Interpellé lors des violences post-électorales , Elhadj Ibrahima Sow, 68 ans, a perdu la vie lundi alors qu’il était en détention à la Maison centrale de Conakry. Selon ces proches, il est mort suite à des tortures subies en prison.
Père de 9 enfants, le défunt a été arrêté par des agents des forces de l’ordre, devant son domicile au quartier Hafia Minière, le 24 octobre dernier lors des manifestations post-électorales ayant opposé des militants de l’opposition à ceux de la mouvance. Déféré à l’ECO 3, puis à la maison centrale de Conakry, M. Ibrahima Sow a rendu l’âme le lundi 16 novembre à l’hôpital Ignace Deen.
Selon le chargé de Communication du ministère de la Justice, Sékou Kéita, « Ibrahima Sow est arrivé le 27 octobre avec un mandat de dépôt à la maison centrale. « Mais ce jour, comme il faisait tard, le test Covid n’a pas pu être fait. Le lendemain, il a été testé positif au Covid-19. Il a ainsi été admis au Centre de traitement épidémiologique de la maison centrale jusqu’au 13 novembre. Comme il est guéri, Ibrahima Sow a été mis dans une cellule comme tout prisonnier. Le dimanche dernier, après le constat du médecin de la maison centrale, il a constaté qu’il faisait de troubles. On a compris qu’il était diabétique. Avec sa fille qui lui avait apporté à manger, il a été envoyé à Ignace Deen où il rendu l’âme suite au diabète. Le certificat médical en fait foi ».
Notons que, de nombreux citoyens arrêtés en marge des violences post-électorales en Guinée et mis en prison attendent leur procès.