Guinée: le litre de carburant augmente de 2000 GNF

Ce réajustement des prix a été officialisé par le gouvernement dans un communiqué officiel lu sur la télévision nationale.

Les prix de l’essence, du pétrole et du gas-oil sont tous désormais fixés à 10 000 francs guinéens le litre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu samedi soir par la télévision nationale.

Ce réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe rentre en vigueur dès ce 1er juillet 2018.

Le litre d’essence à la pompe se payait jusqu’ici à 8 000 francs guinéens.

L’information annonçant ce réajustement des prix avait déjà circulé la semaine dernière. Une rumeur qui a suscité les réactions des syndicalistes, de la société civile, des partis politiques et même des citoyens lambda.

Ils étaient tous opposés à une augmentation du prix des produits pétroliers, notamment l’essence et le gasoil, à la pompe.

Une opposition qui n’a pu empêcher l’augmentation tant décriée et crainte.

 

« Le gouvernement Kassory est un gouvernement de dinosaures », dixit Baadiko Bah

Le Président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD) Mamadou Bâadiko Bah serait-il un frustré du pouvoir en place ? En effet, c’est l’impression qu’a laissé entendre cet allié politique du président Condé devant un parterre de journalistes le jeudi 28 juin à la maison commune des journalistes.

Le numéro 1 de l’UFD n’a pas fait de cadeau à son allié le Pr Alpha Condé.

Dans une déclaration qu’il a dénommé « le Grand bond en arrière », M. Bah a tout d’abord dénoncé les dernières crises qui ont secoué le pays notamment la colère des femmes le 8 mars dernier et les élections communales qui alimentent les débats dans la capitale. Dans ses piques, le leader de l’UFD a qualifié le nouveau gouvernement de ‘’Gouvernement de Dinosaures’’.

« Un gouvernement de dinosaures, de revenants et de repêchés-Quelle crédibilité ? Le décret de nomination du gouvernement le 26 mai 2018 a donné lieu à un cafouillage honteux qui a jeté une lumière crue sur la situation dramatique dans laquelle le pays est tombé : aucun ministère de l’élevage nommé, alors que ce poste figure bien dans l’organigramme du gouvernement. Des révélations ont été faites dans les médias sur les postes achetés par certains à coup de milliards… », dénonce-t-il.

Sur le retard accusé dans l’installation des maires et des conseillers communaux, le leader politique indique « il y’a le scandale partout, je ne sais même pas qu’est-ce que cela peut changer. Cette situation de blocage illustre bien le fait que ce sont des élections qui ne servaient à rien, puisque ça ne changera pas fondamentalement la vie quotidienne des populations. Les communes qui vont arriver vont se partager les lois du marché, et vendre tout ce qui n’est pas vendu », prédit-il.

Sur la question d’un éventuel troisième mandat du chef de l’Etat, M. Bah Bâadiko préfère s’abstenir de tout commentaire, car dit-il,  le principal concerné ne s’est pas prononcé sur la question.

Guinée : le FMI approuve un prêt de 24 millions de dollars

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé un financement de 24 millions de dollars pour la Guinée, destiné au soutien de l’économie du pays ouest-africain, connu pour ses gigantesques réserves en bauxite. Le pays dont l’économie a renoué avec la croissance a progressé dans l’exécution du programme établi, selon le FMI.

La Guinée Conakry va bénéficier d’une enveloppe financière de 24 millions de dollars du FMI. L’information a été donnée ce mercredi 27 juin par le ministre des Finances, Mamadi Camara, dans un communiqué. L’économie guinéenne a été sérieusement ébranlée par la faiblesse des prix mondiaux des produits de base, des matières premières brutes dont le pays est fortement dépendant.

Ce marasme économique a poussé la Guinée à conclure un accord avec le FMI en décembre dernier lui permettant d’emprunter 650 millions de dollars non concessionnels sur une période de trois ans. Le programme du FMI vise à aider la Guinée, premier producteur africain de bauxite, (minerai d’aluminium) à stimuler les dépenses pour les projets d’infrastructures.

