Présidentielle en Guinée : le jour où le pays a choisi son avenir

À 7 heures précises, ce dimanche 28 décembre 2025, les portes des bureaux de vote s’ouvrent à travers toute la…

À 7 heures précises, ce dimanche 28 décembre 2025, les portes des bureaux de vote s’ouvrent à travers toute la Guinée. Dans les rues de Conakry comme dans les préfectures de l’intérieur, une même scène se répète : des citoyens font la queue, carte d’électeur à la main, conscients de vivre un moment rare.

Ils sont 6 768 458 électeurs, répartis dans 16 722 centres et 23 662 bureaux de vote, appelés à trancher. Après quatre années de transition, entamées à la suite du coup d’État du 5 septembre 2021 contre Alpha Condé, le pays s’apprête enfin à renouer avec l’ordre constitutionnel.

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Sous haute sécurité, dans un climat globalement calme, les Guinéens votent pour confier les rênes du pays à un président pour les sept prochaines années. La présidentielle en Guinée 2025 entre alors dans sa phase la plus décisive.

 Neuf visages pour un seul fauteuil

Ils sont neuf candidats, aux parcours et aux ambitions contrastés. Parmi eux, Makalé Camara, seule femme en lice, ancienne ministre des Affaires étrangères, mise sur son expérience d’État. Abdoulaye Yéro Baldé, économiste passé par la Banque mondiale, promet une révolution éducative.

Candidat indépendant, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, défend la continuité des réformes engagées depuis 2021. À ses côtés, d’autres profils se démarquent : entrepreneurs, enseignants, technocrates, anciens ministres, tous porteurs d’un projet pour une Guinée qu’ils disent vouloir rassembler.

Sur le terrain, l’engouement est palpable. À Koubia, où plus de 47 000 électeurs sont attendus, l’affluence est notable dès les premières heures. Les files s’allongent, les agents électoraux s’organisent, et le vote se déroule sans heurts.

 Une élection scrutée par tous

Ce scrutin dépasse les frontières guinéennes. La CEDEAO a déployé 120 observateurs, tandis que la société civile, à travers la plateforme Œil du Citoyen, mobilise près de 8 000 observateurs sur l’ensemble du territoire.

Dans plusieurs bureaux, des figures politiques accomplissent leur devoir civique. À Gbessia, Ibrahima Abé Sylla, candidat de la Nouvelle Génération pour la République, salue une organisation « exemplaire » et appelle à la paix. À Lambanyi, le ministre des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté évoque une élection « joyeuse, fraternelle, sans heurts », symbole selon lui de la maturité politique du pays.

Alors que les bureaux fermeront à 18 heures, une certitude demeure : la présidentielle en Guinée 2025 marque un tournant. Dans le silence des isoloirs, ce sont les espoirs, les colères et les rêves d’un peuple qui se sont exprimés. Le verdict des urnes dira désormais quelle trajectoire la Guinée choisira pour écrire la suite de son histoire.

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