Manifestation devant l’Ambassade de France à Conakry : « Justice pour Mamoudou Barry »

Activistes de la société civile et proches du Dr Mamoudou Barry, assassiné à Rouen en France, étaient nombreux ce 26 juillet devant l’Ambassade de France à Conakry pour réclamer justice.

 « En marge du phénomène de la migration vers l’occident, les crimes raciales continuent à éclabousser nos compatriotes », s’indigne Ange Gabriel Haba, un activiste de la société civile guinéenne. Rappelons que ce jeune homme a été tué pour des raisons racistes. « C’est avec un sentiment de choc, de tristesse et de colère que nous avions appris « l’assassinat » de notre compatriote Mamoudou Barry, enseignant-chercheur à l’Université de Rouen, assassiné dans la même ville normande le 19 juillet 2019. (..) nous condamnons avec fermeté cette barbarie qui, en plus de son caractère extrêmement ignoble, viole les textes internationaux en matière des Droits de l’Homme. », a-t-il poursuivi.

Les organisateurs de cette marche du rond-point du Port Autonome de Conakry jusque devant l’Ambassade de France, ont saisi l’occasion pour lancer un appel au Conseil de sécurité des Nations Unies de veiller au respect des dispositions de la déclaration universelle des Droits de l’Homme dont l’article premier dispose que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » 

« Aux organisations de défense de droits de l’homme de prendre des dispositions pour suivre de près la procédure relative à l’assassinat de Mamadou Barry. Aux migrants établis dans les différents pays occidentaux, observer et de respecter les lois, les règlements et normes culturelles et sociales des pays d’accueil pour faciliter leur intégration totale », ont-ils demandé

Le Chef de l’Etat inaugure le bureau local de la BAD à Conakry

Le Président Alpha Condé a procédé le mardi 23 juillet 2019, à l’inauguration du bureau local de la Banque africaine de développement (BAD), à la cité des Nations dans la Commune de Kaloum.

L’ouverture du bureau local de la BAD fermé depuis 1992, dénote des bonnes relations de coopération entre la Guinée et cette institution financière. La ministre du Plan et de la Coopération, Kanny Diallo l’a confirmé dans sa déclaration, et a par la même occasion, souligné que depuis l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir, le volume d’investissement de la BAD en Guinée a atteint plus d’un milliard de dollar US. Un appui financier qui, selon la ministre, intervient dans les secteurs de la bonne gouvernance, l’énergie, l’agriculture et les infrastructures.

Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a remercié les autorités guinéennes pour avoir facilité la mise en place de ce bureau tout en soulignant qu’elle est là pour investir en faveur du développement du pays. Il a apprécié le leadership du Président Alpha Condé dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture pour le développement de la Guinée en particulier et l’Afrique en général. Il a aussi ajouté que les efforts du pays pour la croissance économique ont encouragé la hausse du volume d’investissement de la BAD à 300%. Le président de l’institution financière a par ailleurs rassuré que la banque restera toujours aux côtés de la Guinée pour favoriser son émergence.

Pour sa part, le Chef de l’Etat a salué la réinstallation de la BAD dans son pays, ainsi que ses différentes œuvres pour contribuer à son développement. Notamment l’engagement de celle-ci pour la réalisation du barrage Foumi qui contribue à l’amélioration de la fourniture d’énergie et de l’agriculture à travers l’irrigation. Et ce, tout en exprimant son souhait de voir les populations guinéennes plus prospères avec le développement de l’agro-industrie.

Alpha Condé a également salué la présence du patron de Afriland First Bank, Paul Fokam, dont l’appui a permis le développement de la MUFFA en Guinée. Il a par la suite, quitté la cérémonie après la visite des bureaux du nouveau siège.

Assassinat de Mamoudou Barry à Rouen en France : le suspect a été interpellé ce 22 juillet

Mamoudou Barry, un doctorant guinéen de 31 ans est décédé le 20 juillet 2019 suite à une agression près de Rouen, en France, alors qu’il rentrait chez lui en voiture avec son épouse.

Il a été « victime d’une agression verbale puis physique d’une extrême violence qui lui a causé des lésions cérébrales et l’a mis dans un coma profond dès la soirée du 19 juillet« , a assuré une source policière. Et un proche a déclaré « L’agresseur les a pointés du doigt et a dit : ‘Vous les sales noirs, on va vous niquer ce soir’ » en faisant référence à la finale de la CAN entre le Sénégal et l’Algérie. Mamoudou a tenté de lui expliquer qu’il n’était ni sénégalais, ni footeux mais ça a dégénéré.

