Une cour présidée par Seydou Keita dans un procès contre un membre du FNDC aussi déterminé que Oumar Sylla dit Foniké Menguè ne pouvait rendre qu’une décision inique.
Seydou Keita n’est pas un magistrat, c’est un militant politique. C’est son militantisme qui lui vaut sa fonction de premier président de la Cour d’appel de Conakry. Il fait partie des magistrats qui représentent le visage le plus hideux de la justice guinéenne. Il a activement contribué à un autre scandale judiciaire : la condamnation sans preuves du jeune Boubacar Diallo dit Grenade. Il ne fallait donc pas s’attendre que Oumar Sylla dit Foniké Menguè s’en sorte.
L’avocat général, un certain Mohamed Kaba, avait requis injustement deux ans d’emprisonnement contre lui. Mais pour aller plus loin dans l’injustice, la Cour de Seydou Keita a prononcé une condamnation de trois ans. Mais ce que les Seydou Keita, Djenabou Donghol Diallo, Sidy Souleymane Ndiaye, Mamady Diawara, MBallou Keita, Souleymane Bah et autres magistrats militants oublient, c’est qu’ils seront eux-mêmes jugés tôt ou tard. En attendant, ils peuvent continuer à souiller leur robe de magistrat et piétiner leur serment.
Oumar Sylla dit Foniké Mènguè n’a commis aucune infraction. Il est tout simple victime de sa farouche opposition au troisième mandat inconstitutionnel d’Alpha Condé.
Les magistrats qui l’accompagnent dans cette entreprise satanique de confiscation de la démocratie et des libertés individuelles sont tous connus. La seule préoccupation de ces magistrats, c’est d’être maintenus à leurs postes. Même s’il faut pour cette raison rendre des décisions injustes pour faire plaisir à dictateur nonagénaire. Ils doivent comprendre cependant que la Guinée ne continuera pas à être ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire un pays d’anti-valeurs.
Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC