri sans que ça ne soit détruit. »

Abdoulaye Bah est l’une des victimes de ce déguerpissement. Selon lui, les citoyens de Kaporo-rails n’ont pas eu suffisamment du temps pour déplacer leurs biens. « Tout le monde est conscient que les zones réservées appartiennent à l’Etat. Mais l’Etat n’a pas besoin de créer des chômeurs. Ils peuvent passer par d’autres méthodes en donnant du temps aux gens de bien se préparer, chercher un nouveau local parce que chacun de nous a une famille derrière lui. Maintenant ce sont plusieurs familles qui sont mises dans de mauvaises situations. L’Etat n’avait pas besoin de faire tout ça », se plaint ce père de famille. Rappelons que  dans les années 1997 sous le régime du feu Général Lansana Conté, le quartier kaporo rails avait connu le même sort. 22 ans après, plusieurs pauvres familles de ce quartier se préparent à se retrouver sans abris.

Nicolas Sarkozy en terre guinéenne

L’ancien président français est arrivé jeudi  21 février à Conakry en provenance de Paris.

Le ballet des anciens chefs d’Etat se poursuit chez le président Alpha Condé. Après le très controversé Abdoulaye Wade qui attise les polémiques au Sénégal, c’est Nicolas Sarkozy qui vient de fouler le sol guinéen sur invitation d’Alpha Condé. Pour le moment, l’on ignore l’objet de sa visite, quelques jours seulement après celle de son successeur à l’Elysée le socialiste Hollande. Lobbyiste confirmé depuis son départ de la présidence française, Sarkozy, 64 ans, empêtré dans de nombreux scandales, notamment le financement supposé de sa campagne de 2007 par le guide libyen Mouammar Kadhafi, foule pour la première fois la terre africaine de Guinée.

Lors de sa présidence, Sarkozy était en froid avec Alpha Condé. Ce dernier avait déclaré dans la presse que «depuis que Sarkozy est parti, je dors bien, voire même très bien, mon médecin peut le confirmer. » Malgré leur différence idéologique, Alpha Condé et Sarkozy avaient réussi à s’entendre grâce aux bons offices de l’ancien ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Cet ami d’Alpha Condé avait effectué plusieurs visites à Conakry après son départ du gouvernement, avant de s’éloigner suite à l’éclatement de l’affaire Bolloré qui concerne le port de Conakry.

S’il refuse de dévoiler ses intentions en 2020, Alpha Condé multiplie ces derniers temps son rapprochement avec des hommes influents.  Dans sa tentative d’isoler l’opposition guinéenne, l’actuel chef de l’Etat tisse son réseau pour anticiper toute éventuelle résistance s’il décide de se maintenir au pouvoir.

 

Labé : mort pour 3000 frg

En août 2018,  Mamadou Saliou Diallo était placé sous mandat de dépôt pour le meurtre de son ami Abdourahmane Diallo.

Mamadou Saliou Diallo a tué son ami Abdourhamane Diallo pour une histoire de  3 mille francs guinéens. La sentence est tombée dans la soirée du mercredi 20 février 2019, au tribunal de première instance de Labé. Il écope de 9 ans de prison pour son forfait. A l’entame des débats, le président du tribunal Laye Kourouma a rappelé que l’accusé, Mamadou Saliou Diallo avait poignardé  son ami avec un couteau de cuisine. Dans ses explications à la barre, l’accusé affirme avoir commis cet acte de manière involontaire. « C’est le vendredi 24 août 2018 que mon ami est venu me trouver dans mon café en état d’ébriété. Il m’a trouvé en train de préparer un plat pour un client. C’est ainsi qu’il a semé la pagaille en renversant le café noir d’un client. Par la suite, il m’a donné un billet de 5000 fg qu’il voulait acheter deux œufs et lorsqu’il m’a réclamé la monnaie, je lui ai dit de m’attendre, chose qu’il a refusée. Ensuite, il a pris deux jus en criant qu’un autre ami lui a donné 15000 fg. C’est quand il a refusé de me payer que j’ai appelé son jeune-frère pour qu’il vienne le chercher et ce dernier m’a dit qu’il s’est couché et qu’il n’a pas de l’essence dans son engin pour faire le déplacement. C’est ainsi que j’ai appelé à deux reprises un agent de la police, le nommé Pivi qui n’est pas aussi venu. C’est après toutes ces démarches que mon ami Abdourahmane est sorti  pour prendre deux bouteilles d’essence que je revendais. C’est avec ces deux bouteilles d’essence en main qu’il est venu me trouver en train de préparer mon manger et m’a cogné à la tête. J’ai eu des vertiges et lorsqu’il a tenté de me cogner pour une seconde fois, je me suis dit qu’il faut que je me protège. C’est en me levant que je l’ai blessé à la poitrine involontairement et c’est moi qui l’ai amené à l’hôpital. Donc, je dirai que c’est involontaire de ma part qu’il ait trouvé la mort. Je demande pardon à sa famille », dit Mamadou Saliou Diallo alias ‘’Barrysto’’.

