Mamou: Oumou Barry remise aux arrêts 48h après sa sortie de prison

Oumou Barry, une militante du FNDC, avait été mise aux arrêts pour son implication dans les violences électorales qui ont perturbé le double scrutin du 22 mars dernier à Kégnéko.

Pour rappel, le 22 mars 2020, un groupe de personnes ont perturbé le scrutin en s’attaquant aux bureaux de vote. Des troubles qui ont causé la mort d’un jeune mécanicien.

Alors qu’elle a été détenue pendant trois mois à la prison centrale de Mamou, Oumou Barry libérée le 23 juin dernier vient d’être arrêtée de nouveau.

En effet, à peine sortie de prison, Oumou Bah déclarait sur les antennes d’une radio locale qu’elle a été l’une des actrices qui ont empêché le vote à Kégnéko en s’attaquant aux bureaux de vote. Rappelons toutefois qu’elle avait jusque là nié les faits qui lui sont reprochés au tribunal, et avait soutenu qu’elle se trouvait à Kégnéko pour une affaire sociale.

Sa nouvelle sortie médiatique ne servira donc qu’à l’incriminer et apporter les éléments qui manquaient à l’accusation.

Accueillie avec faste, la célébration de sa libération aura été de courte durée. La gendarmerie de Timbo a mis main sur Mme Bah suite à ces déclarations publiques.

 

Guinée: 79 sièges sur 114 pour le RPG (Cour Constitutionnelle)

La Cour Constitutionnelle a publié mercredi, 15 avril, les résultats définitifs des élections législatives du 22 mars 2020.

Elle confirme ainsi les résultats provisoires publiés le 1er avril par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Et selon l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, le RPG Arc-en-Ciel remporte 79 sièges sur les 114 que compte l’Assemblée Nationale de Guinée. Le RPG est suivi par le Parti, Union Démocratique de Guinée (UDG) de Mamadou Sylla avec 4 sièges et du Parti de Siaka Barry, le MPDG qui a 3 sièges à la Nouvelle Assemblée Nationale. La Cour Constitutionnelle confirme un taux de participation de 58,4% aux élections législatives du 22 mars 2020.

Par ailleurs, si les requêtes contestant la régularité des législatives n’ont pas été acceptées sur le fond, il est à noter que Mamadou Sylla du Parti UDG devient le nouveau Chef de file de l’opposition ; même si les leaders de l’opposition qui ont boycotté les élections par des actes de violences et de vandalisme, disent ne pas reconnaitre la Nouvelle Constitution adoptée par referendum avec 89,76% et la Nouvelle Assemblée Nationale qui sera animée par plusieurs partis politiques dont le PDG-RDA, l’UFD, l’UDG, l’ARENA et autres GéCi et MPDG.

La mission de la CEDEAO en Guinée reportée sine die à cause du coronavirus

La mission de haut niveau de la Communauté des États d’Afrique de l’ouest qui devait se rendre à Conakry ce mardi 17 mars pour une médiation avec le président Alpha Condé a été reportée sine die en raison de l’épidémie. Il n’y a pourtant qu’un seul cas déclaré, remarquent certains.

Quatre chefs d’États devaient faire le déplacement : le Nigérian Muhammadu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérien Mahamadou Issoufou et Nana Akufo Addo, le président du Ghana.

Leur but : évoquer les conditions des élections de dimanche, deux scrutins contestés par l’opposition et la société civile. À travers cette mission, la CEDEAO voulait une nouvelle fois insister sur deux points : assainir le fichier électoral et inclure l’opposition politique au double scrutin de dimanche. Avec en arrière-pensée, une ligne rouge à ne pas franchir : briguer un éventuel troisième mandat.

Tout était prêt : les autorisations de survol et d’atterrissage sur la capitale guinéenne.

Mais l’expansion de l’épidémie du coronavirus a refroidi les ardeurs des présidents ghanéens et ivoiriens, qui ont tous deux décidé de renoncer, à la dernière minute, à ce projet. « C’est une question de cohérence avec les mesures strictes annoncées en interne pour fermer nos frontières et nos écoles », indique un officiel à Abidjan.

À ce stade, un seul cas a été déclaré en Guinée. « C’est un problème mineur », s’étonne un responsable du gouvernement guinéen, pris de court par cette décision.

