Maroc : Les réserves internationales estimées à plus de 26 milliards d’euros

Les réserves internationales au Maroc se sont établies à 26,2 milliards d’euros (280,4 milliards de dirhams) au 30 avril dernier, soit une hausse de 0,1% d’une semaine à l’autre et de 20,7% en glissement annuel, a fait savoir la banque centrale marocaine dans son dernier bulletin des indicateurs hebdomadaires

 Dans son bulletin, la banque centrale a indique que le dirham (monnaie locale) s’est apprécié de 0,54% par rapport à l’euro et de 0,19% vis-à-vis du dollar, au cours de la période allant du 30 avril au 06 mai.

Le bulletin fait également ressortir un encours global des interventions de la banque centrale de 96,3 milliards DH (1 euro = 10,7 DH), dont 29,5 milliards DH sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres, 49,9 milliards DH sous forme d’opérations de pension livrée, 14 milliards DH dans le cadre du programme de soutien au financement de la très petites et moyennes entreprises et 2,8 milliards DH au titre des opérations de swap de change.

Sur le marché boursier, le Masi (Moroccan All Shares Index), principal indice boursier de la Bourse de Casablanca, s’est apprécié de 3,4%, ramenant ainsi sa contre-performance depuis le début de l’année à 21%. Cette évolution hebdomadaire reflète une hausse quasi-généralisée de l’ensemble des indices sectoriels, avec notamment des taux de 6,9% pour celui des « bâtiments et matériaux de construction » et de 2,3% pour celui des « télécommunications ».

Pour ce qui est du volume global des échanges, il s’est établi à 712,7 millions DH contre 721,5 millions DH une semaine auparavant.

Grand Abidjan/Covid-19: des propriétaires de restaurants plaident pour la réouverture de leurs espaces

Le président de la Plateforme des propriétaires de maquis, bars et restaurants de Côte d’Ivoire (PPMBRCI), Josué Gnawa, a dévoilé samedi un protocole visant à éviter la propagation du Covid-19, invitant l’Etat ivoirien à rouvrir les buvettes et espaces gastronomiques.M. Gnawa qui a salué la décision de réouverture des maquis, bars et restaurants à l’intérieur du pays, où l’on a enregistré aucun cas de Covid-19 depuis le 21 avril 2020, a félicité le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour cette option, encourageant le gouvernement à en faire de même pour le Grand Abidjan.

Selon lui, même si Abidjan constitue l’épicentre de la pandémie du Covid-19 dans le pays, « c’est possible » de rouvrir les maquis, bars et restaurants, en suivant un protocole sanitaire visant à empêcher la propagation du virus. 

Après deux mois de réflexion, des experts commis par l’organisation, ont produit un document qui montre que les espaces des maquis, bars et restaurants peuvent rouvrir dans le respect des mesures sanitaires, a-t-il fait savoir.   

Ce protocole dénommé « ML2D », dira-t-il, est « le port obligatoire du masque, le lavage des mains, la distanciation de deux mètres (contre un mètre édicté par l’Etat) et la désinfection ». Il a été soumis au préfet du District d’Abidjan afin d’en être le porte-parole de la PPMBRCI auprès du gouvernement. 

Pour M. Josué Gnawa, si ce protocole de sécurité sanitaire est strictement appliqué, il peut permettre d’éviter que les maquis, bars et restaurants soient des vecteurs de la pandémie à Coronavirus. Le pays enregistre à ce jour, 1 667 cas confirmés dont 769 personnes guéries et 21 décès.  

Les experts ont implémenté ce protocole dans tous les types d’espace, a soutenu M. Gnawa, qui a assuré que l’organisation s’engage à sensibiliser tous les acteurs du secteur pour son respect scrupuleux, et à faire la police pour dénoncer tous les contrevenants.  

Le client, de façon pratique, élève son masque pour manger, mais est tenu de le porter avant tout déplacement. Pour M. Gnawa, ce dispositif vise pour les acteurs du secteur à « faire ce sacrifice pour ne pas mourir », en dépit de quelques pertes pouvant impacter leurs activités.    

Le président de la PPMBRCI estime que si les clients se relaient, cela minimiserait ces pertes. Il a fait observer que les prix ne seront pas toutefois revus à la hausse bien que cette situation affecte le chiffre d’Affaires des acteurs du secteur.  

L’organisation dénombre 43 000 maquis, bas et restaurants dans le Grand Abidjan. Le Covid-19 a été un prétexte pour les acteurs du secteur de se rassembler ; et en deux semaines, quelque 500 opérateurs ont adhéré à cette cause contre 2 000 attendus.  

Pour freiner la propagation du Covid-19, le gouvernement ivoirien a décidé le 24 mars 2020 de la fermeture des maquis, bars et restaurants, et imposé un couvre-feu. Ces mesures ont été levées pour l’intérieur du pays qui ne compte plus de cas, cependant elles demeurent dans le Grand Abidjan. 

Dans le Grand Abidjan, le couvre-feu a été réaménagé de 23h à 4h du matin, alors qu’il était fixé auparavant de 21h à 5h du matin. Pour les propriétaires de maquis, bars et restaurants, deux mois de fermeture est « énorme» en termes de perte de chiffres d’Affaires. 

Lourdement impacté par le Covid-19,  le PIB du continent pourrait s’affaisser de 2,8% (BAD)

Les lourdes conséquences de la crise sanitaire que traverse l’Afrique à l’instar d’autres régions dans le monde, entraînerait une baisse de 2,8% en 2020, soit entre 22 et 88 milliards de dollars, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD).Aussi, le choc du Covid-19 réduira davantage la marge de manœuvre budgétaire de l’Afrique, étant donné que les déficits budgétaires se creuseraient de 3,5 à 4,9 points de pourcentage, aggravant ainsi le déficit de financement de la région de 110 à 154 milliards de dollars supplémentaires en 2020.

« Les économies des pays en développement, malgré des années de grands progrès, restent extrêmement fragiles et mal préparées pour affronter cette pandémie. Elles risquent davantage de sombrer sous les lourdes pressions budgétaires qu’elles subissent aujourd’hui avec le coronavirus », explique Akinwumi Adesina, président de la Banque panafricaine, dans une tribune libre publiée par CNN.

Selon la BAD, la pandémie a déjà entraîné la baisse des recettes d’exportations des matières premières comme le pétrole et le gaz ainsi que la chute des activités des secteurs du tourisme et des transports aériens. «Le choc du Covid-19 réduira davantage la marge de manœuvre budgétaire du continent, étant donné que les déficits budgétaires devraient se creuser de 3,5 à 4,9 points de pourcentage et augmenter le déficit de financement de l’Afrique de 110 à 154 milliards de dollars supplémentaires en 2020», alerte le président de la BAD.

Afin d’éviter l’effondrement pur et simple des économies africaines, la Banque rappelle avoir engagé un train de mesures «audacieuses» incluant une facilité de réponse rapide au Covid-19 de 10 milliards de dollars ainsi qu’un emprunt social obligataire de 3 milliards de dollars dénommé «Combattre le Covid-19» levé sur les marchés financiers internationaux.

Dans la Facilité mise en place, 5,5 milliards de dollars seront consacrés aux opérations souveraines dans les pays membres de la Banque, 3,1 milliards de dollars pour les opérations souveraines et régionales via les pays du Fonds africain de développement et le guichet de prêt à taux concessionnels du groupe dédiés aux pays fragiles.

Par ailleurs, une enveloppe de 1,35 milliard de dollars sera affectée aux opérations du secteur privé. À ces mesures économiques, viennent s’ajoutent un appui «significatif» aux systèmes sanitaires africains à travers un don exceptionnel de 2 millions de dollars de la Banque au Bureau pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Covid-19: la Côte d’Ivoire enregistre 1667 cas confirmés, 769 guéris et 21 décès (officiel)

La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire, qui évolue à un rythme soutenu, a enregistré samedi 65 nouveaux cas, portant le nombre de cas confirmés à 1 667 dont 769 personnes guéries et 21 décès, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour samedi 9 mai 2020, 65 nouveaux cas de Covid-19 sur 573 échantillons prélevés soit 11,3 de cas positifs, 15 guéris et 1 décès », indique une note officielle. 