« Il a été agressé en raison de sa couleur de peau« , affirme l’avocat de sa famille. « Il s’est pris des coups de poings et des coups de bouteilles qui ont provoqué sa chute. Il est tombé la tête la première sur le sol, avec le rebord d’un arrêt de bus, ce qui a provoqué les blessures mortelles » a expliqué l’avocat de la famille.

 Pris en charge par les secours, Mamoudou a été transporté au CHU où il est mort samedi des suites de ses blessures. Le suspect interpellé ce lundi 22 juillet a reconnu les faits et est actuellement hospitalisé en raison de problèmes psychiatriques. Âgé de 29 ans, l’homme de nationalité turque, est connu pour des antécédents psychiatriques, selon une source policière.

Mamoudou Barry était enseignant-chercheur à l’université de Rouen. Âgé de 31 ans, il était marié et père d’une fille de deux ans. Le président Alpha Condé a rassuré par un communiqué qu’après concertations avec les autorités françaises, il y aurait une suite à cette affaire.

Le communiqué présidentiel suite à l’assassinat d’un guinéen en France

Sékhoutouréya, 21 Juillet 2019 – Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, très touché par le meurtre, le 19 Juillet 2019 à Rouen (France), du docteur Mamoudou Barry, présente ses condoléances les plus attristées à la famille Barry et au Peuple de Guinée.

Le Gouvernement Guinéen suit de très près l’évolution des enquêtes diligentées par les autorités françaises.

Le Président Alpha Condé s’entretiendra avec l’Ambassadeur de France en Guinée pour la suite à donner.

Le docteur Mamoudou Barry était Enseignant-chercheur en Guinée et en France, docteur en Droit de l’Université de Rouen en Normandie et a été agressé par des supporters avant le match Algérie-Sénégal le 19 ,juillet 2019 et perdra la vie le 20 juillet par suite de ses blessures. Que l’âme du défunt repose en paix ! Amen !

Le Bureau de Presse de la Présidence

 

Le compte rendu du conseil des ministres du 18 juillet 2019

Sous la présidence de son Excellence Monsieur le Président de la République, le Conseil des Ministres a tenu sa session ordinaire ce jeudi, 18 juillet 2019, de 10h à 12h, avec l’ordre du Jour suivant :

  1. MESSAGE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
  2. COMPTE RENDU DE LA SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL INTERMINISTERIEL DES MARDIS 9 et 16 Juillet 2019

 III. QUESTIONS DIVERSES

 Au titre du premier point de l’ordre du jour

Le Président de la République a reconfirmé ses instructions relatives à l’audit complet du secteur de l’énergie électrique en insistant sur le caractère insoutenable des subventions de plus en plus importantes allouées à ce secteur par le Budget National, ce qui limite considérablement l’Etat dans sa volonté de financement d’autres secteurs de l’économie nationale

Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’assurer une meilleure coordination entre le Ministère de l’Industrie et des PME et celui en charge de la Promotion des Investissements privés et du PPP dans le cadre de la promotion et du développement de la Zone Economique Spéciale et dans le but d’éviter tout conflit de compétence et favoriser la nécessaire complémentarité entre les départements intervenant dans ce secteur

Le Président de la République a invité les autorités concernées à initier un durcissement de la législation foncière en vue de renforcer la protection du patrimoine foncier et immobilier de l’Etat et le mettre à l’abri de toute forme d’accaparement ou de spoliation

Le Chef de l’Etat a demandé que la mission des brigades urbaines motorisées nouvellement créées soit étendue au respect de l’interdiction de dépôt d’ordures sur les bords de mer et sur les voies ferrées en plus du contrôle régulier que ces brigades exercent sur l’occupation des domaines publics et autres espaces réservés

Le Président de la République a encouragé les départements ministériels à faire effectuer par leurs cadres, des voyages d’études dans certains pays africains afin de s’inspirer de leurs expériences respectives dans la promotion et la mise en œuvre de projets similaires en cours de développement dans notre pays. Il a cité les exemples de la Mauritanie et de la Tunisie qui constituent des exemples réussis dans le domaine de la Pêche industrielle

Le Chef de l’Etat a instruit le Gouvernement de veiller à la préférence à accorder aux entreprises et coopératives locales dans l’attribution des travaux d’infrastructures fiancées par l’ANAFIC, tout en conciliant cet avantage avec les critères d’efficacité et de crédibilité sans lesquels le programme risquerait d’être compromis

Au titre du deuxième point de l’ordre du jour, Monsieur le Premier Ministre a fait le compte rendu de la session ordinaire du Conseil Interministériel des 9 et 16 Juillet 2019.

