Présidentielle guinéenne : Ousmane Kaba entre en piste

Le ballet des candidats s'accélère devant les portes de la Cour suprême. À quatre jours de la clôture des dépôts,…

Journal de Conakry

Le ballet des candidats s’accélère devant les portes de la Cour suprême. À quatre jours de la clôture des dépôts, les prétendants à la présidence guinéenne se succèdent pour officialiser leur participation. Ce vendredi, Ousmane Kaba, figure historique de l’opposition, a déposé son dossier, rejoignant une liste qui ne cesse de s’allonger.

L’économiste et ancien ministre a choisi ses mots avec précision. « Cet acte marque une étape importante dans notre engagement commun pour une Guinée unie, juste et prospère », a-t-il déclaré sur ses réseaux sociaux. Le ton est solennel, presque grave. Le leader du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) sait que cette troisième tentative pourrait être la bonne.

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Un vétéran de la scène politique

Ousmane Kaba n’est pas un novice en matière électorale. L’homme a déjà affronté Alpha Condé lors des présidentielles de 2010 et 2015. Ces expériences passées semblent avoir affûté sa détermination. « Je mesure pleinement la responsabilité qui m’incombe », a-t-il assuré, promettant de servir le peuple « avec honnêteté, courage et détermination ».

Son dépôt de candidature intervient dans un contexte particulier. La Guinée tente de tourner la page de la transition militaire, et les électeurs semblent assoiffés de stabilité. Kaba mise sur son image d’économiste expérimenté pour convaincre un pays en quête de développement.

Une mobilisation en crescendo

La Cour suprême vit ces jours-ci au rythme des arrivées successives. Avant Kaba, Lansana Kouyaté (PEDN) et Ben Youssouf Keita (NFD) avaient déjà franchi le pas. Chaque candidat apporte son style, ses soutiens, sa vision. Mais tous partagent la même urgence : respecter l’échéance du 3 novembre.

Le message du candidat du PADES s’est voulu rassembleur. « L’heure est venue de redonner espoir, de bâtir ensemble un avenir meilleur », a-t-il lancé, conscient que la division des oppositions a souvent profité au pouvoir en place.

La présidentielle du 28 décembre s’annonce comme un moment crucial pour l’avenir de la Guinée. Avec chaque nouvelle candidature, le scrutin gagne en intensité. Les prochains jours révéleront si d’autres poids lourds politiques rejoindront la compétition. Une chose est sûre : les Guinéens assistent à la renaissance d’un pluralisme politique que beaucoup croyaient enfoui.

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