Les violences électorales du 22 mars dernier ont privé la sous-préfecture de Boulliwel, de tous les moyens pour son fonctionnement.
Située à 40 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mamou sur la nationale Mamou-Dalaba, la Sous-préfecture de Boulliwel n’a plus de siège. Les responsables communaux et sous-préfectoraux tiennent leurs réunions sous les arbres ; et cela en raison de la destruction des édifices publics devant servir de bureaux pour ces institutions de l’Etat et de la communauté.
Parmi les édifices saccagés, figurent la mairie, la sous-préfecture et le local des groupements Maraîchers. Tous ces bâtiments avaient été saccagés et pillés par des manifestants en colère. Un acte d’incivisme que déplore Sadou Diaby, le sous-préfet de Boulliwel qui travaille sous les arbres depuis fin mars 2020.
« Aujourd’hui nous travaillons dans des conditions très difficiles. Les manifestants avaient saccagés les locaux de la sous-préfecture, de la mairie et de l’OIC. Tout le matériel qui étaient dans les bureaux ont été emportés (ordinateurs, chaises, tables et autres objets de valeurs) et le reste incendié. Actuellement, l’ombre des arbres nous sert d’abris. C’est ici qu’on étale des nattes pour travailler et quand il pleut, chacun se dirige vers les habitations. Nous n’avons plus d’archives tout a été brûlé » a regretté le sous-préfet de Boulliwel.
Trois (3) mois après le double scrutin législatif et référendaire du 22 mars, les autorités n’ont toujours pas interpellé les auteurs de ces actes d’incivisme.
Interrogé, Sadou Diaby, sous-préfet de Boulliwel, accuse les enfants de la localité d’être les auteurs de ces actes de vandalisme.« De nos jours ,Boulliwel manque de tout, pas de bâtiment, ni d’archives. Ce sont les mauvaises personnes qui nous ont mis dans cet état. Nous demandons aux ressortissants de Boulliwel de nous venir en aide puisque ce sont leurs enfants qui ont détruit les édifices. A l’autorité de l’État et de la justice de nous aider a arrêter et sanctionner les auteurs puisqu’ils tournent toujours à Boulliwel sans être inquiétés » a conclu le sous-préfet, très remonté.
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