Le comité de suivi du dialogue politique inter-guinéen s’est retrouvé le vendredi 6 Avril 2018 à Conakry. Ce pour relancer les débats sur les accords du 12 octobre 2016 signés entre la mouvance présidentielle et l’opposition sous l’œil vigilant de la communauté internationale. Au sortir de la salle, le député de l’Ufdg, membre de l’opposition, s’est réjouit du redémarrage des travaux du comité.
«La réunion d’aujourd’hui a été une rencontre de cadrage. Les différents blocs politiques ont tous réitéré leur engagement à aller dans le sens de la mise en œuvre des conclusions du communiqué final de la rencontre des différents acteurs politiques et le président de la République Alpha Condé. Dans la salle, la mouvance présidentielle s’est déclarée prête pour la mise en œuvre des accords politiques. L’alliance républicaine de l’UFR est aussi revenue au niveau du comité de suivi, qu’il faut féliciter de passage. Car, tout cela nous permet d’avoir un dialogue beaucoup plus inclusif….», a fait savoir Honorable Cellou Balde.
« L’opposition républicaine est disposée à aller dans le cadre de la mise en œuvre des accords politiques. Dans le même sillage, le président du comité de suivi du dialogue inter guinéen, le ministre Bouréma Condé a souhaité que les sessions soient davantage rapprochées par rapport aux sessions précédentes« , s’est il réjouit.
Pour le président du groupe parlementaire, RPG Arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara, cette relance du dialogue s’inscrit dans le cadre du parachèvement de ce que le comité de suivi a commencé depuis 2016 et de l’évacuation du différend électoral né du scrutin communal du 4 février dernier. Un différend qui porte sur 6 communes urbaines et 6 communes rurales
«Aujourd’hui, on a discuté de la méthodologie du travail. Chaque bord politique et les observateurs ont fait des propositions de travail. Ce qui doit être fait à l’assemblée nationale sera fait et ce qui doit être fait par les différents comités et sous Commission du comité de suivi sera fait. À partir de mardi, nous allons nous retrouver encore pour rentrer dans le vif du travail.»
La société civile prend part aux différentes rencontres en tant qu’ observateur. C’est pourquoi, Dansa Kourouma s’est réjouit de la « sérénité du débat» avant d’inviter les parties prenantes d’aller jusqu’au bout .
«Ce sont des acteurs politiques qui ont tiré les enseignements des différentes crises qui se sont profondément résolus à dialoguer, cette fois-ci, sincèrement et afin de trouver les solutions aux problèmes politiques qui sont posés sur la table. Nous avons écouté tour à tour la mouvance, l’opposition et l’UFR qui ont réaffirmé la volonté de discuter dans une ambiance détendue et à mettre au dessus des problèmes personnels l’intérêt des citoyens guinéens et à trouver les solutions très rapidement. Nous les avons encouragé à matérialiser en acte concret les intentions formulées parce qu’il ne s’agit pas de s’engager, il faut aller jusqu’au bout .» a interpellé cet acteur de la société civile guinéenne.
Pour Bourema Condé, ministre de l’Administration du territoire et président du comité de suivi « tout est prioritaire, mais le contentieux électoral né du scrutin du 04 février occupe la première place ».
Il faut rappeler que c’est suite à la rencontre entre le chef de l’Etat Alpha Condé et le chef de file d’opposition, Cellou Dalein Diallo, qu’il a été décidé que les travaux du comité de suivi du dialogue politique inter guinéen soient relancés pour permettre de discuter de la mise en œuvre des questions relatives au contentieux électoral, et l’application de l’accord politique du 12 octobre 2016.