La journée mondiale de lutte contre les mutilations sexuelles était célébrée ce mercredi 6 février, occasion pour tous les acteurs de se mobiliser autour de ce combat.
la commémoration de cette journée a connu la présence de la première dame de la république, de la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, du représentant du système des nations unies, de la chef de mission de l’OIM en Guinée, du représentant du parlement des enfants de guinée mais aussi de l’ensemble des acteurs concerné par ce combat. Cette année les dirigeants du monde à travers une synergie d’action entendent traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines à l’horizon 2030. Les mutilations génitales féminines / excisions sont considérées au niveau international comme une violation des droits des filles et des femmes. Étant donné qu’elles sont souvent pratiquées sur des mineurs, elles constituent aussi une violation des droits de l’enfant. Environ 200 millions de femmes et de filles font aujourd’hui l’objet de cette pratique dangereuse et chaque année près de 4 millions de filles y sont exposées.
La république de guinée est particulièrement affectée par cette pratique traditionnelle néfaste au regard de l’ampleur et du caractère endogène du phénomène (96, 8% selon l’enquête MICS de 2016, en attendant de revoir ce chiffre à la baisse à l’analyse de l’EDS de 2018). Les mutilations génitales féminines, datent d’avant la colonisation, sont réprimées par la loi. Mais la pratique peine a reculé bien que des sanctions aient été mises en place par les autorités du pays. Pour la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance la commémoration de cette journée qui est une volonté de la communauté internationale à travers le ciaf, intervient dans les états comme un puissant moyen de plaidoyer interpellant les décideurs politiques et les leaders communautaires à plus d’engagement et d’actions en faveur de l’abandon des mgf dont la pratique affecte dangereusement la santé et le bien-être de la femme.
Reprenant le message du secrétaire général des nations unies, le coordonnateur du système des nations unies dira que les objectifs de développement durable prônent l’élimination des mgf d’ici 2030. C’est pourquoi, selon, Mohamed Hama Garba, l’onu s’associe aux acteurs mondiaux, régionaux et nationaux pour soutenir les initiatives globales et intégrées visant à la réalisation de cet objectif. La lutte contre les mutilations génitales féminines loge également au cœur des efforts que son institution mène dans le cadre du projet « initiative spotlight », lancé en partenariat avec l’union européenne pour mettre fin à toutes les formes de violences à l’encontre des femmes et des filles précise-t-il.
Pour sa part, la première dame de la république a rappelé qu’il est important que la protection des droits humains des femmes et des filles constitue une préoccupation internationale, régionale et nationale avec l’adoption d’instruments juridiques spécifiques et d’un cadre programmatique approprié. Selon Djènè condé il est aussi une évidence que le défi toujours actuel que pose la pratique des MGF ne saurait être relevé, en plus de la volonté politique, sans une réelle appropriation par les communautés de la stratégie nationale. Pour finir, la première dame de la république, invite toute la communauté nationale et internationale afin qu’elle unisse les forces en vue d’apporter une réponse commune offrant aux femmes et aux filles, une meilleure protection de leurs droits et de leur santé.
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