Le Conseil a entendu successivement

Le Ministre des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime a soumis au Conseil trois projets de Décrets portant attributions, organisation et fonctionnement des Etablissements suivants :

  • l’Office National de Contrôle Sanitaire des Produits de Pêche et de l’Aquaculture ;
  • le Centre National de Surveillance et de Police des Pêches ;
  • le Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura.

Le Ministre a précisé que cet exercice est la résultante des recommandations des Etats Généraux de la pêche, organisés en septembre 2013, sous l’impulsion de Monsieur le Président de la République. Il permet de mettre en adéquation les structures administratives du Ministère de la pêche et de l’Aquaculture avec les objectifs d’aménagement et de développement assignés au secteur par le Gouvernement.Il permet également le renforcement des capacités institutionnelles du Ministère à travers la rénovation des structures chargées de gérer les ressources halieutiques du pays et de renforcer ainsi la synergie entre structures, institutions et missions. L’objectif étant de parvenir à inscrire les nouveaux champs d’action, les procédures et la responsabilité des agents dans un processus d’amélioration et de consolidation de la gestion des performances du secteur.

Le Ministre a rassuré que les présents projets de décrets ont pris en compte toutes les réformes institutionnelles recommandées par les Etats Généraux, d’une part et les dispositions du cadre législatif et règlementaire en la matière, d’autre part.

Avec le constat que les recommandations formulées en première lecture ont été satisfaites, le Conseil a adopté les trois projets de décret organiques sur les trois établissements publics du Ministère de la Pêche.

Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a présenté une communication sur les conditions de passation des marchés financés par l’ANAFIC

Le Ministre a commencé par féliciter les membres du Gouvernement pour leur présence effective dans les Collectivités Décentralisées lors de leurs missions. Il a rappelé aux membres du Conseil que les rapports de mission sont attendus conformément à la constitution des groupes régionaux.

Pour lui, les dispositions générales relatives à la gestion des travaux des collectivités locales prennent appui sur les articles 320 à 325 du Code Révisé des Collectivités Locales.

Au plan des dispositions organisationnelles, le Ministre a indiqué que la Commission de Passation des Marchés (CPM) est une commission ad hoc mise en place par le Conseil Communal pour effectuer les opérations de passation des marchés au niveau de la commune.

En dernière instance, le Ministre a indiqué que la collectivité locale en sa qualité de maître d’ouvrage, attribue le marché au soumissionnaire ayant présenté l’offre la mieux disante qui satisfait aux critères de qualification définis dans le DAO.

A travers les échanges fructueux sur le sujet, le Conseil s’est réjoui de cette politique du Président de la République qui met le focus sur le développement soutenu et équilibré des collectivités locales pour booster la décentralisation en Guinée.

Toutefois, il résulte des constats de terrain que les critères d’attribution des marchés de construction des infrastructures communautaires ne favorisent pas l’accès de ces marchés aux entreprises locales tel que voulu par le Chef de l’Etat, le Professeur Alpha CONDE.

Dans cette perspective, le Conseil a invité le Ministre de l’Economie et des Fiances à insérer dans le nouveau code des marchés publics en préparation des dispositions spécifiques en faveur de l’émergence de jeunes entrepreneurs locaux.

Le Ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique a présenté un Rapport sur la Participation de la Guinée à la Coupe d’Afrique des Nations de Football Sénior (CAN 2019) en Egypte.

Le Ministre a indiqué que l’objet de la présente communication est d’éclairer le conseil sur les actions menées par le département suite à l’élimination prématurée du Syli National lors de la Coupe d’Afrique des nations Egypte 2019 jusqu’à date, et parler de la situation de l’équipe cadette ou les U 17.

A cet effet, le Ministre a soutenu qu’une importante réunion s’est tenue au siège de son département le 15 juillet 2019, de 10 heures à 14 heures.