La Côte d’Ivoire compte, à ce jour, 1 667 cas confirmés dont 769 personnes guéries, 21 décès et 877 cas actifs, précise le document qui relève que « le nombre total d’échantillons à la date du 9 mai 2020 est 13 341 ». Le Grand Abidjan constitue aujourd’hui le foyer de la pandémie dans le pays.

Depuis le 21 avril 2020, aucun cas de Covid 19 n’a été notifié à l’intérieur de la Côte d’Ivoire. Selon les statistiques, tous les nouveaux cas positifs le sont dans le Grand Abidjan, qui circonscrit la capitale économique et ses banlieues. 

De ce fait, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de lever le couvre-feu à l’intérieur du pays et autorisé la réouverture des écoles dans cette partie du pays. Cette mesure vient alléger les mesures de restrictions sanitaires imposées pour casser la chaîne de propagation du Covid-19.  

Cependant, les mesures barrières édictées par le gouvernement restent en vigueur dans le Grand Abidjan, où les écoles pourraient rouvrir dès le 15 mai selon l’évolution de la pandémie. En outre, toute sortie ou entrée d’Abidjan est soumise à la délivrance d’une attestation de non infection au Covid-19. 

Dans le Grand Abidjan, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique juge indispensable pour les populations d’intégrer dans leurs habitudes quotidiennes les mesures barrières et de porter un masque lors des déplacements, pour se protéger et protéger les autres.

Côte d’Ivoire/Covid-19: entre 15 et 20 000 familles visées par une caravane de solidarité

Entre 15 et 20 000 familles sont visées par une caravane de solidarité en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, impliquant les Fondations Magic System et Didier Drogba avec l’appui de l’Union Européenne (UE) et d’autres partenaires.Cette caravane de solidarité Covid-19, ciblant les quartiers précaires d’Abidjan et de l’intérieur du pays, a fait des heureux samedi à Alépé, dans le Sud ivoirien. Le préfet du département, Benjamin Nanou, s’est réjoui de cette chaîne de solidarité, tout en remerciant les donateurs.

Alépé, à l’instar de plusieurs villes du pays, a été touchée par les mesures sanitaires visant à freiner l’impact de la pandémie. Au cours de cette caravane, l’on a enregistré la présence de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire Michaël Grau, celui de l’UE, A’Salfo pour la Fondation Magic System,  Mariam Breka de la Fondation Didier Drogba et IHS, un partenaire.

L’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a fait savoir que cette cérémonie de remise de vivres et de non-vivres à Alépé coïncide avec la Journée de l’Europe qui repose sur les fondements de l’UE, entre autres, la paix, le développement, la protection de l’environnement,  l’éducation et la solidarité.

L’UE, dira-t-il, veut être solidaire avec la Côte d’Ivoire dans cette situation de crise et ces moments très difficiles pour le pays. Il a relevé que le soutien aux populations les plus démunies, traduit la volonté de l’Union à être aux côtés de ceux qui ont le plus besoin d’aide et de solidarité. 

M. Michaël Grau, ambassadeur de l’Allemagne, a relaté la longue tradition de solidarité avec la Côte d’Ivoire. Une coopération qui a commencé en 1962, et qui actuellement vise à mettre cette coopération au profit de la réponse du gouvernement contre la crise du Covid-19.

 « On travaille au rétablissement du tissu économique du pays », a-t-il rassuré, avant d’ajouter « nous sommes en train de préparer avec le ministère des Finances des projets pour rétablir ce tissu économique, ensemble avec l’UE ».

Pour sa part A’Salfo s’est dit « content » d’être à la troisième phase de cette caravane qui commence par Alépé et qui va s’étendre sur d’autres communes, notamment dans les quartiers démunis, parce que la spécificité de cette phase est d’être dans la proximité avec les populations.

« Nous allons parcourir des quartiers avec des ONG et des personnes qui viendront nous aider à toucher des familles vulnérables », a-t-il indiqué,  expliquant que le téléthon qui avait été annoncé pour venir en aide aux gens démunis, allait être fait après cette caravane.

« Aujourd’hui, on voit que la priorité est de pouvoir aller au bout de nos actions avec ce que nous avons entrepris avant de mettre en place ce téléthon », a précisé A’Salfo, soulignant que cela sera «lancé à une date ultérieure ».

C’est « entre 15 et 20 000 familles qui sont dans des quartiers précaires à Abidjan et à l’intérieur du pays » qui seront touchées par ces dons, a-t-il poursuivi. La priorité reste aux populations du Grand Abidjan, encore isolé, toutefois, les villes de l’intérieur programmées seront toutefois visitées.

Mme Mariam Breka, directrice exécutive de la Fondation Didier Drogba, dont l’organisation a intégré cette chaîne de solidarité depuis avril aux côtés de la Fondation Magic System, de l’UE et de l’ambassade de l’Allemagne, s’est félicitée de cette initiative visant à soutenir les gens démunis.  

« Dès que nous avons intégré la chaîne, nous avons fait un apport de 5 000 kits en vivres et non vivres qui ont été ajoutés aux 5 000 que Magic System et l’UE avaient déjà en stock et les autres partenaires se sont joints à nous », a-t-elle dit. 

Ces kits offerts aux populations vulnérables en Côte d’Ivoire comprennent entre autres du sucre, du riz, du savon, de l’huile et des gels hydro-alcooliques. L’objectif étant de soutenir le maximum de familles impactées par la crise liée à la pandémie du Covid-19.  

Côte d’Ivoire: reprise progressive de l’école à l’intérieur du pays à partir du 18 mai prochain (Ministre)

Les cours reprendront progressivement dans les établissements primaires et secondaires de l’enseignement général et technique de l’intérieur de la Côte d’Ivoire à partir du 18 mai prochain avec un réaménagement du calendrier scolaire jusqu’au 14 août prochain, a annoncé samedi Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Cette décision intervient après les mesures d’allègement des restrictions liées à la maladie à Coronavirus à l’intérieur du pays annoncées jeudi dernier par le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Au niveau de l’enseignement primaire, le démarrage effectif des cours dans les écoles primaires publiques et privées sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi du 18 mai 2020 à l’exception des directions régionales d’Abidjan, de Dabou, d’Aboisso et de Grand-Bassam.  Au titre de l’enseignement général et technique, dans les établissements à faibles effectifs, les cours reprennent normalement dès le 18 mai 2020», a fait savoir Mme Camara à la conférence de presse du gouvernement sur la situation du Covid-19.

Dans les établissements secondaires à gros effectif,  a cependant précisé la ministre, l’option d’une rentrée progressive est prise en commençant par les classes d’examen.

Il s’agit notamment de «la répartition spatiale des élèves dans les salles de classe en tenant compte des mesures et gestes barrières. L’observation méthodique de cette option sur une période de deux semaines avant d’envisager la rentrée des classes intermédiaires».

 S’agissant de l’enseignement préscolaire, la première responsable de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire, a annoncé la mise en vacances des élèves de la maternelle « dont le programme était presque achevé» lorsque la fermeture des écoles est intervenue.

Au nombre des mesures prises par son département ministériel, Mme Camara a également annoncé l’organisation du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) « dans les meilleurs délais » et l’ouverture de ces institutions de formation des enseignants sauf celles d’Abidjan, de Dabou, de Bassam et d’Aboisso.

« Le calendrier général des examens à grand tirage et les opérations d’affectation en sixième et d’orientation en seconde fera l’objet d’un aménagement dès la semaine prochaine », a-t-elle en outre, souligné précisant que le calendrier scolaire est lui-aussi réaménagé du 18 mai au 14 août 2020.

 Jeudi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions liées à la maladie à Covid-19 à l’intérieur du pays dont la réouverture des écoles. C’est depuis le 16 mars dernier  que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays. A la date du 08 mai 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 1602 cas de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20  décès.