Dans un communiqué, le ministre des Finances, Mamadi Camara a précisé que ces 24 millions de dollars devraient ouvrir la voie à la Guinée dans son projet d’obtenir d’autres fonds de la part de ses partenaires financiers. Le pays s’attend à un prêt de 50 millions de dollars de la Banque mondiale et de 20 millions d’euros de l’Union européenne.

S’exprimant à la suite de la réunion du conseil d’administration sur la Guinée, Mitsuhiro Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint du FMI a précisé que :

« La dynamique de croissance reste vigoureuse en Guinée et les perspectives à moyen terme sont favorables. En raison de dérapages budgétaires, les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par l’accord FEC ont été mitigés par rapport aux objectifs de fin décembre, tandis que les réformes figurant dans le programme ont progressé. Les autorités ont mis en œuvre des mesures correctrices et les résultats du programme se sont améliorés. Il est essentiel de s’en tenir fermement à l’exécution du programme pour en garantir le succès et assurer la stabilité macroéconomique », selon un communiqué du FMI du 25 juin.

L’institution de Bretton Woods a insisté sur la nécessité pour le pays de progresser sur les réformes et de suivre le programme établi. En décembre 2017, l’accord triennal de la Guinée au titre de la FEC a été approuvé par le conseil d’administration du FMI. L’accord FEC vise à renforcer la résilience, à accroître l’investissement public dans les infrastructures, tout en préservant la stabilité, à renforcer les filets de protection sociale et à promouvoir le développement du secteur privé en République de Guinée.

 

Une personne grièvement blessée dans une attaque armée à Lambandji

L’attaque a eu lieu ce jeudi 28 juin 2018 aux environs de 22 heures. C’est une Nissan Almera de couleur grise, ayant  à son bord six malfrats armés d’armes de guerre qui ont attaqués la boutique de Tafsir, un commerçant qui fait le transfert d’argent local et qui revend des téléphones portables au carrefour Canadien, situé sur l’axe Enco5-Lambandji, dans la commune de Ratoma, nous rapporte un citoyen.

Selon Mamadou Alamina Bah, témoin de l’attaque, « Ce sont 6 personnes armées d’armes de guerre qui sont venues dans une Nissan Almera de couleur grise qui ont opéré. Dès qu’ils sont arrivés, un d’entre eux a tiré un coup de feu, ensuite,  ils ont demandé à tout le monde de se coucher. Deux d’entre eux sont allés dans la boutique avec un sac, casser les vitres où sont entreposés des téléphones qu’ils ont tout ramassés et ils ont pris de l’argent qui était là-bas avant de s’en fuir en direction de Lambandji. Un jeune a voulu intervenir, mais il a été vite neutralisé par un coup de cross du fusil d’un des assaillants. Il a été blessé au niveau de son bras », témoigne-t-il.

Poursuivant, notre interlocuteur ajoute que « d’habitude, chaque soir, il y a un pick-up de la gendarmerie qui se stationne là jusqu’au matin. Mais bizarrement aujourd’hui il n’est pas là au moment de l’attaque», s’indigne-t-il.

Nos tentatives pour avoir la victime ont été vaines. Selon les informations, le jeune commerçant serait sous le choc.

Cette attaque intervient au lendemain de la déclaration de politique générale du premier ministre Kassory Fofana qui a dit dans son discours que l’une de ses priorités est la lutte contre le grand banditisme et les crimes organisés est l’une de ses priorités.

Cette attaque à mains armées relance le débat sur la sécurité des personnes et leurs biens surtout en cette période des grandes pluies à Conakry.

 

Lancement du Club des Investisseurs Français en Guinée

Le Club des Investisseurs Français en Guinée (CIFEG) a été lancé jeudi en présence de la Présidente du Conseil Economique et Social, Hadja Rabiatou Serah DIALLO.

L’Ambassade de France en Guinée annonce la création du Club des Investisseurs Français en Guinée (CIFEG).