Etaient présents à la réunion, le Président du Comité National Olympique et Sportif Guinéen, le Président de la Fédération Guinéenne de Football accompagné de deux de ses collaborateurs, un membre du Comité de soutien, deux membres de la Commission d’élaboration du budget de la CAN, le Secrétaire Général du Ministère, chef de la délégation, quatre proches collaborateurs et le Ministre lui-même.

Le Ministre a souligné qu’après avoir écouté le Président de la Fédération Guinéenne de Football et le Chef de la délégation, un tour de table a permis de faire les constats suivants :

–        Le dysfonctionnement au sein de la Fédération Guinéenne de Football

–        Les défaillances du management technique

–        Le climat malsain au sein de l’équipe ;

–        La corruption au sein de l’équipe ;

–        Le nombre pléthorique de techniciens autour de l’équipe ;

De ces constats, le Ministre a signalé que les décisions suivantes ont été prises au terme de la réunion :

–       Le renvoi de l’entraîneur et de tout son staff technique ;

–              La poursuite de l’enquête autour des faits de corruption dénoncés ;

–          La mise en place d’une commission pour la revue des arrêtés conjoints relatifs aux primes accordées aux joueurs et au staff technique ;

–                La réalisation d’un audit organisationnel

Pour terminer, le Ministre en charge des sports a renouvelé les remerciements de la famille du football pour tous les efforts consentis pour une bonne participation du Syli National à la CAN Egypte 2019.

Tout en rassurant que toutes les responsabilités seront situées et les coupables sanctionnés.

Cette communication du Ministre a suscité beaucoup de débats au sein du Conseil. Au regard des dysfonctionnements graves et des soupçons de corruption déclarés çà et là, le Premier Ministre a instruit le Ministre de l’Economie et des Finances à diligenter un audit financier pour mettre en évidence toutes les forces et faiblesses de l’organisation de cette CAN de football sénior 2019 en Egypte.

  AU TITRE DES QUESTIONS DIVERSES

  1. Le Conseil a apprécié le rendez-vous réussi de la fin de la revue du programme de la Guinée avec le FMIet le respect des critères et repères quantitatifs et structurels, se réjouissant de la bonne qualité des relations de la Guinée avec les bailleurs de fonds.
  2. Le Conseil a énoncé les dispositions à prendre par les ministères économiques et financiers, ainsi que par chaque département ministériel, pour entamer dès maintenant les travaux préparatoires de l’élaboration du projet de Budget National de Développement, exercice 2020,au regard des priorités nationales résultant des orientations et des initiatives présidentielles et celles découlant des lettres de mission assignées à chaque membre du gouvernement ainsi que les recommandations du Débat d’Orientation Budgétaire convenues avec l’institution parlementaire.

Sur cette lancée, le Conseil a mis un accent particulier sur la prise en compte dans l’élaboration du Budget 2020, des éléments ci-après :

–        Les dépenses sociales (santé, éducation, transports publics, etc…) ;

–        Les dépenses d’investissements induits par les programmes et projets des différents départements sectoriels.

3 – Dans le cadre du suivi des décisions du Conseil Interministériel pour la professionnalisation de la gestion des déchets solides (CIDS), le Conseil a invité :

–        Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à diligenter la finalisation des contrats des deux opérateurs assortis d’un calendrier d’intervention avec l’appui d’un conseiller juridique ;

–     Les Ministères de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, des Travaux Publics, de l’Hydraulique et de l’Assainissement à finaliser sans autre délai, l’identification d’un site de dépôt relais des ordures à Coyah et sa mise en exploitation pour répondre à l’urgence actuelle ;

–   Le Ministre du Budget à prévoir l’affectation effective de la première tranche de l’appui budgétaire de l’Union Européenne prévue au mois d’octobre 2019, au financement de l’assainissement et notamment la prestation des opérateurs ;

–    Le Ministre de l’Economie et des Finances à finaliser immédiatement les procédures de passation des marchés des équipements d’assainissement sur financement de la Banque Islamique de Développement (BID).

4-    Le Secrétaire Général des Affaires Religieuses a chargé le Conseil de remercier Son Excellence Monsieur le Président de la République pour les dispositions idoines prises cette année pour améliorer nettement l’’organisation et le déroulement du Hadj 2019, en particulier à travers le système de préfinancement mis en place par le Gouvernement

Avant de lever la séance le Président de la République a donné de larges informations sur la situation nationale, africaine et internationale.

