Les travailleurs du port autonome de Conakry ne désarment pas. Ce mercredi, par la voix de leur syndicat, ils ont exigé le départ sans délai et sans condition, de la directrice générale du port, de son adjoint et de leur ministre de tutelle qui est celui des transports.
« Deux ou trois personnes ne peuvent pas engager l’Etat. En allant signer ces documents, sans le consentement du conseil d’administration et des acteurs sociaux. La base décide aujourd’hui de demander le départ des deux directrices et du ministre des Transports. Ce mardi, la directrice et son adjointe se sont livrées à un spectacle désolant en s’accusant mutuellement devant les travailleurs en assemblée générale. Cela prouve à suffisance qu’elles ont fait de l’infantilisme administrative et non la maturité administrative », dénonce Cheick Toure, secrétaire général de la délégation syndicale du port autonome de Conakry avant de poursuivre: « Nous avons une marche en perspective à partir du 13 septembre. Tout le secteur maritime se retrouvera à la bourse du travail et va décider du sort de ce pays ».
Cheick Touré appelle la société civile et les politiques à rejoindre les travailleurs du port afin de mener le combat jusqu’à la résiliation du contrat de concession du port autonome de Conakry.
A l’allure où vont les choses, beaucoup d’observateurs estiment que cette crise qui mine le port autonome de Conakry, poumon économique important pour le pays, est loin de connaitre son épilogue. Il est à signaler que depuis le début de cette affaire de vente d’une concession du port autonome de Conakry à une société turque appelée Albayrak, les activités portuaires restent paralysées.