Cette initiative, soutenue par l’Ambassadeur de France et fondée par des chefs d’entreprises français, a réuni, jeudi 28 juin 2018, près d’une centaine d’acteurs économiques. Les principaux objectifs de la création de ce club d’affaires : la visibilité et le renforcement de la présence économique française, la mise en réseaux autour d’une plateforme d’échange, la promotion de l’attractivité de la Guinée.

Le CIFEG témoigne de l’intérêt grandissant des investisseurs privés français à se réunir et se structurer pour mieux répondre aux diverses opportunités qu’offre la Guinée. Ce lieu de rencontre, de discussion et d’entraide a vocation à la fois à soutenir les investisseurs français déjà sur place, et à encourager la venue non seulement de nouveaux capitaux, mais aussi des talents à même de les employer pour participer au développement de l’économie guinéenne. Ce Club, bien que nouveau-né, affiche clairement ses ambitions, son dynamisme et la volonté des entreprises françaises de répondre aux défis économiques du pays. Initier des rencontres entre les décideurs politiques, les industriels et les commerciaux, mettre en commun de bonnes pratiques, faciliter le recrutement de travailleurs locaux et améliorer la qualité des ressources humaines, c’est sur tout ce spectre que des actions se préparent.

A cette occasion, Jean-Michel NATRELLA, Président du Club des Investisseurs Français en Guinée a déclaré : « A travers le CIFEG nous renforcerons et consoliderons notre présence en Guinée. Un appui personnalisé, des échanges réguliers d’informations sur l’évolution des affaires et des rencontres répétées permettront d’accélérer le développement et les activités de nos sociétés. Seul, nous allons peut-être plus vite mais ensemble et à plusieurs, nous irons forcément plus loin. »

La Guinée et une société indienne signe une convention pour l’exploitation du Bauxite

Le ministère des Mines et de la Géologie a signé le jeudi 28 juin, au nom du gouvernement de Guinée une convention avec Dynamic Mining, une filiale du groupe indien Jaguar Overseas.

Cette convention porte sur l’exploitation de la bauxite. Elle permettra à cette compagnie minière d’implanter son usine en Guinée.  Les travaux de construction de cette démarreront en fin de cette année.

La production et l’exportation vont commencer en début 2020 avec un investissement estimé au départ à 65 millions de dollars pour atteindre  à 120 millions de dollars après quatre ans, a indiqué le PDG de Dynamic Mining.

Danny Keating, le PDG de la société  Dynamic Mining a  promis de mettre en valeur tous ses engagements qui sont au nombre de trois.

«Il s’agit de la rapidité avec laquelle nous voulons développer le projet. Le deuxième point concerne la communauté qui sera impactée par le projet. Sur ce point, nous voulons travailler dans un cadre de respect avec la population locale. Nous voulons être reconnus comme des bons voisins par les communautés qui entourent le projet. Le dernier point concerne le contenu local que nous avons tous qu’il est une priorité absolue du chef de l’Etat», a-t-il rassuré.

Pour le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba ce projet va permettre d’augmenter non seulement le niveau de production de bauxite mais aussi, il va créer des emplois, générer des revenus pour l’Etat  tout en contribuant au développement de notre pays.

 

Guinée : le gouvernement ambitionne de mettre en œuvre une véritable révolution fiscale

Trente-sept jours après sa nomination au poste de Premier ministre, Chef du Gouvernement de la République de Guinée, Ibrahima Kassory Fofana était ce mardi, face aux élus du peuple pour présenter la Politique Générale du Gouvernement conformément à l’article 57 de la Constitution Guinéenne.

Cet exercice constitutionnel a connu la présence des membres du Gouvernement, des corps diplomatiques accrédités en Guinée, des partenaires techniques et financiers, ainsi que 83 députés sur 113. Au cours de son intervention, le Chef du Gouvernement a décliné les grandes lignes de sa politique, conformément à la vision du Président de la République Alpha Condé qui entend faire de la Guinée un pays émergent, une société moderne et démocratique, ouverte sur le monde et respectueuse des valeurs universelles.

