Henriette Conté , l’ex-première dame de Guinée est décédée

Henritte Conté, l’ex-première dame de Guinée est décédée le 12 mai des suites de maladie.

La veuve du feu Général Lansana Conté qui a gouverné la République de Guinée du 3 avril 1984 au 22 décembre 2008, est décédée dans la soirée du mardi, douze années après la disparition de son époux.

Pour rappel le fils aîné du couple, Ousmane Conté, s’en est allé deux mois auparavant.  Cet officier de l’armée guinéenne était malade avant de rendre l’âme le 25 mars 2020. Accusé de trafic de drogue, Ousmane Conté avait été arrêté en février 2009 par la junte militaire du capitaine Dadis Camara, président du CNDD, deux mois après la mort de son père et le coup d’État.

Cellou D Diallo: « Si je suis Président, je ne ferai que deux mandats et je m’en irai »

Alors que plane l’éventualité d’une nouvelle constitution qui donnerait le droit à Alpha Condé de briguer un troisième mandat, son principal opposant a pris un engagement fort.

En effet, le leader du part UFDG a déclaré que s’il est élu Président de la République, il repectera les conditions constitutionnelles, notamment le nombre de mandat limités à duex actuellement. ‘’ Nul n’a le droit d’exercer plus de deux mandats en Guinée. Si je suis Président demain, je respecterais cette disposition, je ne ferais que deux mandats et je m’en irais », s’est-il engagé.

« Je suis pour le maintien des dispositions intangibles dont la limitation des mandats », déclare l’ex premier ministre qui, rappellons-le, avait soutenu la volonté de Lansana Conté de modifier la constitution afin de lever la limitation des mandats (Et c’est Alpha Condé qui était cette fois-là, contre un changement de constitution). Un fait que ses détracteurs ne manqueront pas de brandir cet argument lorsque l’occasion se présentera…

3ième mandat : Damaro vole dans les plumes de Sidya, Cellou et Cie

Le parti présidentiel vient de réagir suite au lancement ce mercredi 3 avril 20019 du front pour la défense de la Constitution ((FNDC).

Par la voix du président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel, le parti au Pouvoir avertit que personne n’a le monopole de décider du sort de la Constitution. Ce mercredi 03 avril 2019, une coalition mixte qui réunit les principaux partis politiques d’opposition (UFDG, UFR, PEDN, UDG, BL, PADES) et des organisations de la société civile a été lancée pour défendre la Constitution. Pour Amadou Damaro Camara, le pouvoir en place n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de personnes qui ont participé à la modification de la Constitution sous le régime de Lansana Conté. « Le ridicule ne tue pas en Guinée. J’ai l’impression que nos politiciens se moquent de l’intelligence du peuple de Guinée. Autant ils ont la mémoire courte, autant ils pensent que le peuple de Guinée a aussi la mémoire courte. La dernière modification de la Constitution pour proroger un mandat, avait été initiée peu avant son départ de la primature par Sidya Touré qui a lancé la célèbre phrase ton pied mon pied. Toute cette campagne a aussi été financée par Mamadou Sylla qui ne s’en cache pas d’ailleurs. Kabélè a participé à la rédaction de la Constitution qui a fait sauter le verrou des deux mandats. Cellou Dalein a été au nom du PUP au Foutah pour faire accepter cette constitution. Il n’a même pas été question de référendum, ça été fait à l’Assemblée où ils avaient plus des 2/3. Que ces messieurs nous donnent des leçons de démocratie aujourd’hui, ça fait sourire. Ils ne sont pas du tout bien placés pour nous donner des leçons de démocratie dans ce domaine », réagit l’élu du parti de la majorité.

Sidya Touré a appelé le peuple de Guinée à se mobilise pour le combat alors que Cellou Dalein Diallo appelle l’armée à s’opposer au coup d’Etat Constitutionnel. Seul le peuple souverain suprême peut décider du sort d’une Constitution, réplique le chef de la majorité présidentielle. Amadou Damaro Camara demande aux membres de ce front d’exprimer leur opinion sans faire entrave aux autres. « La création de leur front est un signe de la vitalité démocratique en Guinée. La seule chose que nous demandons, nous allons l’exiger ou l’imposer, c’est que chacun exprime son opinion dans la paix et dans le calme. Ils ne peuvent pas décider du sort d’une Constitution, encore nous de la majorité, nous ne pouvons pas décider du sort d’une Constitution. Il y a un arbitre qui est le peuple de Guinée. Toute constitution ne peut être approuvée que par le peuple, le seul souverain suprême. Donc, qu’ils expriment leur volonté, qu’ils invitent à ne pas voter ou à ne pas l’accepter, mais que ceux qui sont pour, qu’on les laisse exprimer aussi leur opinion. C’est ça la démocratie », tranche le parlementaire.