OSUI/Maroc-Covid-19 : Les parents d’élèves plaident ardemment pour une réduction de moitié des frais de scolarité

Par Hicham Alaoui – Les parents d’élèves inscrits à l’Office Scolaire et Universitaire International (OSUI), qui fait partie intégrante du réseau réseau de l’enseignement français au Maroc, ont appelé à une réduction de moitié (50%) des frais de scolarité au titre du 3ème trimestre 2020. Et pour cause, les difficultés rencontrées par les familles dont les sources de revenus ont été subitement pénalisées par la pandémie du Coronavirus.Dans un courrier adressé vendredi au Directeur général de l’OSUI,  Jean-Christophe Deberre, dont copie est parvenue à APA, les parents d’élèves scolarisés au sein des établissements de l’OSUI à Rabat, Casablanca, Tanger, Agadir, El Jadida, Marrakech, Dakhla, Laayoune et Essaouira, demandent également la suppression des augmentations des frais de scolarité pour les cinq prochaines années, du fait que, selon eux, « les parents et familles ne seront pas en mesure d’honorer des engagements supplémentaires, au vu de la crise économique annoncée ».

Côté pédagogique, ils appellent à l’acquisition d’une solution de travail collaboratif et d’un enseignement à distance en parfaite adéquation avec les attentes des parents et l’établissement d’un avenant au contrat initial qui cadre « l’enseignement à distance », précisant les engagements des établissements OSUI en termes de continuité pédagogique et de contrepartie financière.

« En attendant cet accord, nous nous trouvons dans l’obligation de surseoir provisoirement au paiement des frais du troisième trimestre de l’année scolaire 2019/2020 », mettent-ils en garde.

Pour eux, le maintien des conditions de frais de scolarité en l’état, en ces temps inédits, ne fera que « créer une fracture de la relation de confiance entre l’établissement et les parents d’élèves, alors même que ces derniers ont toujours fait preuve d’une grande solidarité envers l’établissement, en assumant ces dernières années de larges augmentations de frais de scolarité pour financer entre autres les investissements du réseau OSUI ».

Cette lettre fait suite à une correspondance du DG de l’OSUI dans laquelle il a annoncé trois leviers d’actions en guise de soutien aux parents d’élèves en cette crise sanitaire liée au Covid-19. Ces actions portent sur un différé de paiement pour ceux des parents qui le souhaitent et la perception des droits de scolarité jusqu’au 15 juin prochain.

Aussi, il a été décidé de geler à leur niveau actuel les droits de scolarité pour l’année 2020-2021 et enfin, un accompagnement, avec la meilleure attention, les cas les plus critiques, dans un esprit de compréhension et de justice qui évite une déscolarisation au motif de situations provisoirement inextricables.

Ces mesures avancées par la direction générale de l’OSUI ne semblent pas être du goût des parents d’élèves qui appellent à des mesures économiques courageuses, encore plus fortes, à la hauteur de la crise actuelle.

Le réseau des établissements français au Maroc est sans conteste le plus dense au monde. Il scolarise plus de 39.500 élèves, dont plus de 64 % sont marocains et 15% franco-marocains.

Crée en 1996 sous forme d’une association sans but lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’OSUI s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines à l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ne pouvait plus satisfaire à lui seul.

L’OSUI possède un périmètre financier autonome, dans la mesure où ses seules sources de recettes sont les frais de scolarité payés par les parents d’élèves. Il ne bénéficie d’aucune subvention ni de l’Etat français ni de l’Etat marocain. Il agit dans le cadre des conventions culturelles liant la France et le Maroc.

Aujourd’hui, les dix établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine. Ils sont homologués par le ministère français de l’Éducation nationale.

Côte d’Ivoire/Covid-19: réouverture des mosquées à l’intérieur du pays

Le Comité de veille de la communauté musulmane ivoirienne dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a annoncé samedi dans un communiqué, la réouverture des mosquées à l’intérieur du pays avec l’exigence du « strict respect » des gestes barrières contre cette maladie.Cette décision intervient après l’adresse du président ivoirien Alassane Ouattara annonçant un allègement des restrictions contre cette pandémie à l’intérieur du pays.

Ainsi, concernant les mosquées, ce  Comité de veille a pris six mesures dont l’autorisation d’effectuer les cinq prières obligataires dans les mosquées à l’intérieur du pays, l’organisation des tafsirs (commentaires du Coran), prêches, ruptures collectives du jeûne, des prières de Tarawih et de Tahadjoud qui doivent se faire en respectant les mesures barrières et de distanciation sociale et le nombre de personnes présents dans la mosquée ne devra pas excéder 200 personnes.

Quant aux fidèles musulmans, chacun devra venir à la mosquée muni de son cache-nez et de son tapis de prière et se laver les mains avant d’y accéder. Par ailleurs, le respect de la distanciation physique devra être observé.

« Les imams et les comités de gestion des mosquées sont responsables du respect des mesures énoncées. Ils devront par conséquent prendre toutes les dispositions nécessaires à leur stricte application en mettant en place un service d’ordre pour y veiller », a précisé l’imam Bachir Ouattara dans ce communiqué insistant que « le Grand Abidjan n’est pas concerné » par cette mesure de réouverture des mosquées.

Jeudi dernier, dans une adresse à la Nation relative à l’évolution de la maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions contre cette maladie à l’intérieur du pays, estimant que depuis le 21 avril dernier aucun cas positif de maladie à Covid-19 n’a été enregistré hors d’Abidjan.

Au nombre de ces mesures d’allègement à l’intérieur du pays, M. Ouattara a indiqué entre autres, la levée du couvre-feu, la réouverture des écoles, la réouverture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit… et la mesure de restriction du nombre de personnes lors des rassemblement qui passe de 50 à 200.

C’est depuis le 18 mars dernier que les dignitaires religieux musulmans ivoiriens ont annoncé la fermeture des mosquées en Côte d’Ivoire pour casser la chaîne de transmission de la maladie à Coronavirus (Covid-19). A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1602 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20 décès.

Covid-19: Polytechnique de Dakar à l’avant-garde du combat

Une des écoles d’ingénieurs les plus importantes du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest s’illustre dans la lutte contre le nouveau coronavirus avec la mise en œuvre de solutions innovantes.En cette matinée de fin avril, les étudiants de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP) accueillent le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub.

Entouré des responsables de la prestigieuse école d’ingénieurs, cet historien réputé, masque et lunettes bien ajustés, se dirige vers un bâtiment de l’établissement. Dans une ambiance décontractée, l’illustre hôte de l’ESP entame alors une visite guidée du laboratoire d’innovation. Dans cette salle, les étudiants ont entre autres à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.

C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.

Un robot en première ligne

Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.

En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture. Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.

A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.

« Pour le moment, on est capables de tout conditionner au niveau de notre laboratoire. Mais avec la commande qu’on a reçue du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), on est obligés d’importer de Chine des composants électroniques », souligne l’apprenti ingénieur, déplorant au passage la dépendance du monde à l’égard de l’Empire du milieu dans tous les domaines.

Après cette étape, cap sur le laboratoire de fabrication. Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.

« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.

Made in Sénégal

« On a remarqué que dans les banques et autres institutions financières, il y a des vigiles qui distribuent les gels. Pour éviter les contacts, nous avons pensé à mettre à leur disposition cette machine », poursuit Momar.

Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.

Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.

« Depuis l’avènement de la pandémie, nous nous sommes mobilisés sur plusieurs fronts », fait remarquer le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye. L’une des missions assignées à l’Université de Dakar est de servir la communauté. Et l’ESP s’évertue à la remplir.

« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », promet M. Ndiaye.

Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs entreprises.

A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».

« Vous êtes jeunes, vous aurez beaucoup de lumière sur vous ces temps-ci. Que cela ne vous grise pas. Ne vous prenez pas la tête. Restez au service de votre pays, de votre continent et soyez conscients des enjeux. Les enjeux, ce n’est pas nous en tant qu’individu. C’est d’être au service de l’humain, de son pays et des communautés. Parce que ce sont ces communautés, qui par leur travail, vous ont fait. Ne l’oubliez jamais », a exhorté le recteur.

