Mc Freshh s’insurge contre l’insalubrité à Conakry : « La Guinée, ce n’est pas seulement Kaloum ! »

L’autoroute Fidel Castro, censée relier le centre-ville à l’aéroport international, est devenue le symbole d’un abandon criant. Et Bandian Kourouma,…

L’autoroute Fidel Castro, censée relier le centre-ville à l’aéroport international, est devenue le symbole d’un abandon criant. Et Bandian Kourouma, alias Mc Freshh, ne mâche pas ses mots. Sur Facebook, le rappeur guinéen – connu pour son titre Rap Sabar – a dénoncé avec colère l’état d’insalubrité avancée de cet axe stratégique.

« Nous sommes à Dabondy, à un kilomètre de l’aéroport. En Guinée, les ordures peuvent même provoquer des embouteillages », écrit-il avec amertume. « J’ai mal pour mon pays ! Tout le gouvernement passe ici, mais personne ne pense à nettoyer. »

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Une critique qui dépasse le coup de gueule

Le message va bien au-delà d’une simple plainte. Il décrit ce que vivent chaque jour des milliers de Conakrykas : des montagnes de déchets qui bloquent la circulation, l’absence de poubelles adaptées et un sentiment croissant d’abandon.

Mc Freshh propose aussi des solutions. Selon lui, les fonds utilisés pour acheter des voitures aux artistes devraient plutôt financer l’achat de poubelles, pelles et brouettes. Une manière claire de questionner les priorités du gouvernement.

Un problème national, pas seulement urbain

Dans sa conclusion, l’artiste élargit son propos : « Ce pays est très sale. La Guinée, ce n’est pas seulement Kaloum. Réveillons-nous ! » Une phrase qui sonne comme un avertissement.

Car l’insalubrité ne touche pas seulement Conakry. Elle met en danger la santé publique, fragilise la dignité nationale et accentue les inégalités entre quartiers. Les ordures qui s’entassent à Dabondy sont les mêmes que celles qui étouffent Matam ou Matoto.

La jeunesse refuse désormais l’inacceptable

Avec cette publication, Mc Freshh rejoint la voix des citoyens, ONG et collectifs qui réclament depuis longtemps une meilleure gestion des déchets. Mais sa notoriété donne un écho particulier à cette colère.

Dans un pays où la jeunesse peine à se faire entendre, le rappeur ose interpeller directement les autorités. Il nomme les responsabilités, dénonce la mauvaise gouvernance et appelle à une prise de conscience collective.

Reste à voir si ce cri venu de la culture urbaine résonnera enfin dans les hautes sphères politiques.

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