Le centre de secours et incendie de la commune de Ratoma (Conakry) est situé au quartier Nongo plus précisément derrière le grand stade du même nom. Contrairement aux années précédentes ou l’équipe était basée au quartier Kaporo rail dans un immeuble r+1 (actuellement occupé par l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT), l’équipe de sapeurs-pompiers de Ratoma est logé dans des magasins de fortune des particuliers à côté d’un petit.
A en croire le commandant du centre, Mohamed Camara que nous avons rencontré ce mercredi matin, son équipe est en attente de la fin de réalisation d’une caserne offerte par l’Union Européenne : «…Si vous nous voyez ici, c’est l’union européenne qui a demandé à l’Etat de trouver un terrain pour construire un siège pour nous. C’est pourquoi nous sommes venus ici, à coté de notre terrain pour ne pas rester ailleurs car Ratoma est au centre de Conakry et ne peut pas rester sans sapeur pompiers. C’est ce qui nous a poussé à venir ici prendre les magasins des particuliers mais qui sont payés par notre département en attendant la construction de notre caserne, sinon, cet emplacement n’est pas du tout adéquat…Les travaux ont déjà débuté et dans 7 à 8 moi, nous aurons la clef de notre caserne. En attendant cela, nous sommes là en alerte et en attente de la population… »
En terme d’équipements, les sapeurs-pompiers de la commune de Ratoma manquent presque de tout. Pour un nombre de 196 agents, il n’y a que deux camions de secours et une ambulance.
Parlant de difficultés, le Commandant Mohamed Camara évoque la mauvaise compréhension de la population faisant allusion au retard qu’accusent les sapeurs-pompiers lorsqu’il y a incendies. « La population se fâche parce qu’elle ne maitrise pas notre domaine. Les pompiers ne viennent pas en retard, c’est l’information que nous n’avons pas à temps en plus de l’embouteillage. Sinon, nous ne venons pas en retard et nous venons toujours avec un camion plein d’eau et nous faisons notre mieux… ».
Au niveau des besoins, le commandant du centre de secours et incendie de Ratoma est clair : «Nos besoins sont énormes. Nous avons besoin des camions à échelle surtout qu’il y a maintenant des immeubles de grande hauteur qui poussent un peu partout dans la capitale, des ambulances et des matériaux de protection. Heureusement que nous travaillons en synergie d’action avec les autres centres de la capitale en cas de trois (3) incendies à la fois, nous faisons appel aux autres communes pour venir au secours… ».
Par ailleurs, le Commandant Mohamed Camara invite la population à la passivité et la compréhension. Car, selon lui sa structure est au service des populations.