Explications rejetées par le père de la victime, Illiassou Sow, professeur de chimie à la retraite qui affirme que ce sont  les jeunes frères de la victime qui l’ont transporté à l’hôpital. Poursuivant, il a dit qu’il s’en remet à la sagesse de la justice. Ce témoignage du père de la victime a été confirmé  par Zakariou Sow, jeune-frère d’Abdourahmane Sow (la victime). Dans sa réquisition, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Labé, Ansoumane Douno a requis un peine de 10 ans contre le prévenu. Quant à l’avocat de la défense, Me Alpha Mariam Diallo, dans sa plaidoirie il a demandé au tribunal de condamner son client à la moitié de la peine requise par le procureur. Après une pause de 30 minutes, le président du tribunal, Laye Kourouma est revenu dans la salle d’audience et a condamné l’accusé à une peine de 9 ans de prison ferme. « Le tribunal statuant publiquement, contradictoirement en matière criminelle en premier ressort après avoir délibéré sur l’action publique requalifie l’infraction initialement qualifiée de meurtre en coups et blessures volontaires, ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner, le condamne en conséquence à 9 ans de réclusion criminelle(…) », a délibéré Laye Keita, avant de suspendre les audiences jusqu’à lundi prochain pour cause de séminaire.

Nzérékoré : arnaque dans le recrutement de l’armée

Les opérations de recrutement en cours dans l’armée ne se passent pas dans le calme, les candidats sont pris dans le piège de certains cadres qui voient ce recrutement comme une opportunité d’affaires.

De nombreux jeunes candidats dénoncent la surfacturation actuelle de certains dossiers exigés dans le cadre de ce recrutement. Dans la cour du tribunal de première instance, on les aperçoit en rang avec leurs dossiers en mains. Depuis déjà 4 jours ces candidats peinent à se procurer des dossiers demandés. Si avant ces documents coutaient moins chers, aujourd’hui ils s’arrachent à coût de forte sommes d’argent. 50.000 FG voire plus, nous racontent-ils. ‘’Depuis vendredi je suis là pour cette affaire de casier judiciaire et de certificat de Nationalité. Non seulement il y’a du monde, mais je vous assure qu’on m’a surfacturé, j’ai payé 110.000fg pour ces deux dossiers. Et c’est la même chose avec les autres’’, nous a confié un candidat qui a requis l’anonymat.

« D’abord pour juste imprimer la copie du certificat et du casier, il te faut 10.000fg c’est-à-dire 5000fg par copie. Cela n’est même pas associé à ce que tu dois payer pour le remplissage et la signature. Là également on te demande 50.000fg par copie. Ce qui m’a fait 110.000fg », nous témoigne une dame. L’arrêt de la confection des cartes d’identité aussi crée polémique. Par contre, le timbre qui coûtait 2000 fg est vendu non seulement à 5000fg mais difficile à trouver. « Ils nous ont dit qu’ils ne confectionnent pas actuellement de carte d’identité. C’est un autre document qu’on te donne sur lequel il est écrit ‘’certificat de dépôt’’. Là-bas aussi ils demandent 35.000 ou 40.000fg, ça varie. Si tu vas avec quelqu’un qu’ils connaissent on peut baisser le prix mais si tu vas seul hélas. Depuis que j’ai commencé les démarches, j’ai déjà dépensé plus de 300.000fg », confie un candidat.

