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Société : le Balai Citoyen porte plainte contre Dr Ousmane Kaba

Lors d'une conférence de presse animée hier, le mouvement a annoncé, à travers son avocat,  avoir porté plainte contre le…

Lors d’une conférence de presse animée hier, le mouvement a annoncé, à travers son avocat,  avoir porté plainte contre le président du PADES pour propos ethnocentriques et propagandistes.

D’entrée, Me Salifou Béavogui, avocat de CBC a rappelé l’importance de la paix. « Nous avons besoin de la paix, aucune nation ne peut se construire dans le désordre. La paix ce n’est pas un vain mot  c’est un comportement. Chaque guinéen doit avoir un langage constructif, s’éloigner des propos régionalistes, des attitudes propagandistes de nature à saper l’unité nationale, de nature à opposer à travers des propos les uns contre les autres ».

Le  31 juillet dernier, l’honorable Ousmane Kaba, répondant aux questions d’un journaliste d’une radio privée à Kankan, aurait, selon maître Beavogui, tenue des propos qui dit-il vont à l’encontre de l’unité nationale.

À en croire l’avocat du Balai Citoyen, ces propos ont été transcris sur CD et sur support mais également sous forme de document, afin de servir de preuves contre l’accusé.

« … Et même le général Sékouba Konaté doit être associé puisqu’ il a été celui qui a donné le pouvoir au mandingue car les autres aussi voulaient le pouvoir… ». C’est surtout ce passage qui demande un peu plus d’éclaircissement affirme l’avocat du balai citoyen avant de préciser que  c’est une déclaration profonde qui  est mise à l’analyse de tous les guinéens.

C’est pourquoi rajoute-t-il  que « la Cellule Balai Citoyen a saisi le procureur général et  le procureur de la République près du tribunal de première instance de Dixinn, une saisine simultané. A la suite de ces saisines, j’ai été constitué en tant qu’ONG pour assurer leur défense que j’entends assumer conformément à la loi. » a-t-il annoncé avant d’ajouter que cette saisine est basée sur «  l’article 4 de loi fondamentale qui  renvoi directement aux articles 313, 314 et 533 du code pénal sur la discrimination, des propos régionalistes, ethnocentriques  et les opinons  données en discrédit. Toutes ces attitudes, tous ces comportements, sont regroupés dans ces dispositions… »

Parlant de l’immunité parlementaire du député, l’avocat soutien que dans ce cas précis, « l’auteur des propos ne peut bénéficier de l’immunité parlementaire, dès lors que les propos  ont été tenus moins de 10 jours, c’est-à-dire le 31 juillet 2018 renouvelable d’ailleurs une fois  conformément à l’article 63 du code de procédure pénal. Donc nous estimons qu’on n’aura même pas besoin de la levée de l’immunité parlementaire parce que nous sommes en flagrant délit.  Les propos tenus sont encore vivaces, existants, écoutables et rattrapables à chaud», conclut-il.

Il faut rappeler que la cellule Balai citoyen n’est pas à sa première. La cellule avait, à un moment donné porté plainte contre des communicants de certains partis politiques. Certains d’entre eux ont été jugés et condamnés avec sursis et d’autres sont entrain de purger leur peine en prison.