En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice en créant un lavabo automatisé en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.

Le coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement des difficultés de l’application de la mesure de fermeture des lieux de culte et des remous au sein du Force Covid-19.L’Observateur rapporte que « Kaolack (centre) a frôlé le pire » hier vendredi. Ce journal précise que « l’imam de Léona Niassène, Serigne Cheikh Mouhamed Ibrahima Niass a été convoqué à la Police pour avoir dirigé la prière du vendredi ». Cela, souligne L’Observateur, « n’a pas été du goût des fidèles (qui) ont envahi le commissariat pour exiger (sa) libération ».

En outre, fait savoir ce quotidien, le khalife général de Léona Niassène, Cheikh Tidiane Oumaïma Niass « qui avait donné le feu vert à l’imam (convoqué) pour l’ouverture de la mosquée, est venu (au Commissariat) apporter son soutien à son neveu ».

Léona Niassène, considérant la réponse de la Police comme une « injustice » puisque « d’autres communautés musulmanes ouvrent leurs mosquées et prient sans être inquiétées, a donné rendez-vous aux fidèles vendredi prochain pour la grande prière », indique L’Observateur.

Une position que ne partage pas, dans les colonnes dudit journal, Ahmed Khalifa Niass, le frère du khalife : « Quand nos deux neveux, le porte-parole et le vice-imam ainsi que notre frère ont été convoqués à la Police, le devoir de l’aîné (le khalife) était d’aller les assister. Et cela a été productif puisqu’ils sont tous rentrés à la maison. (Le khalife) n’est pas une autorité qui prend (sans concertations) des décisions. Il a des frères. Nous ne défierons pas l’Etat parce que le (faire), c’est être dans l’illégalité ».

En tout cas, Cheikh Tidiane Oumaïma Niass, dont les propos sont relayés par Vox Populi, semble avoir un avis tranché sur la question : « Nous allons continuer à ouvrir notre mosquée. Nous ne fermerons pas la mosquée. Nous prierons vendredi prochain et nous attendons de pied ferme les forces de l’ordre ».

De son côté, Le Quotidien annonce que « le système des Nations Unies (promet) une contribution de 200 millions de dollars, soit 121 milliards F CFA sous forme de don » pour soutenir le Sénégal dans ses efforts de lutte contre le Covid-19 « à travers le Programme de résilience économique et sociale (Pres) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ».

S’inspirant du montant alloué au Force Covid-19, EnQuête estime que le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 suscite « 1000 milliards de questions ». En effet, argumente ce journal, « ça s’agite de partout pour demander sa part. Même des artistes, qu’on n’a pas vus sur scène depuis des lustres, se sont levés pour se plaindre de la perte de millions de F CFA. (Et) les milliardaires du secteur touristique se taillent la part du lion dans la répartition de cette manne financière ; pendant que les pauvres débrouillards du secteur informel (entre autres) souffrent en silence ».

L’Observateur se fait l’écho des « péripéties de la démission d’Habib Sy » du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19. Dans une lettre exploitée par ce quotidien, l’ancien ministre sous le président Abdoulaye Wade (2000-2012) explique les raisons de sa démission : « En examinant les règles de fonctionnement du Comité, la majorité, particulièrement celle présidentielle, veut imposer le vote à défaut d’un consensus. En tout état de cause, les dés semblent pipés, en dépit de la volonté du président, le Général François Ndiaye, de réussir la mission qui lui est confiée. A travers ses prises de position, la majorité navigue à contrecourant de l’esprit d’ouverture et de consensus du chef de l’Etat ».

Pendant ce temps, L’AS note que « le Sénégal franchit la barre des 1500 cas », avant d’ajouter que ce bilan entraîne « de grosses inquiétudes (parce que) le pays manque de structures (sanitaires) pour la prise en charge des malades ».

Malgré tout, Le Soleil entretient l’espoir en relevant que « 239 patients hospitalisés sont guéris de la maladie en 5 jours, entre lundi et vendredi ». Enfin, le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations, dans Sud Quotidien, « au respect strict des mesures de prévention individuelles et collectives, non sans recommander particulièrement aux personnes âgées de limiter au maximum leurs déplacements et d’adopter les gestes barrières ».

Covid-19: 121 milliards f cfa des Nations Unies pour le Sénégal

Le Système des Nations Unies a dégagé 200 millions de dollars US (environ 121 milliards f cfa) pour appuyer la lutte contre le Covid-19 au Sénégal, a appris APA samedi auprès du ministère de l’Economie.L’annonce a été faite au terme d’une séance de travail par vidéo conférence, hier vendredi, entre Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Léna Savelli, Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Sénégal, entourée des Chefs d’Agences onusiennes.

L’enveloppe est offerte sous forme de don à travers le Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

« Cette contribution traduit la vision commune de toutes les agences du Système des Nations Unies confondues et symbolisée à travers le Plan Cadre d’assistance commune des Nations Unies (PNUAD) par le +ONE UN+», explique un communiqué du ministère de l’Economie.

Elle s’articule autour des quatre piliers du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES), à savoir: le renforcement du système de santé ; le renforcement de la résilience sociale des populations; la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois; et l’approvisionnement régulier en denrées de première nécessité, en hydrocarbures et en produits médicaux et pharmaceutiques.

Cet appui financier des Nations Unies vient s’ajouter aux 298 milliards 618 millions 285 mille 771 f cfa déjà remis sous forme de dons, à la date du 23 avril, au fonds Force Covid-19 du Sénégal. Le pays compte, à la date du 09 mai, 1634 cas positifs dont 643 guéris, 15 décès, 1 évacué et 975 encore sous traitement.

Sénégal: des zones d’ombre avant la reprise des cours

Les écoles et universités sénégalaises s’apprêtent à rouvrir en juin après près de trois mois de vacances involontaires causées par le Covid-19, mais parents d’élèves, enseignants et Etat ne sont pas sur la même longueur d’onde quant aux modalités de la reprise.Inquiétées par la progression de la pandémie vers l’Afrique, les autorités ont décidé de fermer les écoles le 16 mars 2020 après avoir annoncé deux semaines auparavant la découverte du premier cas de Covid-19. Deux mois plus tard, les patients ont presque décuplé avec 1551 cas positifs recensés à la date du 8 mai, dont 926 sous traitement.

Ce tableau inquiète les acteurs de l’éducation, au premier chef les enseignants et les élèves en classes d’examen appelés à retourner à l’école le 2 juin prochain. Pour la plupart, il n’en est pas question tant que l’Etat, soucieux de sauver l’année scolaire et universitaire, ne garantisse pas leur sécurité sanitaire.

Ancien dirigeant d’un mouvement de l’enseignement moyen et secondaire, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté qualifie d’« équation à N inconnues » la réouverture à cette date. La mesure ne remplit pas tous les préalables, déplore-t-il dans une longue tribune. « Par conséquent, attendre que la situation du Covid-19 le permette est la décision la plus sage. Nul ne doit être sacrifié sous l’autel des pré-inscriptions ou des voyages d’études de quelques privilégiés ».

Pour sa part, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se veut prudent. Selon son Secrétaire général, Malick Fall, le retour de ses collègues dans les amphithéâtres « doit passer inéluctablement par les instances pédagogiques qui sont seules habilitées à prendre des décisions pédagogiques ».

Il rejoint ainsi le gouvernement qui, lors du Conseil des ministres du 29 avril, avait recommandé aux académies de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 au 14 juin 2020. Même si la balle est dans leur camp, cela n’empêche pas outre mesure à M. Fall de souligner dans Le Quotidien que le plus important est « d’abord d’endiguer la maladie ».

Dépistage et dispositions

En revanche, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education, Mohamadou Moustapha Diagne, donne déjà une piste qui n’exposerait pas les parties prenantes. Vu qu’on « ne sait pas quand la maladie va disparaître », « il faut identifier les enseignants qui doivent reprendre les cours pour faire des tests », a-t-il dit sur Seneweb.

« Nous allons aussi prendre des dispositions pour leur déplacement. Nous allons tout faire pour que les enfants et les enseignants ne soient pas contaminés », a assuré M. Diagne.

