Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC)-Belgique a pris part à une grande marche panafricaine au centre de Bruxelles ce 10 novembre, contre la mal gouvernance et le tripatouillage des constitutions sur le continent africain.
En étroite collaboration avec les associations des ressortissants camerounais, sénégalais, ivoiriens, algériens, maliens, togolais, mauritaniens, etc., les militants du FNDC-Belgique étaient venus pour exprimer haut et fort leur opposition à une nouvelle constitution qui ouvrirait la présidence à vie à Alpha Condé.
La place Patrice Lumumba était le point de ralliement de la marche qui a commencé à 13 heures à Bruxelles. La marche regroupait différentes nationalités africaines qui connaissent des situations politiques similaires à la Guinée, à savoir des dictateurs qui sont au pouvoir depuis des années et qui voudraient y mourir. En ce qui concerne la Guinée, Alpha Condé est à son deuxième et dernier mandat qui s’achève en octobre 2020.
La tension n’a cessé de monter depuis l’appel à la manifestation lancé depuis 14 octobre 2019 par le FNDC, regroupant la coalition des partis d’opposition, de syndicats et d’associations de la société civile. Ce collectif dénonce un projet de révision de la Constitution évoqué par le pouvoir. Il permettrait à Alpha Condé de se présenter fin 2020 pour un troisième mandat alors que la Constitution limite le nombre de mandats à deux consécutifs ou non. Le FNDC, à l’origine des manifestations, a dénombré plus d’une dizaine de morts côté manifestants, plus de 70 blessés par balles et près de 200 arrestations dont les leaders du mouvement qui continuent de croupir en prison.
Pour le cas du Togo, l’un des fils de l’ancien dictateur Gnassingbé Eyadéma, Faure Essozimna Gnassingbé, « élu » président en 2005, en 2010 et 25 avril 2015, se prépare pour un 4e mandat en 2020. Il a succédé à son père, Gnassingbé Eyadema, qui a gouverné le Togo entre 1967 et 2005. Il se dirigerait vers un 4e mandat très contesté par l’opposition togolaise qui par la voix de son chef de file, Jean-Pierre Fabre assurait dans les médias : « Faure Gnassingbé se trompe. On n’acceptera jamais qu’il se représente en 2020 ».
Quant à la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, achève son deuxième mandat, après avoir été élu en 2010 puis réélu en 2015. Là aussi, les tensions politiques sont perceptibles, parce que le président ivoirien a maintenu le suspense sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il disait récemment lors d’une interview à la télévision d’Etat : « Je ferai savoir ma décision en 2020. Je vais prendre ma décision au moment opportun et sur la base de ce que mon parti me dira de faire ».
Source : Guineenews