La révision des listes électorales se poursuit à Mamou

Entamé jeudi dernier, l’enrôlement des électeurs se poursuit dans les 14 circonscriptions électorales de la préfecture de Mamou avec 102 CAERLE dont 33 dans la commune urbaine. Partout les citoyens sont mobilisés pour se faire recenser d’ici dimanche 15 décembre 2019 afin de pouvoir voter au compte des élections législatives du 16 février 2020.

Joint au téléphone, le président de la Commission Electorale Préfectorale Indépendante (CENI) de Mamou, Aboubacar Keita a dit que l’opération se déroule dans les bonnes conditions. Il y’a des petites difficultés, mais les activités se déroulent très bien. Nous avons 102 CAERLE avec 102 Kits. Au début trois (3) kits sont tombés en panne mais nous avons procédé à leur remplacement.»

Pour le président de la CAERLE numéro 2985 du quartier Almamya, Almamy Oumar Barry, « l’enrôlement des électeurs se poursuit. Officiellement le recensement devait commencer le 21 de ce mois mais à cause des remous sociaux cela n’a pu se faire qu’à partir du 24 novembre 2019.Au début il n’y avait pas d’engouement mais plus nous avançons plus l’engouement naît.» a-t-il laissé entendre.
A signaler que les opérations d’enrôlement se poursuivront jusqu’au 15 décembre.

Les opérations de révision des listes électorales perturbées

Le lancement jeudi 21 novembre des opérations de révision des listes électorales n’a pas répondu à toutes les attentes.

Les activités programmées n’ont pas été effectives dans la majorité des circonscriptions électorales de Conakry et des régions de la guinée profonde. Malgré la disponibilité du matériel, les superviseurs des opérations de saisie ont refusé de faciliter l’accès aux kits ou machines d’enrôlement des électeurs. Ils n’ont même pas participé à la cérémonie officielle de lancement des opérations de saisie.

« Pas question de superviser le travail des opérateurs de saisie » soutiennent les superviseurs qui protestent contre la qualité et les marques des motos proposées comme moyens de déplacement pour les opérations d’enrôlement des électeurs.

L’accès aux kits ou machines serait gelé dans plusieurs localités du pays. Dans la Commune de Matoto, la majorité des superviseurs rejettent les motos proposées et refusent de débuter les opérations de recensement des électeurs. La même situation est signalée dans les préfectures et régions du pays.
Outre les problèmes de mobilité et le flou autour de certaines listes des opérateurs de saisie, la perturbation du recensement des électeurs ou de la révision des listes électorales serait également liée au non-paiement du reliquat des primes des membres des commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE).

Ces reliquats de primes sont liés aux opérations de distribution des fiches avant le début de la nouvelle phase qui consacre le recensement des électeurs.
A ce niveau, les 25 jours d’enrôlement préconisés et jugés insuffisants par l’opposition risquent d’être affectés au point d’impacter négativement tout le processus électoral pour les législatives du 16 février 2020.Il s’agit d’un nouveau défi pour la CENI dont les nouvelles propositions sont qualifiées de « travail bâclé » par les responsables de l’UFR.

Pour l’honorable Saikou Yaya Barry de l’Alliance Républicaine à l’Assemblée Nationale « Il est impossible d’enrôler en 25 jours tous les guinéens. Nous avons 6 millions 400 mille personnes dans le fichier et nous avons passé 4 années sans faire un recensement ou une révision de la liste. Or pendant 4 année, les gens ont eu 18 ans et ils ne sont pas dans le fichier ; il y a d’autres qui sont morts. Ça veut dire qu’il y a 250 à 300 mille personnes qui doivent être chaque année dans ce fichier-là, chose qui n’a pas été faite » ajoute le secrétaire exécutif de l’UFR qui craint des séquences de violences, tout en dénonçant le manque de fiabilité des kits d’enrôlement déployés sur le terrain.

N’Zérékoré : Des responsables de la CENI se forment à l’assainissement du fichier électoral

La Commission Électorale Préfectorale Indépendante (CEPI) de N’zérékoré, dans le cadre de l’exécution du chronogramme de la CENI, organise un séminaire de trois jours en faveur des membres des Commissions administrative d’établissement et de révision des listes électorales (Caerle).

 

La séance, démarrée hier dimanche, 29 septembre 2019, est organisée dans le cade de l’épuration du fichier électoral. Elle a été présidée par le préfet, Elhadj Sory Sanoh, en présence de nombreux acteurs, rapporte le correspondant de Guineematin.com, basé dans la préfecture.

La rencontre de trois jours regroupe des représentants des partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition, les autorités communales ainsi que les représentants des organisations de jeunes. Les participants ont échangé autour de la problématique liée à l’organisation des élections législatives du 28 décembre 2019, notamment la révision du fichier électoral.

Selon, François Makilé Kéléba, directeur de cabinet du président de la Ceni, « la dernière fois, on était là pour l’installation des démembrements. Aujourd’hui, c’est la formation des membres des Commissions Administrative d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales (Caerle). Ce travail va consister pour vous à identifier les électeurs qui sont déjà dans la base de données. Ce travail va consister également à inscrire les nouveaux, ceux-là qui ont eu 18 ans révolus depuis la dernière révision de 2015. C’est un travail qui est complexe, parce que si vous ne le faites pas bien, les gens ne vont pas voter. Parce qu’on ne vote que quand on est dans la base et quand on est sur une liste électorale. Je vous souhaite bonne chance. Et surtout, posez toutes sortes de questions, sachez qu’il n’y a pas de question bête. Les points qui vous semblent importants, posez des questions là-dessus pour que dans l’exercice de la mission des membres des Caerle que vous soyez en mesure de rendre au peuple de Guinée tout qui lui est dû ».

Prenant la parole, le préfet de N’Zérékoré, Elhadj Sory Sanoh, a remercié les organisateurs avant d’inviter les membres de la CAERLE à accorder du crédit à cette formation. « Cette formation que vous allez commencer maintenant est d’une importance capitale. Vous devez la suivre, la subir et l’assimiler pour vous permettre de bien accomplir la mission qu’on vous a confiée », a dit monsieur Sanoh.

Il faut noter que 395 participants venus de la Cepi (Commission électorale préfectorale indépendante), de la Ceci (Commission électorale communale indépendante) et de la Cespi (Commission électorale sous-préfectorale) de Bounouma ont pris part à l’ouverture de cette formation.