Pour Ibrahima Kassory Fofana, la politique générale du Gouvernement ambitionne à mettre l’accent sur le dialogue social qui reste selon lui, le cadre de concertation pour assurer une bonne gouvernance visant à promouvoir la justice sociale, les relations professionnelles équitables, le développement durable et la quiétude sociale. En outre, de Gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana a pour leitmotiv de consolider les acquis obtenus par la précédente équipe gouvernementale, dans le but de corriger les faiblesses de manière à accélérer la mise en œuvre du PNDES.

Poursuivant sa présentation face aux députés, le Premier ministre, Chef du Gouvernement dira que les quatre piliers du Programme Nationale de Développement Economique et Sociale « PNDES », constituent les principaux axes de l’action gouvernementale. Il s’agit de la promotion de la bonne gouvernance au service du développement durable, la transformation économique durable et inclusive, le développement inclusif du capital humain et la gestion durable du capital humain.

Déclinant les objectifs prioritaires visés ainsi que les actions phares que l’équipe gouvernementale compte réaliser conformément aux différents piliers du PNDES, il s’agira pour le Premier Ministre et l’ensemble du Gouvernement de consolider l’Etat de droit, de promouvoir la démocratie, d’assurer la sécurité et la cohésion sociale pour asseoir l’autorité de l’Etat qui fait cruellement défaut aujourd’hui explique Ibrahima Kassory Fofana.

Plus loin indique le Premier Ministre, il s’agira également de rendre à terme l’action publique plus efficace et plus forte.  Selon lui, cette gouvernance détermine l’aptitude à inscrire l’action de l’équipe qu’il dirige dans la durabilité et l’irréversibilité. C’est pourquoi, affirme-t-il au passage, que l’équipe gouvernementale consacrera beaucoup de temps et d’efforts à promouvoir l’Etat de droit et l’accès de tous à une justice équitable. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement poursuivra les réformes entreprises pour améliorer le système judiciaire. A cet égard, le tribunal du commerce sera rendu opérationnel avant la fin de cette année précise le Premier ministre, Chef du Gouvernement aux élus du peuple.

Dans la même logique, le Chef du Gouvernement a déclaré qu’il met au centre de l’action gouvernementale la lutte contre la corruption pour traduire dans la réalité la vision du Chef de l’Etat Alpha Condé. Ce, pour une gestion parcimonieuse des finances publiques, de façon à investir plus efficacement dans l’’amélioration des conditions de vies des populations. Pour y arriver, Ibrahima Kassory Fofana tourne sa politique vers une tolérance zéro contre la corruption.

Pour finir le Premier ministre, Chef du Gouvernement Ibrahima Kasssory Fofana dira que le gouvernement ambitionne sous le leadership du Président Alpha Condé de mettre en œuvre une véritable révolution fiscale à la fois pour dégager des marges budgétaires en vue du financement des priorités économiques, mais également pour moderniser la politique considérée et rendre les administrations économiques et financières plus performantes.

Sidiki Mara condamné à 6 mois de prison

Aboubacar Sidiki Mara, secrétaire général adjoint de l’UGTG a été condamné à six mois de prison avec quatre en surcis, a-t-on appris jeudi des sources judiciaires.

Le verdict de son procès a été rendu public jeudi au TPI de Dixinn. Aboubacar Sidiki avait été arrêté à 3 heures du matin, dans sa chambre d’hôtel à Boké, la nuit du 05 au 06 mai.

Ce responsable syndical était considéré par certains comme étant « un prisonnier du président Alpha Condé ».

Il devrait quitter la prison le 08 juillet prochain.

Le groupe des avocats du secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG), conduit par Paul Yomba Kourouma,  a dénoncé ce verdict et annoncé aux qu’il a interjeté appel.

Le procureur Sidi Souleymane N’diaye avait déjà ces six mois de prison contre le syndicaliste, accusé d’avoir incité les travailleurs des mines de Boké à la révolte, entre autres.

Un chauffeur de taxi trouve la mort dans un accident à Mamou

Le drame s’est produit dans la sous-préfecture de Timbo,  préfecture de Mamou. C’est aux environs de 6 heures du matin qu’un camion porteur  immatriculé RC 8411 K est entré en collision avec un taxi Renault 21 immatriculé  RC 0101 S.