Par ailleurs un sondage du Bureau de prospectives économiques (BPE), dirigé par l’économiste Moubarak Lô, rapporte que 58,3% des personnes pensent qu’il faut redémarrer les cours à la disparition du virus là où 12,1% sont pour une ouverture générale des classes en juin. L’enquête est réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 828 individus âgés de 18 ans ou plus, et s’est focalisée sur les régions de Dakar et de Diourbel, selon le site IGFM.

Elle renseigne en outre que 16,6% des personnes veulent que la réouverture soit limitée aux classes d’examens, tout en scellant le sort des autres élèves jusqu’à la rentrée 2020-2021. A l’inverse, 11,46% proposent l’année blanche pour tout le monde.

Mais l’Etat qui semble s’inscrire dans une démarche progressive, opte en partie pour la troisième proposition. D’ailleurs le président Macky Sall rassure en ce sens, dans un tweet : « Chers parents, chers enseignants, chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées ».

Au dernier Conseil des ministres également, il a réitéré la question de la préparation de la réouverture, invitant ses ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées ».

Épreuve du virus

Toutefois, ces dernières n’apportent pas de « certitudes » selon Sud Quotidien, dépeignant dans son édition du jour une école dans « l’impasse » et mise « l’épreuve du virus ». Selon le journal, les conditions de reprise se heurtent à plusieurs anomalies, en dehors de la circulation du virus, dont l’hivernage qui approche à grands pas et l’existence d’abris provisoires dans certaines régions.

Le ministère de l’Education nationale a affirmé mardi dernier avoir tenu plusieurs rencontres en visio-conférence avec l’ensemble des Inspections d’académie (IA), les secrétaires généraux des syndicats du G7, les associations de parents d’élèves et la société civile entre autres, pour avoir « leurs avis et leurs conseils » pour la matérialisation de la décision de reprise des cours.

Au cours de ces « très bonnes réunions », le ministre Mamadou Talla et son équipe ont tenu compte de leurs suggestions et partagé leurs « craintes et préoccupations », tout en assurant qu’ils vont « étudier les modalités et préalables » devant faciliter le retour à l’école.

Covid-19: la BM pour la protection sociale des migrants

Face à la pandémie du Covid-19, la Banque mondiale invite à la protection sociale pour les migrants, estimant cela est « un choix juste et économiquement pertinent ».« La pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour lutter contre la transmission du virus ont brusquement interrompu les mouvements de population qui caractérisent notre monde interconnecté. Les conséquences sont très lourdes pour les migrants qui travaillent loin de chez eux pour subvenir à leurs besoins, à ceux de leur famille et de leur communauté », écrit la BM sur son site visité par APA.

Selon l’institution de Bretton Woods, beaucoup de migrants vivent aujourd’hui dans des conditions qui les exposent à un risque accru de contracter la maladie.

« Par ailleurs, poursuit-elle, la pandémie affecte également des secteurs critiques comme l’agriculture, menacée d’une pénurie de main-d’œuvre. Les gouvernements du monde entier ont pris des dispositions pour protéger la vie et les moyens de subsistance des populations. Jusqu’à présent, les difficultés propres aux migrants et à leurs familles n’ont que très rarement été prises en compte ».

Ce faisant, la BM estime que c’est pourtant en veillant à ce que les migrants soient englobés dans les stratégies de riposte qu’ils peuvent être protégés pendant la crise. Et ce d’autant plus que « ce choix est économiquement pertinent » car, préserver les migrants revient à limiter le risque de transmission pour l’ensemble de la population tout en contribuant à conserver un vivier de main-d’œuvre qui sera indispensable pour résorber les conséquences économiques de la pandémie.

Elle souligne que la santé et les moyens de subsistance des migrants sont fortement menacés par le coronavirus. Ce qui fait que les familles et leurs communautés d’origine risquent de subir de graves conséquences économiques.

« Les principales destinations de migration ont fermé leurs frontières aux voyageurs internationaux. Par conséquent, de nombreux migrants employés dans un autre pays ne peuvent ni rejoindre leur lieu de travail, ni rentrer chez eux, ni se déplacer afin de pourvoir des emplois vacants », note la Banque mondiale.

Maroc : Le secteur automobile durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus

Les concessionnaires automobiles ont été durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus. Durant le mois d’avril dernier, les ventes de véhicules se sont effondrées de -88,5% pour les voitures particulières, a souligné l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles Montés (AIVAM).En raison du «Covid-19» et de l’état d’urgence sanitaire, l’activité est presque complètement à l’arrêt avec seulement 1.238 voitures vendues

Depuis le début de l’année, le cumul des ventes affiche une baisse de -37,39% comparée à 2019 avec 29.788 voitures personnelles vendues contre 47.577 une année auparavant. En outre, les immatriculations ont chuté de 61,66%, à 6.305 en mars dernier.

Selon, le président de l’AIVAM, Adil Bennani « dès l’annonce de l’état d’urgence sanitaire et le confinement obligatoire, les gens n’étaient plus dans des dispositions qui leur permettent de penser aux véhicules. Une situation qui a fortement impacté la fin du mois ».

Deux à trois semaines après, le choc émotionnel du confinement absorbé, les clients ne pensaient plus à l’approvisionnement alimentaire d’urgence, mais plutôt à la manière de gérer leur quotidien vital, a-t-il ajouté.

Covid-19: Aide médicale du Maroc à la Guinée et au Burkina Faso

Le Maroc a envoyé des masques de protection  à la Guinée et au Burkina Faso  pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus, rapporte vendredi la presse marocaine Ainsi, la compagnie marocaine Royal Air Maroc a effectué des vols à Ouagadougou (Burkina Faso)  et à Conakry pour acheminer les masques de protection à ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest, selon des médias électroniques marocains.

Depuis le mois de mars, le Royaume s’est lancé dans la fabrication de masques grand public 100 % marocains. Sous l’impulsion du ministère de l’industrie et grâce aux subventions du fonds spécial d’urgence abondé par l’Etat et par des donations, dix-neuf usines de textile locales se sont reconverties pour produire des unités à partir de matériau non tissé.

Avec 7 millions de masques produits par jour, le Maroc est parvenu à satisfaire la demande locale, et aspire à exporter 50 % de sa production à l’international.

Covid-19: « l’Afrique doit adopter une approche panafricaine » (expert)

Les gouvernements africains doivent adopter une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie du Covid-19 selon un ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est exprimé dans un entretien avec APA.Jeggan Grey-Johnson, responsable de la communication au sein du Projet de suivi et de plaidoyer pour la gouvernance en Afrique (AfriMAP), a déclaré à l’Agence de presse africaine (APA) qu’il est difficile de voir le continent dans son ensemble devenir un épicentre où les infections seraient plus probablement fortement concentrées dans une ou deux de ses régions.

D’où la nécessité pour les gouvernements africains d’élaborer une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie.

Selon l’ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ce n’est pas le Covid-19 en lui-même qui est un problème, mais les conséquences sur d’autres secteurs non liés à la santé, comme le tourisme.

« Il en résultera le chaos, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, un aventurisme militant, des régimes illégitimes, une crise constitutionnelle, un détournement généralisé de fonds d’urgence… pour ces raisons, nos systèmes de santé ne pourront pas faire face », prévient cet expatrié gambien basé en Afrique du Sud.

 Selon lui, les systèmes de santé ne s’effondrent pas seulement en Afrique sous le poids des cas du Covid-19, ce qui rend difficile la capacité du continent à faire face et à gérer la pression croissante. 

 « Par exemple, dans mon pays natal, la Gambie, il n’y a pas de système de santé viable et ailleurs en Afrique, au moins 25% des systèmes de santé sont ruinés. Seuls 20% ont une capacité fonctionnelle en temps normal. L’Afrique du Sud a le meilleur système et même eux ne sont pas prêts. Récemment, une injection d’un demi trillion de rands a été annoncée, des hôpitaux de campagne sont en cours de construction mais le tableau est sombre », souligne-t-il. 