Fodé Bangoura : on a toujours politisé ce problème de Kaporo-rails

L’ancien ministre Secrétaire général à la présidence de la République, Fodé Bangoura est l’actuel leader du Parti de l’unité et du progrès (PUP) créé en 1992 pour soutenir le régime de feu le général Lansana Conté. Nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur le bombardement du Palais des nations en 1996, l’agression rebelle de 2000 et l’affaire Kaporo-rails.

Des anciens militaires, notamment l’ex-officier Aboubacar Sidiki Diaby et le commandant Yaya Sow ont rejoint le Rpg Arc-en-ciel. Quel est votre commentaire ?

Chaque citoyen est libre d’adhérer à un parti. Sur ce plan, je n’ai pas de problème. Quand il y a rébellion dans un pays, ce n’est pas contre le chef d’État seulement. C’est aussi contre les citoyens de ce pays. Quand il y avait eu la rébellion en 2000 qui sait le nombre de guinéens tués ? Lansana Conté s’en est sorti sain et sauf. Conakry n’a même pas été agressée. À l’époque c’est Lansana Conté qui était le père de la nation. Nous avions dénoncé à l’époque pour dire que des guinéens ont agressé leurs propres frères, leur patrie. Certains n’avaient pas voulu croire. Mais il n’y a pas meilleurs témoins que les intéressés eux-mêmes qui viennent de dire: « nous avions fait ça ou nous avions voulu faire ça ». Et où ils l’ont dit?, c’est au siège d’un parti qui est au pouvoir, ce qui est malheureux.

Pour vous, cela démontre une complicité qu’il y avait entre le Rpg Arc-en-ciel et les rebelles?

Non! C’est-à-dire que c’est le Rpg Arc-en-ciel en premier qui devrait réagir. On dit souvent: « ne vous moquez pas de celui qui est en train de se noyer quand vous n’avez pas atteint l’autre rive ». Hier, c’était Lansana Conté, mais aujourd’hui c’est quelqu’un d’autre. Je n’y étais pas, mais certains disent qu’ils ont été ovationnés. Comment on peut ovationner un agresseur ? Quelqu’un qui prépare une rébellion contre son pays et vous, vous êtes citoyens de ce même pays. Ce qui est incompréhensible et inadmissible pour moi. Il arrivera un moment dans notre pays où on lira correctement nos pages d’histoire. Ceux qui sont en train de chiffonner ces pages là aujourd’hui ne le pourront pas demain, puisque les intéressés commencent à se dénoncer eux-mêmes publiquement.

 

Qu’est-ce que vous aviez répondu à la CEDEAO qui proposait au gouvernement guinéen d’envoyer une force d’interposition?

Il est difficile de dire non. Mais. On avait demandé à l’époque que « si on doit être d’accord pour recevoir cette force d’interposition qu’elle ne soit pas basée sur le territoire guinéen et que le commandement soit guinéen ». Lansana Conté était un militaire, il savait ce qu’est une force d’interposition. Ceux qui ont reçu le courrier, ont compris que c’était un non catégorique. C’était la seule phrase de la lettre? Non! Il y en avait plusieurs, mais c’était les termes clés. Nous sommes parvenus par nos propres moyens, par nos efforts, à sortir les rebelles du pays.

Quels ont été les impacts de cet acte?

Tout ce qui devrait être consacré à la construction d’écoles, de centres de santé, de routes, ont été utilisés pour notre liberté. C’est au détriment du guinéen. Quand ces gens-là veulent aujourd’hui qu’ils soient applaudis par les mêmes guinéens où qu’on leur donne des trophées, moi je me pose bien des questions. C’est aux guinéens de réagir.

Que vous inspire l’attitude du gouvernement actuel face à ces aveux des anciens militaires qui ont voulu déstabiliser la Guinée ?

