Le 4 août 2025, le président Mamadi Doumbouya a signé un décret mettant fin à la concession minière de Guinea Alumina Corporation (GAC), une filiale émiratie. Le gouvernement reproche à l’entreprise de ne pas avoir respecté ses engagements prévus dans le Code minier guinéen. La concession passe désormais entre les mains de Nimba Mining Company (NMC), une société publique lancée quatre jours plus tôt.
Le 8 août, le Premier ministre Bah Oury a expliqué ce choix sur les ondes de RFI. Il reproche à GAC d’avoir échoué à construire, depuis près de vingt ans, la raffinerie d’alumine prévue dans sa convention. « Les anciens gouvernements ont été trop tolérants. Depuis septembre 2021, nous avons choisi la transformation locale de nos ressources. Toute entreprise qui ne respecte pas ses engagements sera sanctionnée », a-t-il martelé.
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Un message fort aux investisseurs
Face aux critiques sur l’impact de cette décision, notamment en matière d’attractivité économique, le Premier ministre rassure : « Les investisseurs sérieux et crédibles n’ont rien à craindre. La loi est claire. » Il prévient toutefois que d’autres sociétés minières pourraient perdre leurs droits si elles ne respectent pas les termes contractuels.
3 000 emplois menacés : l’État promet une reprise rapide
Concernant les 3 000 emplois locaux, Bah Oury renvoie la responsabilité à GAC. « En vingt ans, ils auraient pu construire la raffinerie s’ils étaient engagés. »
Il promet que Nimba Mining assurera la reprise des activités et préservera les emplois. Le gouvernement entend respecter l’objectif initial : transformer la bauxite sur place et garantir des retombées locales concrètes.