 Les systèmes de santé individuels étant paralysés pour de nombreuses raisons, le Dr Matshidiso Moeti, chef de la Région Afrique de l’OMS, avertit dans une étude récente que seule une stratégie proactive pourrait sauver le continent de la probabilité que le Covd-19 fasse partie de la vie des gens de façon permanente au cours des prochaines années.

 Pour Jeggan Grey-Johnson, « la seule voie de salut est la résolution de cette pandémie, de sorte que nos risques, nos investissements et nos charges soient partagés. Sinon, la résurgence à l’automne (septembre-novembre puis en hiver) sera terrible », prévient-il.

 Alors que de plus en plus de pays africains commencent à assouplir les mesures de confinement adoptées il y a quelques semaines pour endiguer la vague d’infections, ils réalisent à quel point ces restrictions ont été efficaces pour stopper le virus et éviter un scénario dans lequel les crises dans leur secteur de la santé n’auront pas d’effets sur tous les secteurs de l’économie.       

Toutefois, une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) fait des projections pour le moins terrifiantes avec un scénario désespéré dans lequel plus de 1,2 milliard d’Africains seraient infectés si les bonnes mesures ne sont pas prises pour empêcher la maladie de se propager plus loin sur le continent.

L’OMS affiche ses craintes sur l’Afrique

 C’est un chiffre stupéfiant compte tenu des 1,3 milliard d’habitants que compte l’Afrique.

 Il y a quelques jours, l’OMS avait soutenu que nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait faire plus de 190.000 morts en Afrique d’ici an, faisant du continent l’épicentre de la pandémie, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont également émis des avertissements similaires dans un passé récent, mais comment un tel scénario est-il possible dans un continent où la pandémie connaît une évolution lente ?

 Actuellement, avec 60.000 cas confirmés et un peu plus de 2000 décès dus à la pandémie, le continent surprend les observateurs en ne représentant qu’une fraction des trois millions d’infections au Covid-19 à travers le monde.

Depuis que le virus a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en décembre dernier, l’Afrique a surpris plus d’un avec un taux d’infection plus lent que prévu par rapport autres régions du monde

 Selon l’OMS, l’expérience acquise dans la lutte contre les grandes maladies du passé, comme le virus Ebola, en particulier en Afrique de l’Ouest, est considérée comme un facteur important de la lenteur de la transmission sur le continent.

 Mais l’OMS prévient que d’ici la fin de l’année, tout cela pourrait changer, avec une projection de 10 millions de cas confirmés sur le continent.

 Des projections qui soulèvent quelques inquiétudes s’agissant de la capacité de l’Afrique à résister à l’épidémie. Un continent qui serait de facto avec de tels chiffres macabres, le nouvel épicentre de l’épidémie. 

 Mais ce scénario tant redouté peut-il arriver dans les 54 pays du continent? 

Force est de constater que la plupart des pays africains ont des systèmes de santé qui manquent de ressources. Ils sont très peu outillés pour faire face à certaines pandémies comme celles qui se sont produites par le passé comme Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.

Un test négatif au Covid-19 désormais exigé pour sortir ou entrer dans le Grand Abidjan

Un test négatif au Covid-19 est désormais exigé à toute personne désireuse de sortir ou entrer dans le Grand Abidjan, épicentre de la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.Ceux qui sont à l’intérieur peuvent venir à Abidjan « sous réserve d’être un porteur saint parce que le Grand Abidjan est isolé », a dit M. Diomandé, indiquant que pour « rentrer dans le Grand Abidjan, il faut une autorisation et être saint », lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Pour ceux qui veulent se déplacer pour leurs activités, ils doivent prouver qu’ils ne sont pas porteur, de la même manière que ceux qui sont à Abidjan et qui veulent sortir d’Abidjan, il faut qu’ ils prouvent qu’ ils ne sont pas porteurs de la maladie à Coronavirus », a-t-il précisé.  

Le général Vagondo Diomandé a relevé que « les laissez-passer continueront d’être délivrés » mais selon cette nouvelle condition qui est instaurée. « Tous ceux qui demanderont des laissez-passer devront prouver par un test négatif leur état de santé dans le cadre du Covid-19 ».   

« Il faut que cela soit très clair, vous pouvez obtenir des laissez-passer mais à condition que vous fournissez un document de dépistage du Covid-19 », a martelé le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.   

Concernant le Grand Abidjan, toutes les interdictions pour éviter la propagation du Covid-19 continuent d’avoir cours, même si le couvre-feu est assoupli, a-t-il poursuivi. Les horaires du couvre-feu s’étendent désormais de 23h à 4h du matin, à compter du 8 mai 2020.  

L’intérieur du pays n’a pas connu de nouveaux cas de Covid-19 depuis plus d’une semaine, tu te chose qui a conduit les autorités ivoiriennes à la levée des restrictions sanitaires. Les bars, restaurants, boîtes de nuit et les lieux de spectacles peuvent désormais reprendre leurs activités. 

Covid-19 : l’Etat ivoirien insiste sur les mesures barrières lors des cultes

Les mesures barrières visant à casser la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire, restent en vigueur dans les lieux de culte et autres, suite à l’extension des rassemblements de personnes à l’intérieur du pays, de 50 à 200 au maximum, selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile , Vagondo Diomandé.Vu l’absence de nouveaux cas de Covid-19 à l’intérieur du pays depuis plus d’une semaine, les autorités ivoiriennes y ont élargi les rassemblements de personnes. La limitation du nombre de personnes qui peuvent désormais se rassembler est de 200 personnes au maximum.   

« Je voudrais que les responsables des cultes puissent s’en inspirer pour conduire leur office parce que je ne pourrais pas dire ici à la place d’un imam ou d’un prêtre ce qu’il y a lieu de faire », a dit le général Vagondo Diomandé , lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Non seulement le nombre de personnes autorisées à se rassembler ne doit pas dépasser 200, mais il y a la mesure de distanciation sociale à respecter », a-t-il fait savoir, insistant qu’il faut qu’entre chaque individu, il y ait un minimum d’un mètre, l’organisation étant laissée à l’appréciation des exploitants des cultes.  

Dans un message à la nation le chef de l’Etat a déclaré jeudi qu’à l’intérieur du pays les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes. Toutefois, les mesures de distanciation physique et de protection devront être scrupuleusement respectées. 

Concernant le Grand Abidjan les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur, a-t-il souligné.  

Le port du masque dans le Grand Abidjan,  rendu obligatoire, fait l’objet d’un contrôle systématique dans les lieux publics, notamment les marchés et centres commerciaux ainsi que les véhicules de transports en commun terrestres et fluvio-lagunaires, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.  

Covid-19 : le président Sud-africain gracie 19.000 prisonniers

Quelque 19.000 prisonniers sud-africains seront graciés dans le cadre des efforts déployés par le pays pour décongestionner les prisons surpeuplées pendant la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président Cyril Ramaphosa.

 Les personnes libérées sur parole seront toutefois des prisonniers à faible risque qui purgent les cinq dernières années de leur peine, a déclaré le président.

 La libération conditionnelle exclut les détenus condamnés à la prison à vie ou purgeant des peines pour des crimes graves à caractères sexuels, meurtre et tentative de meurtre, la violence sexiste et la maltraitance des enfants.

 Les détenus libérés doivent purger le reste de leur peine dans le cadre de ce que l’on appelle le programme de correction communautaire.

 « Le président a pris cette mesure en réponse à un appel des Nations unies à tous les pays pour réduire les populations carcérales afin que des conditions de distanciation sociale et d’auto-isolement puissent être observées pendant cette période », a déclaré la présidence.

 L’Afrique du Sud a une population carcérale de 155 000 personnes, mais 172 prisonniers et leurs gardiens auraient été testés positifs pour le coronavirus.

 Aucun des prisonniers touchés n’est cependant mort de la maladie, qui a tué 161 Sud-Africains sur 8 232 cas confirmés de la maladie à la date de vendredi.