Je pense qu’un gouvernement est mis en place par un président élu. Et un président est élu par des citoyens pour assurer leur sécurité et créer les conditions pour le développement du pays. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit faire. Il avait un projet de société qui parlait de sécurité physique et d’intégrité territoriale. Il a prêté serment autour de ça. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. C’est à tous les guinéens de tirer les leçons.

À un moment, vous étiez son conseiller. Quels sont vos rapports aujourd’hui ?

Je suis né guinéen avant d’être militant d’un parti. À ce titre, j’ai obligation de servir mon pays. Maintenant quant à nos relations, étant président de tous les guinéens, il est aussi mon président. Donc, ce sont des relations d’un gouvernant et d’un gouverné. Il ne m’a jamais déroulé le tapis rouge, ni fanfare à côté. Donc, C’est un président de la République. Il est dans son palais et il gouverne. Moi, je dirige mon parti. Nous n’avons pas les mêmes rôles. Lui, il s’occupe de tout le pays et moi je m’occupe de mes militants et sympathisants. Quelle lecture faites-vous de la gouvernance actuelle ?

Quels sont vos rapports avec l’actuel Premier ministre ?

C’est un frère et il y a de très bons rapports entre nous. Je n’ai de contentieux avec personne. Tous sont mes frères et amis. Ce n’est pas un combat d’épées, mais un combat d’idées. Ce ne sont pas des ennemis. C’est qu’on ne partage pas la même idéologie et on n’a pas la même préoccupation. Quand je sors ici et que je rencontre le Premier ministre je l’embrasse tout comme Cellou, Sidya et tous les autres. Quel est votre commentaire sur l’opération de déguerpissement en cours à Kaporo Rails? Je refuse qu’on politise l’affaire Kaporo-rails. Tous les Etats du monde ont leurs réserves foncières. Les gens parlent, mais n’ont pas lu les textes. Ce n’est pas seulement Kapororails. Si on sort le décret dont le ministre de l’Aménagement du territoire Ibrahima Kourouma a évoqué, les guinéens seront surpris. Il y a d’autres zones qui sont des réserves de l’État y compris les emprises des routes. C’est dans le même décret.

Il avait été dit dans ce décret que tous ceux qui n’avaient pas investi avant avril 1988 de ne pas le faire et que s’ils le font c’est à leurs risques et périls. Mais on a toujours politisé ce problème de Kapororails. Quand le problème s’était posé dans les années 97 et 98, on avait politisé. Ceux qui tiraient à bout portant contre le système, sont aujourd’hui dans le même problème. Quand un politicien doit parler, il doit faire attention. C’est valable pour ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Il n’y a pas ce que les partis d’opposition, le Rpg d’Alpha Condé, l’Unr de Ba Mamadou etc., n’avaient pas dit contre le régime Conté. Sur le fond, l’État est dans son droit. Je souhaite qu’on dépolitise ce débat. Ça fait très mal à tout citoyen. Ça, c’est le côté social. Mais il faut voir aussi le côté administratif et juridique.

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer des velléités anticonstitutionnelles pour octroyer un 3e mandat à Alpha Condé. Qu’en pensez-vous ?

Moi, je n’ai pas vu un communiqué dans ce sens. Donc, je mets cela au compte des rumeurs. Je sais une seule chose, présentement il y a une Constitution qui verrouille le nombre de mandats. Je sais que cette Constitution n’est encore en vigueur, point. Au cas où ces rumeurs devenaient réalités ? Au cas où?, au cas où, vous vous retrouverez à Kassa tout à l’heure.

Plusieurs officiers proches de Sékouba Konaté rejoignent Alpha Condé

Des  officiers de l’armée guinéenne viennent de rejoindre le camp du président Alpha Condé.

Parmi eux, il y a des anciens membres du CNDD, junte dirigée par Moussa Dadis Camara, après la mort de Lansana Conté en 2008. Les colonels  Yaya Sow et Aboubacar Sidiki Diaby qui ont fait une apparition tonitruante ce week-end au siège du RPG ne sont donc pas les seuls à avoir rejoint le parti d’Alpha Condé ! D’autres officiers non des moindres dont des proches de Konaté et de Dadis Camara  font partie de la liste. Les colonels Mamadou Paraya Bah, ex-chef d’état-major particulier du Général Sékouba Konaté (ex patron de la transition) et Koulako Béavogui, jeune frère biologique de l’ancien premier ministre Lansana Béavogui, ont rejoint le parti au pouvoir. Ils étaient tous membres de la junte militaire de 2008 conduite par Dadis Camara.