Le dialogue devrait tout de même se poursuivre, à travers la voix du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, présent à Conakry depuis hier. « Mais le message n’aura pas la même résonance qu’avec des chefs d’État », se désole un diplomate, qui craint de voir la Cédéao intervenir en urgence pour gérer une éventuelle crise politique, si les élections tournent mal.

Il y a quelques semaines, le retrait des observateurs de la CEDEAO avait poussé le président Alpha Condé à reporter les élections.

Elections en Guinée: Des partis engagés pour le respect de la date du 22 mars

Le collectif des Partis politiques engagés ( une vingtaine de formations politiques) dans le processus électoral-2020 demande au Président Alpha Condé de maintenir et de respecter la date du 22 mars, annoncée comme « date ultime » pour le double scrutin législatif et référendaire.

Et dans la foulée, la vingtaine de Partis Politiques engagés dans le processus et leur porte-parole ont tenu à exposer leur priorité non sans partager le contenu du décret du 13 mars fixant la date des élections au dimanche 22 mars 2020 « Nous, les vingt partis politiques engagés aux élections législative et référendaire, prenons acte du décret du chef de l’Etat fixant la date du 22 mars 2020 comme date ultime pour la tenue effective des deux scrutins en République de Guinée. Nous invitons humblement le président de la République, chef de I ‘État à maintenir la date du 22 Mars 2020, conformément aux dispositions de l’article 124 et suivants du code électoral révisé, adopté, promulgué et publié au journal officiel de la République ».

Opposé à un autre report de la date du double scrutin législatif et référendaire, le porte-parole du collectif des partis politiques engagés dans le processus électoral, Ibrahima Sory Condé a même lancé lundi, 16 mars, un avertissement aux pays frères et à la communauté internationale afin qu’ils optent pour le respect du droit et de la souveraineté du peuple de Guinée « les pays amis et frères, la communauté internationale sont invités à respecter le droit et la souveraineté du peuple de Guinée, en s’abstenant de s’immiscer dans la gestion des affaires électorales dont la résolution des contentieux relève du domaine de la loi électorale et non du politique »a indiqué Ibrahima Sory Condé qui a également invité les autorités guinéennes à assurer la sécurité du processus électoral, des candidats aux législatives, des citoyens et de leurs biens.

Et à propos du coronavirus, le leader du Parti- GDE, Aboubacar Soumah a souligné que « la France qui totalise près de 200 morts sur plus de 5.500 cas, a organisé dimanche les élections municipales ; nous en Guinée, on a un seul cas de COVID 19 ; pas de mort. On tiendra ces élections vaille que vaille » a-t-il soutenu.

Il faut dire qu’un report de la date du 22 mars ressemblerait un avis de décès pour le Parti au pouvoir et une implosion des structures du RPG, avant même la fin du mandat du président. Loin de l’extrémisme politique, le changement de la date du 22 mars pourrait sonner le glas de l’autorité de l’Etat, malmenée ces derniers temps par les décisions et contre-décisions au sein du gouvernement.

Guinée : L’opposition veut intensifier les manifestations malgré le report du référendum

Après l’annonce du report du référendum constitutionnel, l’opposition guinéenne a lancé un énième appel. En effet le FNDC a appelé samedi à intensifier les manifestations pour réclamer le départ d’Alpha Condé.

Le report de ce référendum ne satisfait en rien l’opposition qui est plutôt favorable à une annulation de sa tenue.

Au lendemain de l’annonce du report d’un référendum constitutionnel contesté, l’opposition a appelé, dimanche 1er mars, à intensifier les manifestations pour demander le départ du dirigeant guinéen.

Le Front national de défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis et de la société civile engagé contre un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé, « prend acte du report des élections [référendum et législatives] illégalement et unilatéralement programmées par Alpha Condé« , a-t-il affirmé dans une déclaration, samedi.

Toutefois, « ce report ne répond nullement à la demande légitime du peuple de renoncer au troisième mandat et au référendum constitutionnel« . Il « ne résout pas les questions d’inclusion, de transparence et de crédibilité du processus électoral. Notre lutte est loin d’être achevée« , selon le FNDC.

