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Manifestations meurtrières en Guinée: journée « sans homme » mercredi

Les femmes du principal parti d'opposition au président guinéen Alpha Condé ont appelé samedi les hommes à "ne pas sortir"…

Les femmes du principal parti d’opposition au président guinéen Alpha Condé ont appelé samedi les hommes à « ne pas sortir » de chez eux mercredi prochain, pendant qu’elles organiseront une « marche blanche » pour que cessent les violences policières à l’origine de la mort de nombreux manifestants.

« La première condition que l’on demande aux hommes: que personne ne sorte ce jour-là », a déclaré la députée Mariama Tata Bah lors d’un congrès de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

La Guinée est confrontée depuis le début du mois à des manifestations qui ont fait au moins une douzaine de morts, dont certains tombés sous les balles des forces de l’ordre.

Ces manifestations sont liées aux élections locales du 4 février, dont les résultats sont contestés par l’UFDG, à un conflit dans l’enseignement qui dure depuis trois semaines, et à un appel à la grève générale lancé par un puissant syndicat qui avait fait de Conakry une « ville morte » le 26 février. Un jeune homme, tué ce jour-là, par des gendarmes selon l’opposition, doit être enterré lundi.

La députée a insisté: il ne doit y avoir « aucun homme dehors ». Ni militants, ni gendarme, ni policier ou militaire. « Si c’est pour notre sécurité, nous allons l’assurer nous-mêmes », a-t-elle dit.

Quant aux femmes, elles sont invitées à porter des « tenues de couleur blanche, accompagnées de foulards rouges ».

« Il faut que ce gouvernement d’Alpha Condé arrête, il faut que les forces de sécurité cessent, puisque tous ceux qui sont devant eux, ce sont leurs frères, leurs sœurs », a ajouté l’opposante.