Des syndicats de transporteurs plaident pour la réouverture des frontières

L’union nationale des transporteurs routiers de Guinée et la fédération syndicale nationale professionnel des transporteurs de la mécanique générale de Guinée étaient à la bourse du travail à Conakry mardi 12 janvier, en vue de  restituer les travaux menés dans le cadre de la réouverture des frontières terrestres fermées à la veille de l’élection présidentielle de 2020 pour des raisons de sécurité d’État, selon les autorités.

«C’e n’est pas un procès entre nous et l’État. On ne veut pas savoir pourquoi les frontières sont fermées. On vient auprès de l’État pour nous trouver la solution pour nous permettre de vivre. On ne peut pas vivre sans faire le transport», plaide  le secrétaire général de la fédération syndicale des transports routiers de Guinée, Ousmane horoya Sylla.

Alpha Amadou BAH, président intérimaire de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée a suggéré la mise en place d’une commission mixte pour fouiller tous les camions, puisque les autorités ont évoqué des raisons de sécurité d’État.

« On peut par exemple mettre en place une commission mixte pour fouiller tous les camions pour que les camions soient libres voir les marchandises qui doivent être dédouaner et libérer tous les camions. Les camions qui seront saisis les chargeurs de ces camions ou les propriétaires vont prendre la responsabilité. Nous ne pouvons pas estimer le nombre de pertes, mêmes si on vous cent milliards. Côté Sénégal, il y a 135 camions qui sont stationnés chargés nos marchandises sont pourries, du côté de la Guinée, il y a 133 camions qui veulent sortir, Coté Sierra Léone, il y a 105 camions qui sont stationnés là-bas, les autres frontières, on en parle pas », a-t-il énuméré.

Crise sociale : les transporteurs contre les nouveaux tarifs

L’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe par le gouvernement a entrainé la hausse des tarifs du transport urbain et interurbain.

Une hausse des prix du carburant a conduit le gouvernement a arrêté il y’a quelque jours une nouvelle grille tarifaire de transport des personnes dans la ville de Conakry et dans les villes environnantes. Sur le terrain ces prix ont du mal à être acceptés par les transporteurs qui les jugent « irréalisables ». C’est le cas de Souleymane Bah, conducteur de taxi à Conakry. « Ils ont fixé le tarif à 1600 GNF par tronçon. Mais cela ne nous arrange pas puisqu’on a des problèmes de petites coupures avec nos passagers, on n’a pas 400 GNF à leur retourner. Et même si nous les trouvons, il y a d’autres qui nous diront qu’ils ne vont pas prendre ces billets de 100 GNF. Finalement, c’est nous les chauffeurs qui sommes obligés de prendre les 1500 GNF au lieu de 1600 GNF. Nous les chauffeurs de taxi à Conakry, nous nous plaignons vraiment puisque c’est une mesure qui n’est pas bonne pour nous. Si ça continue comme ça, moi je vais garer mon taxi parce qu’on n’aura rien dans ça », a dit le chauffeur.

Pour ce conducteur de taxi, pour que le métier de taximan puisse continuer à nourrir son homme, il faudra soit ramener le litre du carburant à 8000 GNF, soit fixer le prix par tronçon à 2000 francs. C’est aussi l’avis de Mamadou Korka Diallo, chauffeur qui roule sur la ligne Conakry-Mali. Il estime aussi que les nouveaux tarifs ne correspondent pas à la situation actuellement dans le pays : « Les tarifs qui sont donnés ne vont pas avec les réalités du terrain. Pour quitter Conakry et aller à Labé par exemple, on consomme 60 litres, ce qui fait 600 mille francs. Et on sait qu’un minibus ne prend pas plus de 18 passagers. Maintenant si ces 18 passagers ne peuvent même pas payer le prix du carburant, je ne sais pas comment le véhicule va aller. En plus de tout cela, le chauffeur qui a le minibus, c’est de l’argent qu’il cherche, il ne roule pas pour rien. Donc ce qui se passe actuellement en Guinée, ça fait peur, c’est la révolte de tout le monde qu’ils veulent. Sinon, ils ne peuvent pas augmenter le prix du carburant à la pompe et diminuer en même temps les frais de transport », a déclaré le chauffeur, très remonté contre les autorités.

Balla Oularé, conducteur d’un minibus à Conakry appuiera également l’avis de ses collègues. « Ils ont augmenté 200 francs sur le prix du tronçon, le tronçon est passé de 800 à 1000 francs. Mais cela ne nous arrange pas parce qu’ils ont augmenté 2000 francs sur le prix du litre de carburant. On est donc à l’écoute des syndicats, tout ce qu’ils nous diront nous le ferons », soutient-il.

Pour résoudre ce souci les Forces Sociales de Guinée, continuent de manifester contre cette hausse du prix du carburant à la pompe. Deux marches sont prévues les 23 et 26 Juillet prochain dans l’ensemble du territoire guinéen.

Guinée: le syndicat des transporteurs menace d’aller en grève lundi

La fédération syndicale  professionnelle nationale des transports et des mécaniques générales menace d’entrer en grève à partir du lundi 30 avril .

Dans une déclaration rendue publique, elle dénonce  le non respect des engagements pris par le gouvernement, tous contenus dans un protocole d’accord signé depuis 2014.

Des engagements qui sont liés entre autres,  à la suppression par l’Etat des barrages non conventionnelles, la tracasserie routière.