Manifestations pacifiques intenses

Le Front appelle les Guinéens à « se préparer à des manifestions pacifiques intenses dès le jeudi 5 mars pour obtenir le départ » du pouvoir du président Alpha Condé, élu en 2010 puis réélu en 2015.

Samedi, à Conakry, les tensions persistaient. Des partisans de l’opposition ont dressé des barricades dans la banlieue et jeté des pierres aux forces de l’ordre qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, selon des journalistes de l’AFP.

Après l’annonce par Alpha Condé du report du référendum et des législatives, la commission électorale « va saisir la Cour constitutionnelle pour la fixation d’une nouvelle date dans la fourchette indiquée », a-t-il écrit dans une lettre écrite par le président à la Cédéao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest].

« Non au coup d’État constitutionnel »

Depuis mi-octobre, la mobilisation anti-Condé, sous la houlette du FNDC, donne lieu à des manifestations massives à travers le pays, à des journées villes mortes qui affectent l’économie de l’un des pays les plus pauvres de la planète, et à de graves épisodes de brutalité policière. Au moins 30 civils et un gendarme ont été tués depuis lors.

L’opposition considère le référendum comme une manœuvre du président Alpha Condé, bientôt 82 ans, pour briguer un troisième mandat à la fin de l’année.

Cellou Dalein Diallo, principal opposant guinéen, estime que « le discours d’Alpha Condé s’apparente plus à une déclaration de guerre à l’endroit de l’opposition et du FNDC qu’à une offre de paix et de dialogue », dénonce-t-il sur Twitter. « Non au coup d’État constitutionnel, non à la mascarade électorale ni le 1er mars, ni dans quinze jours », a-t-il poursuivi.

« Le report, c’est purement pour des raisons techniques »

Dans la capitale guinéenne, une source diplomatique occidentale a affiché son scepticisme sur la possibilité d’organiser un référendum et des législatives fiables dans deux semaines.

Ce report « ne va pas [faire] progresser plus la machine [électorale]. Le fichier électoral ne va pas évoluer en quinze jours », a-t-elle déclaré à l’AFP.

« Le report, c’est purement pour des raisons techniques », justifie le secrétaire permanent du parti présidentiel, Sékou Condé. « Les gens ont saccagé des matériels dans des bureaux de vote. Ca n’a rien à voir avec le fichier électoral » contesté par l’opposition, ajoute-t-il.

« Nous avons aujourd’hui le logiciel le plus performant qui existe en Afrique. Il élimine les doublons, les morts et les mineurs. S’il y a un doute qu’on veut voler, il faut qu’on montre à la face du monde qu’on ne vole pas et que nous voulons des élections transparentes », a déclaré samedi le président Condé, devant des militants, au siège de son parti.

Report du double scrutin en Guinée : La CEDEAO et l’UA appellent au dialogue

La CEDEAO et l’UA ont salué la décision des autorités guinéennes de reporter les élections législatives et le référendum constitutionnel, initialement prévus pour le 1er mars 2020.

Les deux instances à travers le communiqué qui suit, ont également souhaité l’apaisement en Guinée, en appelant les classes politiques et sociales au dialogue.

Guinée : Le double scrutin reporté pour deux semaines (Alpha Condé)

Le Président de la République, Pr. Alpha Condé a dans une adresse à la nation vendredi,28 février, reporté de deux semaines le double scrutin législatif et référendaire au nom, dit-il, de la responsabilité nationale et sous-régionale.

« C’est par responsabilité nationale et sous régionale que nous avons accepté un report léger de la date des élections. Ce n’est ni une capitulation, ni une reculade, mais la fidélité à ce qu’était la Guinée hier, qu’elle est aujourd’hui et qu’elle sera demain. N’oubliez pas que dans la nouvelle constitution, nous avons écrit que la Guinée est prête à se fondre dans un ensemble plus vaste. Voilà donc pourquoi nous devons toujours rester dans le cadre de la CEDEAO et de l’Union Africaine » a-t-il indiqué avant de rappeler le rôle joué par la Guinée dans la libération du continent et le leadership du panafricanisme.