Outre ceux-ci, un Amiral et d’autres colonels ont également posé leurs valises dans le RPG arc-en-ciel. L’amiral Lamie Bangoura, ex gouverneur de la région de Nzérékoré, les colonels Siaka Camara (commando marin, instructeur et formateur des fusiliers marins), N’Famara Diomandé (ex-chef d’Etat-major de l’armée de mer, commandant de navire de guerre, actuel préfet maritime), Sidiki Traoré (navigateur, timonier de l’armée de mer), N’Faly Traoré (artilleur marin, ex préfet de Dinguiraye), ont adhéré au RPG. Tous ces officiers avaient mis à la retraite à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir qui avait aussitôt enclenché une fastidieuse opération de réforme des forces armées.

Ce « coup de poker » réussi par Alpha Condé intervient alors que le  débat sur un éventuel troisième mandat brûle l’actualité politique du pays. Politicien aguerri, l’actuel dirigeant guinéen veut-il contrôler toutes les forces (y compris dans l’armée) qui pourraient lui barrer la route dans cette aventure « risquée » ? Rien n’est moins sûr ! En tout cas, le retour de ces anciens officiers de l’armée qui étaient presque dans les « oubliettes » et quelque peu « frustrés » d’avoir été mis à la retraite, suscite assez de controverses.

Mine : fin de la guerre entre Beny Steinmetz et Alpha Condé

Après des années de bras de fer, Alpha Condé a finalement trouvé un accord avec le milliardaire Beny Steinmetz pour étouffer  l’affaire Simandou.

Selon l’accord signé entre  Beny Steinmetz  et Alpha Condé, le milliardaire abandonne ses poursuites contre la Guinée en échange du gisement du minerai de fer de Zogota. Le ministre guinéen des mines Abdoulaye Magassouba s’est réjoui de ce dénouement : « Nous sommes heureux qu’il y ait eu un règlement à l’amiable du différend avec BSGR, d’autant plus que la Guinée va récupérer le gisement de classe mondiale des blocs 1 et 2 de Simandou. »

Beny Steinmetz avait obtenu les blocs 1 et 2 de Simandou en 2006 en complicité avec l’épouse de l’ancien président Lansana Conté, Mamady Touré. Poursuivi en Israel pour corruption, Steinmetz avait perdu ses licences d’exploitation du site de  Simandou qui abrite les plus grands gisements de fer du monde. Cet accord devrait mettre fin à ce litige qui a duré plusieurs années. Sa signature intervient quelques jours après la visite éclair à Conakry de Nicolas Sarkozy qui a rencontré le président Alpha Condé. Sarkozy était porteur d’un message de Steinmetz dont il est ami de longue date.

Lansana Kouyaté : « Conté a voulu me céder son pouvoir avant sa mort… »

Le Général Lansana Conté qui a dirigé la Guinée pendant 26 ans sans partage aurait voulu céder son Pouvoir avant sa mort. C’est ce que vient de révéler Lansana Kouyaté, qui a été l’un de ses premier ministre.

« En 2008 aux alentours du mois d’octobre, le président Conté m’a envoyé des délégations y compris un Président de la République pour me dire de rentrer qu’il est fatigué, il va me donner son mandat. J’ai dit que je n’en veux pas. J’ai dit qu’il n’est pas le Roi, je ne suis pas le Prince », a révélé Lansana Kouyaté qui intervenait sur les ondes d’une chaine de radio étrangère.  Nommé Premier ministre après la sanglante grève syndicale de 2006-2007, Lansana Kouyaté avait été démis de ses fonctions quelques mois plus tard. Le leader du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) soutient que le président Conté lui avait demandé trois fois de venir en Guinée pour être son Premier, mais il a décliné.

Il Jurequ’il n’a jamais été animé par des intentions de prendre le Pouvoir autre que par la voix des urnes. « J’ai dit non, ça ne m’intéresse pas. Le dernier en date, c’est un ancien premier ministre qu’il a envoyé à Abidjan. Il y a plein de témoins qui sont actuellement autour du Président de la République, mais j’ai refusé. Je suis venu en (2007), c’est parce qu’il  y a eu des morts. J’ai dit que je ne peux continuer à dire non quand les guinéens meurent, j’allais avoir une mauvaise conscience »