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PAC: le syndicat projette une marche pour demander le départ du Président de la République

Le syndicat des travailleurs du port autonome de Conakry ne désarment pas devant les autorités portuaires et le gouvernement. Contacté…

Le syndicat des travailleurs du port autonome de Conakry ne désarment pas devant les autorités portuaires et le gouvernement.

Contacté ce mardi par une radio locale, le secrétaire général du syndicat du port autonome de Conakry, très remonté a dénoncé les exactions dont les travailleurs du port autonome de Conakry ont subi ce lundi lors d’une rencontre au port.

« Nous avons trouvé des jets de gaz. Nous avons été gazés par les forces de l’ordre à l’intérieur comme à l’extérieur du port jusque dans les bureaux. Il y a même eu des tentatives de viol. Au cours d’un viol sur une fille, un de nos camarades était en train de filmer la scène il a été subitement arrêté et conduit à la gendarmerie. Ils étaient habillés comme des gladiateurs. Le port autonome était transformé en un champ de bataille », a narré Cheick Toure avant de revenir sur une courte conversation qui a eu lieu entre lui et un gendarme « un d’entre eux m’a dit que l’ordre vient du président, c’est lui qui nous a demandé de venir vous mater ».

Selon le camarade, les gendarmes qui sont allés au port, se sont livrés à des scènes horribles. « Ils insultaient les femmes, ils les déshabillaient. C’était le qui vive ».

« C’est ainsi que nous avons saisi le général Mansaré qui  a son tour a saisi le bureau international du travail à Bruxelles ».

Lors d’une sortie médiatique, le ministre de tutelle a déclaré que c’est une partie des travailleurs du port qui n’est pas d’accord avec le contrat. Sans surprise, le camarade syndicaliste rétorque avant d’expliquer que l’emploi des travailleurs du port est en jeu.

« Je m’inscris en faux contre ses propos. Il faut comprendre sa position. C’est un triban de l’opposition d’antan aujourd’hui triban qui est membre du gouvernement, c’est lui qui a bradé les entreprises étatiques d’antan qui n’a aucun état d’âme, il est obligé d’avancer ces arguments. (…). L’ensemble de tous les travailleurs sont d’accord pour le rejet de cette concession parce que dans cette concession qui est presque une vente, le sort des travailleurs n’est pas ressorti dedans car il est écrit que le concessionnaire a la latitude de recruter son propre personnel et de le gérer et le concessionnaire a 82% et la Guinée a 18% des recettes générées par le port autonome. Et leur plan d’investissement n’existe pas et c’est le même concessionnaire qui va encaisser les recettes douanières. Donc non seulement l’avenir des  travailleurs est menacé à travers leur boulot, mais c’est une question de sécurité, de sureté et d’intégrité territoriale. C’est pourquoi ils sont remontés contre le Président et la directrice générale du port ».

Aboubacar Sylla, ministre des Transports s’est aussi exprimé sur l’accord en question. Pour lui, la convention a été signe et elle ira jusqu’au bout.  Le  camarade a aussi réagi en ces termes:

« Ce contrat est nul et de nul effet. Le port autonome a été créé par ordonnance légiféré en 1995 par le gouvernement de l’ancien  président de la République Lansana Conté. Si on doit privatiser de tel  port on doit faire le projet et soumettre à l’assemblée nationale, une chose qui n’est pas encore faite par le gouvernement Kassory ».

Pour finir, Cheick annonce une manifestation grandiose qui est prévu dans les prochains jours.

« Nous sommes en synergie d’action avec la société civile et les couches sociales pour faire une marche de la colère pour demander le départ du Président de la République ».