« Bien sûr, certains vont jubiler en disant que c’est de la capitulation (…), je sais que beaucoup d’entre vous vont être mécontents, déçus, révoltés, mais la Guinée qui a été la patrie du panafricanisme, peut-elle s’isoler de ses pays frères ? Nous disons non ! »

Pour le Chef de l’Etat, ce n’est pas une capitulation. Il a précisé que seuls les partis politiques en lice sont concernés par le double scrutin. « Ne sont concernés que les partis qui sont déjà en compétition. C’est-à-dire qui sont en règle devant la CENI ; je précise que ça ne concerne que les partis déjà engagés dans la compétition électorale ». a ajouté le Pr Alpha Condé
Alpha Condé a annoncé qu’une lettre a été envoyée déjà au président en exercice de la CEDEAO, Mahamadou Issouffou.

A l’approche du 1er mars, le FNDC répond à Alpha Condé

A quelques jours du 1er mars où se tiendra le double scrutin, les tensions sont de plus en plus vives en Guinée.

En effet, le président en tournée à l’intérieur du pays, aurait exhorté ses partisans à « frapper tous ceux qui s’attaqueront aux urnes« , rapporte la presse locale. Face à ces déclarations, l’opposition ne reste pas muette.

Alors qu’un communiqué du gouvernement fait état de 7 véhicules incendiés, des armes volés, et 17 détenus évadés, imputés au FNDC, celui ci répond. Le parti de l’opposition a partagé son ressenti par la voix de son chargé des opérations, qui s’est confié à nos confrères d’Africaguinee.

«Ce sont des déclarations irresponsables de la part d’un président de la République. Et nous rappelons qu’il n’est pas à sa première déclaration puisqu’en mars 2019, il a appelé à l’affrontement au siège de son parti. Donc, s’il vient aujourd’hui demander à ses militants de frapper des citoyens, ça veut dire tout simplement que le président Alpha Condé est dans  la logique de créer le chao en Guinée avant son départ du Pouvoir. Mais nous disons à nos militants et sympathisants de ne pas répondre à cette provocation du Chef de l’Etat et d’avoir à l’esprit que quiconque viole l’article 27 de la constitution doit dégager aussi du pouvoir» a t-il déclaré, selon le rapport du média.

Le 1er mars 2020 est sans doute la date la plus mentionnée en Guinée. La date du double scrutin inquiète plus d’un, et à raison.

Potentiel électoral en Guinée : 7 764 230 électeurs retenus

Le potentiel électoral guinéen est estimé à 7.764.230 électeurs retenus dans le fichier électoral pour les législatives et le referendum constitutionnel du 1er mars 2020.C’est le résultat du traitement des données provisoires tirées des récentes opérations d’enrôlement en Guinée et à l’étranger.

Selon la directrice du département-fichier électoral de la CENI, environ 58.885 présumés mineurs et 167.025 électeurs décédés ont été retirés du fichier électoral. Ce qui explique une légère baisse du nombre d’électeurs potentiels guinéens. Avec les données publiées, Conakry, la capitale, compte 1.550.014 électeurs potentiels contre 1.516.162 électeurs pour la Région Administrative de Kankan et 1.136.923 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Nzérékoré en guinée forestière.

Les statistiques tirées du traitement des données provisoires donnent un potentiel de 1.019.553 électeurs à la Région Administrative de Kindia en Basse guinée contre 638.853 électeurs dans la Région Administrative de Boké et 637.721 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Faranah. Parallèlement, la Région Administrative de Labé est créditée d’un potentiel électoral de 609.241 électeurs contre 444.280 électeurs dans la Région Administrative de Mamou.
A l’étranger, il y a 173.662 électeurs guinéens en Afrique, 11.244 électeurs retenus pour les USA et le Canada, 25.304 enrôlés en Europe et 1.173 électeurs guinéens en Asie. Le total de tous ces chiffres donne 7.764.230 électeurs potentiels retenus pour les futures consultations électorales en Guinée.

Dans la foulée, le président de la CENI a regretté, lors d’un point de presse animé mercredi 5 février, qu’il n’ait pas été consulté personnellement pour le couplage des législatives et referendum constitutionnel du 1er mars 2020. Il y a des défis à relever « Je savais que le référendum était forcément en préparation ; en termes d’acquisition de matériels, on se disait que forcement, il va y avoir un couplage. Et à la CENI, il nous reste à nous organiser pour combler la partie du matériel qui n’est pas encore là. Puisqu’on n’a rien fait dans le sens de l’organisation du référendum jusqu’à ce jour. Le matériel qui n’est pas là, on va voir si on peut l’obtenir d’ici le 1er mars. Le plus difficile est en train d’être fait» a rassuré Me Salif Kebe.

