Le procès des enseignants contractuels poursuivis pour ‘’attroupement sur la voie publique de coups et blessures volontaires et destruction des biens mobiliers’’ a eu lieu ce mardi 7 mai 2019, au Tribunal de Première Instance de Kindia.
Après les plaidoiries, ces enseignants contractuels ont été condamnés à trois (3) mois d’emprisonnement et à 500 000 francs d’amende chacun assorti d’un sursis pendant 5 ans. Les faits remontent le 29 avril dernier, lorsque ces enseignants contractuels ont été interpellés lors d’une manifestation qui a paralysé les cours dans les différents établissements scolaires de Kindia. Ces contractuels qui réclamaient leur intégration à la fonction publique ont été donc condamnés avec sursis.
Le tribunal statuant publiquement, contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi déclare Abdourahmane Soumah, Mamadou Lamarana Diallo, Aboubacar Fatoumata Sylla et Djibril Camara coupables d’attroupement sur la voie publique de coups et blessures volontaires et de destruction de biens mobiliers, les condamne à trois mois d’emprisonnement et à 500 000 francs guinéens d’amende chacun dit qu’ il sera pendant 5 années sursis à l’exécution de la peine d’emprisonnement, les condamne au dépend reçoit Mohamed Fayo Konaté en sa constitution de partie civile condamne solidairement à lui payer 800 000 francs guinéens de dommages-intérêts », délibère le président du Tribunal de première instance de Kindia, Hamadi Seck.
Après avoir plaidé non coupable tout en demandant les circonstances atténuantes en cas de condamnation, l’avocat de la défense Me Salifou Beavogui s’est dit engagé partout où la liberté d’un citoyen est menacée. « J’ai plaidé les circonstances atténuantes pour ces enseignants contractuels au temps fort de la grève qui ont tenu les cours et qui s’attendaient à être engager à la fonction publique, mais malheureusement qui ont été renvoyés. Pour manifester leur colère, ils ont tenté de se faire entendre mais ils ont été enfermés. J’ai plaidé pour eux, trois d’entre eux ont reconnu les faits, un ne les a pas reconnus mais tout de même, ils ont été reconnus coupables et condamnés chacun à trois mois d’emprisonnement assorti de sursis pendant cinq ans. Nous allons continuer à nous battre partout où un citoyen est en conflit avec la loi car, ce sont les innocents qu’on envoi aujourd’hui dans des prisons », ajoute-t-il