Le service militaire obligatoire pour les étudiants guinéens en 2018

C’est une annonce faite par Zénab Camara, chef de cabinet  du ministère de l’Enseignement supérieur lors d’un déjeuner de presse le 20 décembre

 

Les étudiants guinéens sont désormais appelés à faire un service militaire et à en obtenir un certificat avant de prétendre à un quelconque diplôme universitaire. C’est une annonce faite par Zénab Camara, chef de cabinet  du ministère de l’Enseignement supérieur lors d’un déjeuner de presse mercredi.

Certificat de services civique et militaire, c’est le nom du parchemin qui justifiera la participation de l’étudiant guinéen au service militaire et qui lui assure en cas de validation de son année scolaire, son diplôme universitaire.

Désormais avant leurs diplômes de sortie, tous les étudiants guinéens devraient avoir effectué leur service militaire de 9 à 12 mois. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur dès l’année 2018. Pour les autorités il s’agit de préparer les futures fonctionnaires à l’intégration en sociétés et à leur donner un minimum d’expérience professionnelle.

« Pour nous, la finalité, c’est l’intégration dans le monde du travail, parce que c’est la transition entre le monde étudiant et le monde du travail. Quand vous allez dans les entreprises, on vous demande si vous avez l’expérience. Mais quand vous avez fait le service militaire, ils savent ce que vous avez appris, ce que vous avez fait sur le terrain », a argumenté le ministre de l’enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé.

Un cocktail bien concocté

Cette initiative qui entrera donc en vigueur à partir de l’année prochaine, a déjà été étudiée et le contenu de la formation bien été établi par les autorités du pays. D’une phase théorique qui sera consacrée à la pédagogie, à une autre plus pratique et plus rude : la formation militaire de 45 jours et enfin suivra la phase opérationnelle : l’insertion socioprofessionnelle des étudiants en effectuant des actions communautaires pendant six mois.

Selon le ministre, lors des actions communautaires, aucun étudiant ne sera déployé dans sa région d’origine. Ceci, selon lui, afin de permettre à chacun de s’intégrer dans la communauté qui n’est pas la sienne. « Celui de la région forestière ne va pas faire son service en Forêt. Il ira peut-être au Fouta ou en Haute Guinée. Celui de la Basse Côte, ira peut-être en Forêt et vice-versa. C’est pour que les gens apprennent mieux à se connaitre », a-t-il expliqué.