Guinée : Les guinéens sont inquiets pour l’avenir… (Bah Oury)

Bah Oury s’est exprimé sur le report des législatives, désormais couplées au référendum constitutionnel.

Le président de l’UDD juge ces décisions « méprisantes ».

Les guinéens se réveillent inquiets pour l’avenir suite à la décision de M. Alpha Condé de fixer au 1 er mars la date du référendum pour  » l’adoption d’une nouvelle constitution  » afin de briguer un 3 éme mandat. Cette décision est lourde de conséquences politiques et économiques.(…) Cette fuite en avant est perçue comme l’expression du mépris à l’égard de la population. Les chefs religieux du pays se voient ouvertement humiliés par le rejet de leur tentative de médiation .La demande du clergé catholique de respecter la constitution est ignorée. a t-il twitté le 05 février, avant de poursuivre sur l’inquiétude des guinéens, face à la situation socio-politique actuelle.

La récente tournée de membres du gouvernement au Fouta a permis aux notables de la région d’exprimer leurs inquiétudes et leurs frustrations suite à une militarisation rampante de cette partie du territoire national . Les guinéens sont inquiets et craignent le pire pour leur pays. Ajoute Bah Oury.

 

Guinée: Report des législatives 2020; Le RRD porte plainte contre la CENI

Choqué par le recul des autorités et par les improvisations de la CENI, le Parti RRD a décidé de suspendre sa participation au processus des élections législatives en cours et porte plainte contre la CENI.

Pour le leader du RRD « Le RRD suspend sa participation et porte plainte contre la CENI. on se retire et on continue le combat pour être remboursé. Les avocats sont en train de travailler là-dessus ».

En attendant la nouvelle position du RRD, son président semble avoir raison sur les tâtonnements des autorités et sur les contre-performances de la CENI.

Le RRD avait déjà mis en garde le 26 décembre 2019, la CENI contre le non-respect de la date du 16 février 2020. Les craintes et doutes lui donnent raison dans un processus toujours remis en cause. Et si le RRD tient à se faire rembourser les dépenses de campagnes déjà effectuées, d’autres voix tentent de dédouaner la CENI.

C’est le cas de Amadou Damaro Camara de la Mouvance Présidentielle qui s’est fait l’écho d’une source très proche de la CENI et qui évoque les raisons techniques au report des législatives pour le 1ermars « Nous avons constatés que le travail qui devrait être fait au niveau central de la CENI par 17 personnes est désormais fait par moins de dix. Ce qui double leur travail. Les commissaires qui se sont retirés,ont fait que beaucoup de problèmes techniques ont été constatés. Des tentatives d’accès non autorisées ont été constatées par INOVATRIX qui en a fait même un rapport. Ce qui a créé énormément de problèmes techniques d’après mes sources à la CENI.

C’est ce qui a donc retardé l’émission des cartes d’électeurs. Mais d’après leurs prévisions, dans deux jours la distribution devrait commencer sur toute l’étendue du territoire et cela doit prendre minimum 20 jours. Ce qui nous amène au-delà du 16 février »a conclu Damaro Camara. De son côté Mamadou Baadiko Bah de l’UFD fait état de la honte pour la CENI, qualifiée d’institution incompétente et sous contrôle.

Législatives 2020 : Une délégation Onusienne à la Ceni

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mohamed Ibn Sambas, a été reçu en audience, mardi 28 janvier 2020 par le président de la CENI, Maitre Amadou Salif Kébé en présence des commissaires de l’institution.

L’envoyé spécial de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Guinée, M. Tiéman Hubert Koulibaly et plusieurs diplomates onusiens accrédités en Guinée ont participé à la rencontre.

