Conakry (journaldeconakry.com) – Le leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo également chef de file de l’opposition s’est prononcé sur la menace du SLECG d’Aboubacar Soumah d’empêcher l’ouverture des classes fixée au 3 octobre par les autorités. Une menace consécutive à la position tranchée du premier ministre Kassory Fofana qui a déclaré qu’il n’est pas envisageable d’augmenter huit millions sur le salaire des enseignants. Une sortie médiatique qui, aux yeux des syndicalistes, enterre le dialogue pourtant ouvert
Sur la question, Cellou trouve incompréhensible la position du gouvernement. ‘’Ce n’est pas dans les médias il faut le dire, il faut le démontrer, appeler les syndicalistes, discuter pour dire voilà nos problèmes, voilà nos contraintes, vous êtes des guinéens et on trouvera une solution, on peut démontrer que ce n’est pas utile qu’on aille à ce niveau d’augmentation, on peut convaincre des compatriotes’’ a-t-il analysé.
Pour le principal opposant du régime de Conakry, le gouvernement manque de crédibilité. ‘’Vous savez ce gouvernement manque de crédibilité. Des travailleurs qui souffrent vous demande une augmentation de salaire vous dites que c’est impossible ils sont frustrés parce que la crédibilité est un élément important pour un gouvernement, ce syndicat est susceptible de comprendre mais lorsque le camp présidentiel ne fait que s’enrichir, s’octroyer des marchés de gré-à-gré, surfacturés, procéder à des détournements dans l’impunité avec tout le coulage que vous savez, les gens protestent’’ enfonce l’ancien premier ministre sous Conté. ‘’Je pense, poursuit-il, qu’il y a beaucoup d’efforts à faire au niveau de la lutte contre la corruption, la réduction du train de vie de l’Etat et montrer qu’on est en train de faire sécher le coulage qui profite à l’entourage de monsieur Alpha Condé, en ce moment le syndicat peut comprendre tous ces efforts et qu’il reste encore des contraintes qu’on ne peut pas lever à ce stade mais c’est très frustrant de voir beaucoup de guinéens souffrir’’
Malgré tout ce constat amer, le président de l’UFDG privilégie le dialogue. ‘’Ceci dit c’est autour de la table de dialogue qu’il faut aller, il ne s’agit pas d’aller dans la presse, dire que c’est impossible et se narguer par l’intermédiaire de la presse’’ a-t-il conclu chez nos confrères de Sabari FM.