Malawi: la Cour suprême déboute le président Mutharika

La Cour suprême du Malawi a rejeté vendredi l’appel du président Peter Mutharika et de la commission électorale du pays contre une décision antérieure annulant le résultat des élections présidentielles de l’année dernière qui avait donné la victoire à Mutharika.

Le tribunal supérieur a confirmé un jugement de la Cour constitutionnelle du 3 février qui avait constaté des irrégularités généralisées de la part de la Commission électorale du Malawi (MEC) dans le déroulement des dernières élections présidentielles tenues en mai 2019 et avait déclaré nul le résultat des élections.

 Le tribunal inférieur avait ordonné la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours.

 Mutharika et la MEC ont cependant fait appel de cette décision devant la Cour suprême, arguant que la juridiction inférieure avait commis une erreur dans sa décision.

 La décision de la cour de vendredi signifie que le pays devra procéder à une nouvelle élection présidentielle prévue pour le 2 juillet.

Covid-19 : les ports namibiens ouverts aux voisins enclavés – (président)

La Namibie maintiendra ses ports ouverts au commerce international afin d’aider ses voisins à poursuivre leurs échanges commerciaux malgré les mesures de restrictions imposées dans la plus part des pays à cause de la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président Hage Geingob.Dans un discours prononcé devant les chefs d’État et de gouvernement des pays voisins d’Afrique australe, M. Geingob a déclaré que la pandémie de Covid-19 a mis en évidence « l’interdépendance et l’interconnexion qui existent entre nous en tant que voisins ».

 « La Namibie gardera ses ports ouverts afin de faciliter la circulation des marchandises vers les voisins enclavés et au-delà », a-t-il déclaré lors d’une réunion par visioconférence convoquée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa en sa qualité de président de l’Union africaine.

La réunion a été organisée pour discuter des interventions de l’UA afin d’aider les États membres à faire face à la pandémie de Covid-19.

La Namibie dispose de deux ports qui traitent les importations et les exportations de marchandises et qui desservent l’industrie de la pêche.

 Le seul port en eau profonde est celui de Walvis Bay dans la région d’Erongo, tandis que l’autre port est celui de Luderitz dans la région de Karas.

 Le port de Walvis Bay est situé sur la côte ouest de l’Afrique et offre une voie de transit plus facile et beaucoup plus rapide entre l’Afrique australe, l’Europe et les Amériques.

 Le port de Lüderitz est situé sur la côte sud de la Namibie et dessert le sud de la Namibie tout en donnant accès aux marchés du Cap Nord de l’Afrique du Sud.

CovId-19: l’UA intensifie la lutte contre la pandémie- (Ramaphosa)

L’Union africaine a jusqu’à présent recueilli plus de 60 millions de dollars pour intensifier ses efforts dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’UA et président sud-africain Cyril Ramaphosa.S’adressant à ses homologues des pays d’Afrique australe, M. Ramaphosa a déclaré que la majeure partie des fonds servirait à soutenir les interventions des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

 « À ce jour, nous avons réussi à lever 25 millions de dollars pour le Fonds de réponse et 36,5 millions de dollars supplémentaires pour les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a révélé M. Ramaphosa lors de la réunion virtuelle organisée avec les chefs d’État et de gouvernement des pays voisins tels que le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe.

 Il a déclaré que cinq envoyés spéciaux Covid-19 de l’UA récemment nommés assurent le suivi des promesses déjà faites ainsi que la mobilisation d’un soutien international supplémentaire et font campagne pour une participation internationale à l’intervention économique de l’UA dans le cadre du Covid-19.

 Les cinq envoyés sont Ngozi Okonjo-Iweala du Nigeria, Donald Kaberuka du Rwanda, Tidjane Thiam de Cote d’Ivoire, Trevor Manuel d’Afrique du Sud et Benkhalfa Abderrahmane d’Algérie.

 Selon le président de l’UA, la réponse à l’appel à l’aide internationale lancé par l’organisation continentale a été généralement positive, les différents partenaires ayant pris des engagements, proposé des mesures d’allégement de la dette et apporté un soutien concret sous forme de fournitures médicales.

 « Alors que la Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) ont soutenu une suspension de la dette pendant 9 mois, nous pensons que, étant donné l’ampleur des dégâts anticipés, nous aurons besoin d’une suspension de la dette pendant deux ans », a-t-il déclaré.

 Notant que l’un des plus grands défis auxquels le continent est confronté est l’accès aux équipements de protection personnelle, le président de l’UA a déclaré avoir nommé l’homme d’affaires zimbabwéen Strive Masiyiwa « pour aider aux efforts visant à trouver des équipements de protection personnelle pour la région et le continent ».

 « J’ai également pris contact avec les dirigeants de divers pays, tels que Cuba, la Chine, la Russie, la France, le Canada et les États-Unis pour demander un soutien pour le continent ».

 La réunion virtuelle a eu lieu alors que le CDC Afrique a annoncé qu’à la date de vendredi, l’Afrique avait enregistré 54 027 cas de coronavirus, avec 2 074 décès et 18 636 guéris.

 Plus de 8.800 soit 16% de ces cas ont été enregistrés en Afrique australe, qui se classe au troisième rang des régions du continent les plus touchées l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.

Maroc/Covid-19 : Lancement d’une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre

Une plateforme de communication entre citoyens et forces de l’ordre a été lancée pat la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avec pour objectifs de signaler les comportements et faits qui transgressent les mesures de l’état d’urgence sanitaire, en vigueur au Maroc depuis le 20 mars dernier.Cette plateforme intervient dans le cadre des efforts de la DGSN dans la mise en place de mécanismes interactifs visant à instaurer une communication instantanée avec les citoyens et à faire participer les internautes dans l’effort national de lutte contre la propagation de la pandémie de nouveau coronavirus.

Conçue et programmée par des experts et ingénieurs relevant de la DGSN, cette plateforme repose sur la collecte automatisée de données fournies par les citoyens sur des cas de transgression et les transmet instantanément et 24h/24 aux salles de commandes et de coordination qui les exploitent à leur tour, pour orienter les patrouilles et unités chargées sur le terrain de veiller à l’application des mesures de confinement sanitaire.

A l’instar des critères de sécurité et de transparence utilisés pour surveiller les déplacements exceptionnels des citoyens, un intérêt particulier a été porté, au niveau de ce portail, à la protection et au respect des données personnelles des utilisateurs.

Le lancement de cette plateforme intervient après les résultats positifs réalisés suite à l’utilisation de l’application de surveillance des déplacements exceptionnels des citoyens, qui mise sur la collaboration sérieuse et positive des internautes avec les services de sûreté.

Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait trois morts sur l’autoroute du Nord (Pompiers)

Une collision entre un véhicule de type particulier et un camion a fait cinq victimes dont trois décès «certains» vendredi sur l’autoroute du Nord, voie Sud PK 142, a appris APA de source sécuritaire. Dans une note d’information, le  Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a été alerté aux environs de 08h 11 mn ( Heure locale et Gmt) pour secourir les victimes de cet accident, a indiqué qu’il s’agit d’un véhicule de particulier qui a quitté sa voie et percuté un camion qui venait dans le sens opposé.

Selon l’Office de la sécurité routière (OSER), 95% des accidents de la circulation qui surviennent en Côte d’Ivoire sont dus à des facteurs humains. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

Marocains bloqués à l’étranger et scénarios de déconfinement en couverture des journaux marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la question des Marocains toujours bloqués à l’étranger et les scénarios de déconfinement progressif.+L’Économiste+, qui revient sur la situation des Marocains toujours bloqués à l’étranger, fait observer que le sujet n’a pas enregistré de développement en dépit d’engagement de mobilisation pris par le gouvernement.

« Derrière la posture officielle, il y a sans doute des considérations exclusivement sanitaires par rapport à des décisions qui s’inscrivent en droite ligne de la fermeture du ciel. C’est-à-dire traquer le moindre risque d’amplification de la pandémie », explique le quotidien.

Pour lui, le Maroc, qui a été extrêmement réactif sur plusieurs cases de la gestion du Covid-19, n’a démissionné ni politiquement ni moralement. Mais cela ne suffit pas à rassurer les victimes et leurs familles.