Au sortir de la rencontre, Ibn Sambas a déclaré que : « L’objectif est de m’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs des prochaines élections législatives. Mais aussi leur rassurer que nous sommes contents de l’appui que l’OIF fournit à la CENI. Concernant les Nations Unies, nous préparons aussi la présidentielle. Puisque comme vous le savez, il y a plusieurs élections qui vont se tenir en Afrique de l’Ouest. Au total on aura six élections présidentielles dans la Sous-région. Nous voulons avoir des élections crédibles, transparentes et apaisées ».

Mohamed Ibn Sambas promet à cet effet que son institution va continuer de travailler avec d’autres partenaires comme l’OIF pour faire venir des experts techniques afin d’assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral en Guinée.

Liste des partis qui prendront part aux législatives 2020

C’est au cours d’une conférence de presse que la CENI a dévoilé la liste des partis politiques retenus pour les élections législatives du 16 février 2020.

Le président de la CENI, Me Salifou Kébé a rendu publique mardi, la liste ci-dessous :

RRD, RGUD, Fidel, UDG, MPD, UFD, RDIG, PPD, ARN, PGRP, GDE, NGR, GUD, MPDG, UFC, NFD, RPG-AEC, UPR, Parti Hafia, RGP, UDIR, PDC, PGR, ADC-BOC, PGPD, Geci, ARENA, PDG-RDA et PDE.

Me Kébé a toutefois indiqué que les partis dont les candidatures ont été rejetées, ont 48 heures pour saisir la Cour constitutionnelle.

Rappelons que l’UFDG et l’UFR, ont indiqué ne pas prendre part à ces élections législatives tant que les conseillers des quartiers et des districts ne sont pas installés. Les principaux partis de l’opposition politique, n’ont en effet pas déposé leurs candidatures auprès de la CENI. Même son de cloche pour le PUP qui ne voit pas l’intérêt de se présenter, estimant que « Si le fichier n’est pas bon, les résultats issus de ces élections législatives ne seront pas bons ».

Législatives en Guinée : Pas de candidature du PUP

Le président du Parti de l’Unité et du Progrès (PUP), Elhadj Fodé Bangoura, a donné les raisons du non dépôt de candidature de sa formation politique aux élections législatives prévues pour le 16 février 2020, en République de Guinée.

Il l’a fait savoir lors de l’Assemblée Générale (AG) de son parti politique, tenue samedi 04 janvier 2020, à son siège à Cameroun dans la commune de Dixinn à Conakry.

« Si jusqu’à présent le Parti de l’Unité et du Progrès (PUP), n’a pas déposé de candidatures pour les élections législatives du 16 fevrier en Guinée, c’est parce que nous ne sommes pas d’accord avec la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sur le fondamental qui est le fichier électoral. Si le fichier n’est pas bon, les résultats issus de ces élections législatives ne seront pas bons», a expliqué Elhadj Fodé Bangoura.

Guinée: Clôture du dépôt des candidatures pour les législatives 2020, la CENI Fait le point

La procédure du dépôt des candidatures pour les élections législatives du 18 Février 2020 qui avait débuté le 18 Décembre dernier, a pris fin ce lundi 30 Décembre 2019 a minuit.

En effet, des la clôture du dépôt des candidatures la Commission Électorale Nationale Indépendante a fait le point sur les différentes candidatures reçu en son sein.

Cependant, selon elle,  33 partis politiques ont déposé les dossiers de leurs candidats. Parmi eux ,12 ont des candidats sur la liste nationale et uninominale, 17 uniquement en liste nationale et 4 en liste uninominale.

Toutefois, les principaux partis de l’opposition qui dénoncent les conditions de préparation des législatives n’ont pas présenté de candidats. Car selon l’opposition, ce processus est biaisé.

Par ailleurs, les opposants exigent que le gouvernement termine le processus d’installation des élus locaux issus des élections locales de février 2018.

Néanmoins, certains partis membres de l’opposition qui déclarent n’ayant pas l’intention d’abandonner le terrain au pouvoir comme l’espère selon eux le régime, ont déposé des candidatures. Il s’agit notamment de  l’UDG (Union Démocratique de Guinée) de l’homme d’affaire Mamadou Sylla , de L’UFD (Union des Forces Démocratiques) de Baadiko Bah .

