Conakry (journaldeconakry.com)– L’inter centrale CNTG-USTG demande la libération immédiate et sans conditions de Cheick Touré secrétaire général du Syndicat du port autonome de Conakry. C’est du moins ce qu’a fait savoir la centrale mère ce vendredi 20 septembre 2018 à Conakry. C’était dans une déclaration qu’elle a rendue publique à la bourse du travail à Kaloum.
Ci-dessous, la déclaration complète de la centrale syndicale.
«L’inter centrale CNTG-USTG constate avec regret la violation flagrante et permanente des droits humains et syndicaux ainsi que les conventions fondamentales de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) ratifiées par la Guinée.
Cette violation se manifeste par : l’obstruction de la liberté d’expression, de manifestations et des droits constitutionnels (interdiction des marches par des forces vives sur toute l’étendue du territoire national) ;
Violation outrageuses et outrancières sur les locaux de la Bourse du Travail se soldant par des bastonnades des leaders syndicaux occasionnant des blessés graves et empêchant la tenue des réunions et autres activités syndicales ;
Lancement des gaz destructeurs d’une toxicité rare sur les responsables syndicaux entrainant différentes effectuions graves comme des dyspnées respiratoires, des troubles respiratoires, des troubles de vision et de mémoire ;
Arrestation dans les communes urbaines de Labé de vingt syndicalistes qui tenaient une réunion à leur siège, ils ont été encerclés et brutalisés en détruisant tous leurs biens (mobiliers de bureau, motos, voitures…) ;
Refus de prendre en compte les revendications des travailleurs ; utilisation pour la répression des syndicalistes des grenades lacrymogènes hautement toxiques non indiquées par les policiers et les gendarmes ;
Signature de convention de concession et autres passations de marchés en violation flagrante de la procédure légale notamment la concession opaque du PAC (Port Autonome de Conakry).
Volonté de nuire aux employés du Port de Conakry en faisant passer le contrat dans la plus grande opacité ; multiplication des violences sur les travailleurs et les travailleuses) à travers la répression jusque dans les locaux de travail ;
Interdiction par les autorités de marches et autres manifestations des forces vives, violant ainsi un de leurs droits élémentaires ; tentative de kidnapping et emprisonnement du secrétaire général de la délégation syndicale du PAC, Cheick Touré.
Pour cette question, l’inetr centrale CNTG-USTG demande au gouvernement de libérer immédiatement Cheick Touré qui est dans la logique de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs.
Vu que le gouvernement n’affiche aucune volonté d’instaurer une vraie démocratie en Guinée, l’inter central CNTG-USTG se retire de tout processus de mise en place d’une quelconque feuille de route du dialogue social.
Face à cette situation, de violation et de violence aveugle de la part de l’autorité, l’inter central syndicale CNTG-USTG appelle à toutes forces vives à se mobiliser pour contrecarrer cette velléité machiavélique du pouvoir à saper la liberté et la démocratie dans notre pays.
Et, invite tous les travailleurs et travailleuses du secteur public, privé, mixte, informel et retraités à se tenir prêt pour une éventuelle action d’envergure afin de rétablir les droits constitutionnels et syndicaux des travailleurs et travailleuses».