L’autre chose qui inquiète certains candidats c’est le choix des différents corps à intégrer. Cette dame qui veut postuler pour la douane est dans la confusion. ‘’Nous avons demandé ils nous ont dit que c’est un recrutement général. Ils disent que c’est après la formation qu’ils vont repartir les gens. Sinon moi je veux postuler pour la douane, à défaut la gendarmerie’’, confie-t-elle. Face à cette réalité, le procureur du tribunal de première instance de Nzérékoré a d’abord dit ne pas être au courant de ces faits avant de soutenir que ce sont des intermédiaires entre les postulants et ceux qui enregistrent les dossiers de candidature qui haussent le prix pour garder une bonne partie de l’argent dans leurs poches. Mais il rassure que toutes les dispositions sont prises pour mettre fin à ce phénomène.

Affaire viande avariée : la douane contredit le Colonel Tiégboro

Le Commandant Tala Diakité a comme défendu le restaurateur Mohamed Modibo Barry, arrêté par les services du colonel Tiégboro pour la commercialisation de viande impropre à la consommation.

Le chef de bureau du dépôt des douanes guinéennes affirme que la date de péremption de la viande qu’ils ont mise en vente est «  juin 2019 ». « Aujourd’hui, la marchandise dont nous faisons allusion, n’est pas du tout périmée, la date de péremption est de juin 2019. C’est un seul conteneur qui contenait la viande avant le dépotage. Donc nous avons envoyé le conteneur au lieu de vente et nous avons respecté la procédure qui nous a été assignée par l’autorité de l’administration de la douane. Monsieur Modibo que j’ai connu depuis mon jeune âge, est l’un des plus grands importateurs de viande en Guiné. »

«  Avant de vendre une marchandise qui est destinée à la consommation, il y a des étapes à respecter. D’abord il faut connaître la validité de la marchandise, c’est à dire la date de péremption, ensuite, il y a le contrôle de qualité, parce que ce service est présent au port, donc ce service prend l’échantillon de la marchandise pour contrôler. Ce sont eux qui nous disent qu’une marchandise est bonne pour la consommation », confie un  officier  de la douane. Il précise tout de même  que la viande saisie, s’il s’agit de celle revendue par la douane et retrouvée par les services spéciaux du colonel Tiégboro n’est pas périmée.

Mis aux arrêts le 19 février dernier par les services du colonel Tiégboro pour commercialisation de viande avariée, Mohamed Barry a nié les faits et déclaré que la marchandise  incriminée avait fait l’objet de déclaration aux autorités pour son incinération.

Lire aussi : Un important lot de viande avariée retrouvé chez «  Modibo »

Centre directionnel de Koloma: 10 jours pour terminer les déguerpissements

Le déguerpissement du centre directionnel de Koloma a été lancé par le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire Ibrahima Kourouma ce mardi 19 février 2019.

L’Etat n’entend pas reculer dans son opération de récupérer ses domaines, le ministre Ibrahima Kourouma a annoncé que le travail entamé par son Ministère pour déguerpir cette zone qui se situe à côté de l’ambassade des USA prendra une semaine, maximum 10 jours. « Le travail que nous avons entamé, ce travail va nous prendre une semaine, maximum 10 jours. Parce que nous allons travailler à ce que la zone soit complètement libérée. Il faut que les gens comprennent que c’est une obligation pour nous. Le président de la république veut faire en sorte qu’il n’y ait pas quelque chose d’infraction. Et que tout ce qui est de l’Etat puisse servir l’Etat lui-même.» rappelant que c’est depuis 1989 que ce site du centre directionnel de Koloma a été classé domaine de l’Etat« Nous allons dégager complètement le site de Koloma. Et je tiens à préciser que ce qui a commencé aujourd’hui ne s’arrêtera que lorsque le site sera complément dégagé », rajoute le ministre.

Assassinat de Diouhé Bhoye : le coupable admis aux soins psychiatriques

Le procès des cinq prévenus dont un mort accusés d’avoir assassiné Diouhé Bhoye Diallo le 27 Août 2017 dans le district de Garki, dans Popodara s’est poursuivi ce mardi 19 février 2019.