Législatives 2020: Nous allons empêcher que ces élections aient lieu (Oppositions Guinéenne)

Lundi 23 Décembre, les dirigeants d’une vingtaine de partis d’opposition, ont fait le point sur l’avancement des élections législatives de Février 2020. Pour eux, une véritable mascarade électorale se prépare et ils sont prêts a empêcher la tenue de ses élections.

En effet, depuis l’annonce du président de la république, Alpha Condé, de vouloir soumettre au peuple une nouvelle constitution, les tensions s’échauffent entre l’opposition guinéenne et le pouvoir en place.

Car selon eux, le chef de l’Etat a l’intention de briguer un troisième mandat en 2020. D’ailleurs, ces tensions ne sont pas prêtes de s’arrêter  car, à moins de deux mois de la tenue des élections législatives l’opposition dénonce des enrôlements massifs de mineurs, plusieurs irrégularités et un fichier qui ne reflète pas l’état du corps électoral.

C’est pourquoi, le chef de fil de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, déclare « nous rejetons ce fichier électoral et avons décidé que nous ne pouvons pas participer et accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée. Il ne s’agit de boycotter ces élections. Mais nous allons empêcher que ces élections aient lieu jusqu’à ce que les conditions d’un scrutin équitable, transparent et juste soient réunies ».

Pour Dalein Diallo, les conditions d’un scrutin équitable, transparent et juste ne sont autres que, un président de la CENI neutre et impartial, un fichier qui reflète fidèlement l’état du corps électoral et l’achèvement des élections locales.

« il faut qu’il y ait un fichier qui reflète fidèlement l’état du corps électoral, a annoncé la figure de proue de l’opposition. Deuxièmement, il faut que les élections locales soient achevées. Troisièmement, il faut qu’il y ait un président de la CENI compétent, neutre et impartial ». Déclare t’il.

L’opposition juge que ces législatives, reportées à plusieurs reprises, serviraient, si elles sont organisées dans ces conditions, le projet prêté au président Alpha Condé de briguer fin 2020 sa propre succession. Pour eux, Alpha Condé veut tout faire pour obtenir les 2/3 des députés et coupler les législatives au référendum.

 

 

Législatives 2020 en Guinée: sept candidats de l’Ufdg aux primaires dans la circonscription de Mali

Avec la disqualification de l’honorable Hamidou Wora Diallo pour manque de résultats, plusieurs responsables des structures de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) veulent être présentés dans la circonscription électorale de Mali aux prochaines élections législatives du mois de février 2020, chacun comme candidat uninominal du parti, rapporte Guineematin.com.

Dans la circonscription électorale de Mali, relevant de la région administrative de Labé, en Moyenne Guinée, les responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) qui se disputent le poste de candidat du parti à l’uninominal pour les prochaines élections législatives (prévues le 16 février 2020) ont pour noms : le doyen Abdoulaye Fily Diallo, maire de la commune urbaine ; Aminata Dalein Diallo, deuxième adjointe au maire de la commune urbaine ; Boubacar Arsama Diallo, conseiller communal qui est venu de la société civile ; Souleymane Thiâ’nguel Bah, en exil ; Elhadj Hafiziou Fougou, vivant en France ; Abdoulaye Diouma Diallo, premier vice-maire de la commune rurale de Yembéring et éventuellement Mamadou Lamarana Barry, maire de la commune rurale de Yembéring.

Selon nos sources, le député sortant, honorable Hamidou Wora Diallo n’a, pour le moment, affiché aucune ambition pour sa propre succession. Des indiscrétions révèlent qu’il aurait préféré se retirer pour éviter une humiliation en raison de son mauvais résultat après 7 ans d’activités parlementaires.

Tout porte à croire que parmi tous ces candidats déclarés au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée, aucun n’a les faveurs du grand public. Ce qui fait qu’aucune tendance ne se dégage pour le moment.

Elhadj Abdoulaye Fily Diallo qui aurait pu l’emporter- en raison de sa proximité avec la base- est confronté à un cumul de fonctions. Il est le maire de la commune urbaine et secrétaire fédéral du parti.

Pour Souleymane Thiâ’nguel Bah, on rapporte que l’ancien directeur de la communication de l’Ufdg n’est pas connu du grand public dans la préfecture et sa situation actuelle qui l’empêche de venir mouiller le maillot sur le terrain réduirait ses chances de réussite.