+Aujourd’hui le Maroc+ prévient, pour sa part, que la bataille est loin d’être gagnée face à cette pandémie même si les chiffres ont tendance à se stabiliser concernant sa propagation au Maroc et dans le monde

La question du déconfinement commence à se poser au-delà du 20 mai prochain, écrit la publication, relevant que cette opération est une tâche bien moins facile que le confinement lui-même.

Il est difficile de savoir comment ce nouveau virus va se comporter dans le futur, souligne le journal, indiquant qu’il va falloir une stratégie en bonne et due forme, afin d’éviter tout scénario-catastrophe durant les semaines à venir.

« Pour sortir du confinement, il faut que nous soyons prêts et préparés à tous les niveaux », soutient +Assahra Al Maghribia+, qui appelle les citoyens à capitaliser sur les différentes expériences des autres pays.

« Ce virus a réussi à éduquer les gens diraient certains! » souligne-t-il, relevant que cette pandémie a changé beaucoup de choses dans nos modes de vie. Si nous vainquons le Coronavirus dans un round, il en reste deux autres, prévient-il, expliquant que le deuxième est synonyme de déconfinement progressif, tandis que le 3ème consiste en une reprise prudente de la cadence.

Sur le même sujet, +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le Comité de veille économique vient d’achever le plan de déconfinement qui sera présenté, le 18 mai, par le Chef du gouvernement aux Parlementaires, soit deux jours avant la levée de l’état d’urgence sanitaire. Ce plan comprend plusieurs points qui dépendent de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume.

En effet, le déconfinement se fera de façon progressive en fonction du recul de l’indice de contamination. La première phase de l’opération de déconfinement concernera, en premier lieu, des régions qui enregistrent un taux très faible de contamination.

eSwatini: une application mobile pour les secours en cas de catastrophe

L’Agence nationale de gestion des catastrophes d’eSwatini a lancé, ce vendredi, une application mobile qui permet aux Swatis de tracer leurs parents et amis dans les zones sinistrées et d’afficher les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus en cours.L’agence a déclaré dans un communiqué que l’application PHEPHA fournit des informations sur la préparation aux catastrophes et que la plateforme est « conçue pour aider à fournir des services d’urgence au public dans le besoin et dispose également d’une ligne gratuite 24 heures sur 24, le 112, disponible pour les appels sur tous les opérateurs de téléphonie mobile ».

« Nous vous présentons l’appli PHEPHA qui est une plate-forme mobile d’alerte aux catastrophes qui fournit des informations sur la préparation aux catastrophes, la cartographie des incidents par le système d’information géographique, des nouvelles pertinentes sur les catastrophes et les risques…», a déclaré l’agence.

La plateforme permet de signaler les incidents en temps réel et alerte sur les dangers et les incidents de catastrophes, y compris les incidents vérifiés, ainsi que la localisation et le rayon des zones touchées.

Elle fournit aussi des informations sur les installations de secours comme les centres de santé, les postes de police et les écoles.

Le Covid-19 au premier plan dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’actualité liée au coronavirus avec notamment la reprise probable des enseignements dans les écoles et universités et la controverse sur le retour des expatriés emportés par le virus.Avec la réouverture des classes prévue le 2 juin prochain, Sud Quotidien estime que le Sénégal est « à l’épreuve du virus ». En effet, ce journal fait constater que « l’hivernage approche à grands pas dans certaines régions (surtout du sud) où prolifèrent les abris provisoires ». Partant de là, il en déduit que « les conditions de reprise (des cours) ne génèrent (pas la) sérénité » chez les syndicalistes et les parents d’élèves.

C’est pourquoi, les enseignants émettent des « réserves » dans L’AS. Dans les colonnes de ce quotidien, Abdoulaye Ndoye, le Secrétaire Général du Cusems (Cadre unitaire des syndicats d’enseignants) soutient que « le sauvetage des vies humaines prime sur (celui) de l’année scolaire » là où le Secrétaire Général du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal), Saourou Sène estime que « cela va être compliqué de vivre avec la pandémie à l’école ».

Même son de cloche du côté du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dont le Secrétaire Général, Malick Fall déclare que « ce qui est important aujourd’hui, c’est de faire en sorte que la maladie soit endiguée. Toute notre énergie, nous devons la concentrer (dans cette bataille). Une fois que cela est fait, les enseignants sont prêts à consentir tous les sacrifices ».

En tout cas, L’Observateur se fait l’écho du « nouveau calendrier des examens ». A en croire ce journal, celui du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et de l’entrée en 6e devrait être organisé « les 26 et 27 juillet 2020 », le baccalauréat « devrait se tenir à partir du 3 août » et le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) « est prévu pour le 17 août 2020 ».

Pendant ce temps, EnQuête fait savoir que « de plus en plus, des enfants sont contaminés. Ils sont une cinquantaine à avoir été infectés ». Parmi eux, il y a « des bébés et des talibés (élèves coraniques qui mendient dans les rues en Afrique de l’ouest) », précise Vox Populi. D’après ce journal, c’est « un aveu d’échec » pour le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants qui reconnaît que « les résultats obtenus sont bien en deçà des objectifs fixés ».

Pour sa part, Le Soleil informe que « les parents des émigrés (sénégalais) décédés du Covid-19 devront se résigner à enterrer leurs proches à l’étranger. (La Chambre administrative de) la Cour suprême a rejeté la requête introduite par le Collectif de la diaspora pour le rapatriement des corps ».

Vent debout contre cette décision dépourvue de « caractère scientifique », les requérants annoncent dans Sud Quotidien « une saisine du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (Onu) ».

De l’avis de Me Assane Dioma Ndiaye, l’un des avocats dudit collectif cité par ce journal, « c’est une atteinte à une liberté fondamentale », pendant que Mame Diarra Fam, la députée de la diaspora, note « une situation inquiétante ».

De son côté, EnQuête souligne que les « paysans (sont) angoissés » par la perspective d’une campagne agricole au temps du coronavirus. Poursuivant, ce quotidien rapporte que « les greniers (sont) vides mais les premiers acteurs concernés ne sont pas prêts (avec) l’absence de revenus et l’obtention incertaine de semences ». Toutefois, indique EnQuête, le président de la République Macky Sall prévoit une enveloppe de « 60 milliards F CFA » pour la campagne agricole 2020-2021.

Afrique du Sud: South African Airways sauvée de la liquidation (ministre)

Le gouvernement sud-africain a exclu toute tentative liquidation de la compagnie aérienne nationale South African Airways.Après plusieurs mois de tergiversations sur la conduite à tenir face à la situation financière désastreuse de la South African Airways, le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a déclaré que le gouvernement ne voulait pas « une vente au feu » des actifs du transporteur en difficulté, ni la liquidation ».

A cet égard, Gordhan a déclaré devant une commission parlementaire que le gouvernement était en pourparlers avec les spécialistes du sauvetage en charge de la SAA, sur la meilleure façon de relancer la compagnie aérienne d’Etat qui a signé une forme de protection contre la faillite en décembre.

Le ministre a admis que l’intention de l’équipe de professionnels dans sa forme actuelle était de liquider la compagnie aérienne mais « à notre avis, cela ne servira pas l’objectif initial que nous nous étions fixés pour le processus de sauvetage des entreprises », a déclaré Gordhan.

Selon le ministre, le gouvernement ne voulait pas ranger la SAA aux oubliettes mais plutôt la restructurer pour en faire une nouvelle compagnie aérienne.

« Nous tenons à indiquer qu’il ne devrait pas y avoir de vente au feu d’actifs importants de la SAA, ni de mouvement vers la liquidation alors qu’en fait il existe de nombreuses alternatives qui peuvent être envisagées » pour sauver la société de transport aérien », a-t-il ajouté.

Gordhan a reconnu que divers groupes de pression, comme les syndicats, n’étaient pas satisfaits de l’idée de liquider le transporteur national.

Pour cette raison, les syndicats ont appelé le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) à plaider auprès du gouvernement pour qu’il sauve la SAA de la liquidation comme prévu par ses dirigeants actuels, a conclu le ministre.