Le Conseil des Ministres 

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Une candidate au Bac accouche et revient composer quelques minutes plus tard

Le mardi 16 juillet 2019, une candidate au Baccalauréat unique session 2019 dans le centre du Lycée Grand-Ducal, s’est absentée 40 minutes pour accoucher… Et revenir composer.

« J’avais des douleurs au ventre depuis la nuit du lundi mais je ne savais pas que c’était l’accouchement« , raconte Fatoumata Kourouma Condé, une lycéenne de 18 ans. Mais le mardi suivant, commence les épreuves du bac et Fatoumata ne compte pas rater  l’épreuve qu’elle a préparée toute l’année. Elle décide donc d’y aller, sans rien expliquer à personne. De peur qu’on lui demande de rester à la maison ou d’aller voir un médecin, explique-t-elle. Vers 08h30, alors que l’épreuve de physique avait déjà commencé, l’examinateur a constaté qu’elle était sur le point d’accoucher. « Il fallait l’évacuer vers une maternité », a expliqué Mohamed Diakité, le responsable du centre d’examen. Elle a donc été conduite à l’hôpital régional de Mamou.

Fatoumata Kourouma explique : « J’étais heureuse d’avoir mis au monde un petit garçon, mais angoissée de rater l’examen. (…) J’ai fait une toilette rapide et j’ai filé en salle d’examen, au grand étonnement du personnel médical, de ma famille et de tout le monde au centre d’examen ». Et à la grande surprise de tous, elle est de retour en salle d’examen à 09h10 pour reprendre l’épreuve de physique. Elle a ensuite passé toute la journée au centre d’examen pour composer aux autres épreuves du bac. Son mari, un caporal-chef de la gendarmerie, est heureux et ne fait que raconter cette histoire insolite à tout le monde, explique un proche de la famille.

Des opposants au troisième mandat d’Alpha Condé ont été libérés

Sékou Koundouno et Oumar Sylla dit « Foniké Menguè » ont été libérés. Les deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution, interpellés le mardi 16 juillet 2019, ont été libérés après plusieurs heures d’interrogatoire.

Il semblerait qu’ils aient été interrogés sur la source des fonds leur permettant de confectionner des t-shirts en défaveur d’un troisième mandat d’Alpha Condé. Il faut dire que la possibilité qu’il y ait un troisième mandat n’enchante pas tout le monde. On assiste par conséquent, à des manifestations ça et là de citoyens exigeant que le Chef de l’Etat est tenu de respecter la constitution et les lois du pays… Pour l’heure, les deux activistes du Front National pour la défense de la Constitution peuvent profiter de leur liberté, en attendant d’être de nouveau interrogés.

Pour le bon déroulement des prochaines élections, la France appelle la Guinée à un débat politique « ouvert, inclusif et pacifique »

L’ambassade de France en Guinée a reçu les acteurs de la sphère politique, du secteur privé, de la société civile, des médias, du sport, de la culture, ainsi que les chefs de missions diplomatiques et des organisations internationales, en plus de plusieurs ressortissants français en Guinée, afin de célébrer la fête nationale française.

C’est donc au cœur d’une ambiance conviviale que la France a invité la classe politique à un débat « ouvert, inclusif et pacifique », par la voix de l’ambassadeur, Jean-Marc Grosgurin. Il a consacré une partie de son discours à la situation en Guinée, dont voici quelques lignes :

« Aujourd’hui, la France demeure aux côtés de la Guinée pour consolider la démocratie et l’Etat de droit, favoriser la stabilité et le développement socio-économique du pays. La France encouragera toujours la voie du dialogue entre tous les acteurs pour favoriser les règlements consensuels. (…) Dans la perspective de nouvelles échéances électorales fin 2019 et 2020, la France et de nombreux partenaires internationaux de la Guinée, appellent de leurs vœux un débat politique ouvert, inclusif et pacifique, ainsi qu’un processus électoral libre, honnête, démocratique et transparent, garantissant la crédibilité des scrutins. (…) En tout état de cause, quel que soit le choix du peuple guinéen lors des prochaines consultations, il sera essentiel pour le pays de poursuivre les réformes engagées et d’intensifier les efforts déployés au bénéfice des populations et notamment de la jeunesse guinéenne. Durant cette période, la stabilité et l’attractivité du pays devront être garanties ».

