Le géant endormi de Simandou se réveille. Dans une mise à jour trimestrielle, la coentreprise SimFer — regroupant l’État guinéen, Rio Tinto et le consortium CIOH dirigé par Chinalco — annonce une avancée décisive : la première expédition de minerai de fer est programmée autour de novembre 2025, plusieurs mois avant les prévisions initiales.
Cette accélération spectaculaire couronne des mois d’efforts intenses, menés malgré une saison des pluies difficile et un drame humain. En août, un collègue a perdu la vie sur le site minier, rappelant la dangerosité du chantier.
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Infrastructures et sécurité : des étapes clés
La progression la plus symbolique concerne les 72 kilomètres de voie ferrée reliant la mine à la jonction du TransGuinéen à Kérouané. Cette artère vitale traverse des reliefs complexes et représentait l’un des défis techniques majeurs du projet.
Au port de WCS, les travaux avancent rapidement. La passerelle d’accès au quai des Vaisseaux de Transbordement (TSV) est prête pour l’installation des convoyeurs. Les autres infrastructures minières sortent également de terre selon le calendrier prévu.
Chris Aitchison, Directeur Général de SimFer, souligne l’importance de la sécurité : « La perte de notre collègue en août nous rappelle pourquoi la sécurité reste la priorité. Nous voulons garantir un environnement de travail sûr et permettre à chacun de rentrer sain et sauf chez soi. »
Après la première expédition de novembre 2025, SimFer entamera une phase de montée en puissance sur 30 mois pour atteindre sa pleine capacité de production. Le minerai circulera via le port de WCS en attendant l’achèvement définitif du port dédié.
Ce projet, qualifié de « chantier du siècle » en Afrique de l’Ouest, commence à tenir ses promesses. Il pourrait transformer la Guinée en acteur majeur du marché mondial du fer et redessiner durablement les infrastructures et l’économie du pays. Simandou n’est plus un rêve : c’est une réalité en train de naître.