Le bilan fait état d’un mort (le conducteur, ndlr) et un blessé selon Mamadou Aliou Bonté Diallo, citoyen de la localité.

Selon le commandant de la gendarmerie territoriale de Timbo, « Le camion porte char qui a passé la nuit à la station de Timbo partait vers Mamou. C’est ainsi au niveau du virage située à la sortie de Timbo, malgré que le chauffeur de la remorque s’est rabattu sur sa droite, le taxi qui venait vers Mamou est venu se heurter sur lui et tomber dans le faussé. Le chauffeur du taxi a trouvé la mort sur place. Son apprenti a eu un choc au niveau de la poitrine et des blessures légères. Il a été transporté à l’hôpital de Mamou », a-t-il témoigné.

Le commandant a aussi laissé entendre que des dispositions sont en train d’être prise pour l’enterrement du jeune chauffeur dans son village natal à Timbo.

Les accidents de la route sont devenus beaucoup plus fréquents ces derniers temps sur les routes guinéennes. Certains observateurs pointent du doigt la défectuosité des routes guinéennes. D’autres par contre,  parlent du mauvais comportement de certains conducteurs.

Crise togolaise: Akufo-Addo et Alpha Condé appellent au consensus

Présent dans la capitale togolaise depuis mardi, Nana Akufo-Addo, le président ghanéen a été rejoint mercredi matin par son homologue guinéen, Alpha Condé. Les deux présidents viennent de démarrer les concertations avec le parti au pouvoir, le gouvernement et la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Ils espèrent qu’un consensus sera dégagé.
Bien avant le début des travaux, c’est le président togolais, Faure Gnassingbé qui a accompagné son homologue guinéen, Alpha Condé à l’hôtel 2 Février où logeait depuis mardi Nana Akufo-Addo. Le Chef de l’Etat togolais s’est aussitôt retiré avant le début des travaux destinés à trouver une solution à la crise que traverse le Togo depuis 10 mois.

Lors d’une brève cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée dans le Presidential Auditorium Evala, Nana Akufo-Addo ont situé cette nouvelle rencontre dans son contexte et précisé qu’ils ont été désignés par la CEDEAO pour aider les acteurs togolais pour la résolution de la crise qui secoue le pays. Ils ont appelé les acteurs politiques à cultiver l’esprit du consensus.

Dans son intervention, le président guinéen a expliqué qu’ils ne sont pas venus au Togo pour être d’un camp contre un autre et ne viennent pas en donneurs de leçons.

« Notre objectif c’est d’accompagner la classe politique, la mouvance présidentielle comme l’opposition à trouver une solution pacifique pour le bonheur du peuple togolais », a déclaré .

Estimant que les problèmes africains doivent être réglés par les Africains, le président guinéen ajoute : « Nous ne sommes pas un syndicat de chefs d’Etat complaisants ».

Se prononçant sur l’absence de consensus depuis le début du dialogue, Alpha Condé a expliqué aux protagonistes que dans les négociations, il n’est pas possible de s’entendre s’il n’y a pas de concession.

« Si chacun veut avoir la totalité de toutes ses revendications, on ne trouvera jamais de solution… Que chacun accepte de faire des concessions pour que les manifestations cessent », a-t-il ajouté.

Actuellement, les deux facilitateurs ont démarré les consultations bilatérales avec les différentes délégations. La première délégation reçue est celle du gouvernement et du parti Union pour la République (UNIR, au pouvoir). Ensuite suivra la délégation de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.

Les travaux se dérouleront jusqu’en fin d’après-midi. Un point de presse est prévu pour la conclusion des travaux.

Entamé depuis le 19 février dernier, le dialogue politique inter-togolais peine à déboucher sur un compromis. Les deux parties campent sur leurs positions, ce qui ne favorise pas l’évolution des travaux.

La rencontre de ce jour, devenue possible après une récente mission de la facilitation appuyée par la Commission de la CEDEAO, permettra aux facilitateurs de formuler des propositions de recommandations à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-région pour décision à prendre le mois prochain.