Ansoumane Dounoh, procureur requiert la libération du coupable qui souffre de défiscience mentale pour le placé dans un hopital psychiatrique. « Dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre à Labé, suite aux questions posées, il n’a été prouvé nulle part l’association des malfaiteurs, où d’élément de preuves sauf la folie du jeune Amadou Sadio Diallo. Vu le corps de la victime, une personne sensée ne peut jamais le faire où bien enfouir la tête dans le bol dans lequel il a été servi par la veille pour manger. Et si le corps a été tiré cela prouve aussi que c’est l’œuvre d’une seule personne. S’ils étaient nombreux ils allaient soulever le corps. Donc c’est l’œuvre de Amadou Sadio Diallo. Malheureusement, cette personne est en état de folie. Donc je requiers la libération des accusés puisqu’il n’y a pas de charge suffisamment pour les condamner. Par ailleurs, il y a des charges suffisantes pour poursuivre Sadio. Comme la loi est claire, si une personne est folle, elle n’est pas poursuivable. Donc la libération des tous les prévenus. »

Après l’intervention de la partie civile qui dit ignorer l’auteur du meurtre tout en maintenant ses accusations contre X, une pause de plus de 30 minutes a été observée, ensuite le réquisitoire du ministère public. L’avocat Alpha Mariam Diallo a lui aussi demandé la libération des prévenus et l’envoi du jeune Sadio dans un hôpital psychiatrique pour traitement.Dans son délibéré, le Président du tribunal Laye Kourouma a demandé la libération des cinq prévenus qui sont Mamadou Alpha Diallo, Mamadou Aliou Diallo, Abdoulaye Camara, Al-Hasan Keïta et l’envoi du jeune Amadou sadio Diallo à Conakry pour des soins psychiatriques. Ce dernier est reconnu coupable de la mort de la dame mais ne peut être emprisonné à cause de sa folie.

Mise en place des conseils régionaux : des difficultés qui pourraient entraver

L’une des innovations majeures de la Constitution du 07 mai 2010 est l’érection des régions au rang des Collectivités locales. Ainsi, la décentralisation territoriale porte sur les communes urbaines et rurales (premier niveau) et les régions (deuxième niveau).

La région est administrée par un Conseil régional qui représente la population de la région et exerce ses attributions au nom de cette population. Conformément à l’article 116 du Code électoral révisé, le Conseil régional est composé des représentants élus au scrutin majoritaire parmi les Conseillers des Communes urbaines et rurales de la Région. Pour la zone spéciale de Conakry, le collège électoral pour l’élection des membres du Conseil de Ville est composé de tous les Conseillers des cinq Communes de Conakry. L’élection des Conseils régionaux dépend de celle des Conseils communaux et doit intervenir 60 jours, au plus tard, après le renouvellement des Conseils communaux.

Pour la détermination du nombre de Conseillers par Commune, l’article 162 du Code des Collectivités locales dispose : « Le nombre des membres du Conseil régional est fixé conformément au tableau suivant :

Taille de la Commune représentée Nombre de Conseillers
Les Communes de 10.OO0 habitants 02
De 10.001               à                   30.000 03
De 30.001               à                   40.000 04
De 40.001               à                   50.000 05
De 50.001               à                   60.000 06
De 60.001               à           plus de 100.000 07

En effet, l’une des difficultés majeures qui découle de l’application de cette disposition est le nombre pléthorique de Conseillers par Région. C’est pourquoi, la mise en place et le fonctionnement normal des prochains Conseils régionaux nécessitent des mesures urgentes et impératives. Il s’agit notamment des locaux pouvant servir de siège des Conseils régionaux. Conformément au tableau ci-dessus, à titre d’exemple, le Conseil régional de N’ZEREKORE sera composé au minimum de 05 Conseillers par Commune urbaine et de 02 Conseillers par Commune rurale. Or, cette région compte six (06) Communes urbaines et soixante (60) Communes rurales. En conséquence, le Conseil régional de N’ZEREKORE aura un effectif de 150 Conseillers au minimum.

En outre, les fonctions de Président, de Vice-président et de membre du Conseil régional sont incompatibles avec celles de Maire de Commune, de Député membre du Bureau de l’Assemblée Nationale, de membres du Bureau du Haut Conseil des Collectivités locales. Ainsi, cette analyse juridique est une interpellation faite aux autorités publiques, notamment celles de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation quant aux mesures à prendre pour le respect scrupuleux de l’article 162 du Code des Collectivités locales.

Sources: mediaguinee.org