« Quand on me demande si je suis optimiste ou pessimiste s’agissant de la Guinée, j’ai l’habitude de répondre en citant les propos de Jean Monnet, l’un des pères de l’Europe, qui affirmait : “Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste ni pessimiste, mais d’être déterminé”. A ajouté Jean-Marc Grosgurin avant de conclure. « En tout cas, après bientôt trois riches années passées en Guinée, je puis vous confirmer, M. le Premier Ministre, Mme la Ministre, que vous pourrez toujours compter sur ma détermination à œuvrer pour le développement de la Guinée, ainsi que sur mon attachement indéfectible à renforcer nos relations bilatérales ».

 

Guinée : le président Alpha Condé annoncé à Boké

Sauf changement de dernière minute, sinon Alpha Condé effectuera une visite à Boké dans la matinée de ce mercredi 21 novembre 2018.

Selon nos informations, le président arrivera à Kakandé pour procéder à l’inauguration de la route pavée par le consortium SMB/Winning reliant le quartier Baralandé via Corera, commune urbaine de Boké et Kaboye, commune rurale de Tanènè. La même source indique qu’il doit se rendre dans la sous-préfecture de Kamsar pour la pose de la première pierre d’une usine d’explosifs.

Pendant ce temps, les préparatifs vont train et les populations s’activent à réserver un accueil chaleureux au locataire de Sekhoutoureya.

Guinée : « En Guinée il n’y a pas une crise politique dans le sens classique du terme » (Kiridi Bangoura)

Le ministre secrétaire général à la présidence de la République était le lundi 19  novembre 2018, l’invité du journal Afrique sur France 24 où il s’est exprimé sur la crise socio-politique qui secoue la Guinée.

Le proche d’Alpha Condé est revenu sur l’installation des conseillers communaux. Selon lui, la plus grande partie des communes de la Guinée a été installée « dix jours après le top départ donné par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, sur les 342 communes de la République de Guinée, 322 avaient déjà leurs exécutifs installé. Tout ce tintouin mortifère qu’on fait autour de ces élections-là ne concerne qu’une douzaine de communes »  a-t-il expliqué.

Kiridi Bangoura a déploré la tournure que prennent les manifestations politiques en Guinée. « Ce qui est devenu une préoccupation majeure pour le gouvernement est de  savoir qu’en fait, les manifestations qui sont consacrées par la constitution sont utilisées en lieu et place du système institutionnel et juridique. Même si 102 personnes civiles ont été tuées lors des manifestations politiques sur une durée que M. Cellou Dalein Diallo vous a fixé, mais dans cette même période il y a 13 officiers et sous-officiers de police et de gendarmerie qui ont trouvé la mort dont 6 par balles », a-t-il indiqué.

À en croire Kiridi Bangoura, le gouvernement de la République a plutôt d’autres préoccupations. « Ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est de garantir deux nécessités. La première est celle  de respecter la liberté de manifester qui est consacrée par la constitution. La seconde est toute aussi importante. La constitution oblige l’État Guinéen à garantir la sécurité des personnes et de leurs biens et la libre circulation des citoyens guinéens sur l’ensemble du territoire ainsi que leur libre établissement çà et là sur le territoire national ».

Poursuivant son propos, l’invité de France24 a estimé que la crise guinéenne n’est pas une crise politique. « Une crise politique n’est pas une crise de régime. Une crise peut créer des acteurs qui en définissent les intérêts pour son propre camp. Une crise de régime c’est quand les institutions ne fonctionnent pas. Donc en Guinée il n’y a pas une crise politique dans le sens classique du terme. Nous avons simplement, régulièrement, une utilisation de plus en plus mal contrôlée des manifestations pour utiliser les manifestations comme un moyen de pression au lieu de privilégier le dialogue et le recours légal qui existent dans notre pays ».

Sur l’ouverture des enquêtes sur les assassinats des manifestants, Kiridi Bangoura, s’est exprimé en ces termes : « Il n’y a pas un seul cas de mort où il n’y a pas eu l’ouverture d’une enquête judiciaire. Au moment où je vous parle un gendarme est en état d’arrestation simplement parce que il a été vu avec une arme à l’occasion d’une manifestation ». Interrogé sur une éventuelle modification de la constitution en vue de permettre au président actuel Alpha Condé de s’offrir un troisième mandat, Kiridi Bangoura, ministre secrétaire général à la présidence de la République a tout simplement répondu que c’est au peuple de Guinée d’en décider le moment venu.