Monsieur, après vos élucubrations infondées et inféodées couchées sur ce torchon que vous osez, contre toute déontologie, appeler article, je me fais le devoir en tant que fils du rouge, jaune et vert de vous rappeler à l’ordre et surtout vous inviter à revisiter les fondamentaux du journalisme.
Pas parce que vous ne les maîtrisez pas non ! Parce que vous les avez foulés au sol par choix personnel.
Au fil des ans, vous avez capitalisé de l’expérience, mais votre plume n’arrive pas à trouver la sagesse et la positivité qu’elle devait avoir.
Informer, sensibiliser et éduquer, c’est le créneau d’une plume noble. A ces qualités, on peut rajouter la neutralité. Mais où est-elle votre neutralité ? Je ne sais pas quelle catégorie de lecteurs vous ciblez, mais je sais que vos propos sont mensongers et truffés de stigmates que vous collez à des gens que vous ne connaissez que de la description caricaturale et emplie de haine de vos commanditaires ou devrai-je dire “vos clients”.
M. Soudan, du “ghetto peuhl” dont vous parlez, vous savez quoi ? Le ghetto dans sa compréhension la plus simple est un endroit où une minorité est parquée, donc où des exclus sont mis, alors que Ratoma est un espace où les gens ont acquis les terres à la sueur de leur front. Et pour votre gouverne, les endroits les plus beaux de la capitale guinéenne se retrouvent dans votre “ghetto”.
Maquis aurait mieux concordé à votre idée du ghetto. Une majorité sociale pour éviter le terme ethnie ne peut se retrouver dans le ghetto. Je vous rappelle qu’on parle là de 34% de la population guinéenne.
La Guinée vit une période cruciale de son histoire et les replis identitaires que des mercenaires de la plume entretiennent et dont vous êtes partie intégrante constituent un danger.
La rue contre les urnes, c’est bien de vous, mais un esprit plus neutre aurait titré la rue pour garantir le résultat des urnes. Nul de tous ceux qui vivent les réalités du pays , ses contrastes et ses différences qui sont ses premières ressources n’accorderaient du respect à cet article.
M. Soudan, vous avez choisi de prendre parti dans une situation où une minorité s’est érigée en fossoyeur de l’économie d’un pays et où la proximité au chef de l’Etat est une garantie d’impunité à toute dérogation aux règles de droit et à la morale.
M. Soudan, vous étiez où quand le RPG a truqué les élections de 2010 ? les boucheries perpétrées à chaque marche, quand les sbires du régime ont tiré vous étiez où ? Je vous rappelle qu’on est pas loin du chiffre de cent victimes.
A moins que vous ne l’ouvrez que si l’encre noire de la corruption coule dans votre réservoir.
Où étiez-vous quand se dégradait le niveau de vie des guinéens, ce paradis du pays que les intérêts égoïstes que vous encouragez ont transformé en enfer ? Vous étiez où quand le salaire ne peut plus nourrir son titulaire et les familles vivotent assises sur une immense fortune ?
M. Soudan, il est clair que vous avez vendu votre âme au diable mais en aliénant votre clairvoyance et votre intégrité vous jetez le discrédit sur Jeune Afrique, un organe qui a fait la fierté de ses lecteurs des décennies durant.Soudan, il est un excès d’honneur que les guinéens vous accordent en vous “mitraillant” depuis la parution de votre torchon.
Le régime guinéen est aux abois et a besoin de caisse de résonance comme vous pour lui passer un vernis démocratique afin qu’il puisse berner l’opinion internationale.
M. Soudan, cette bourde que vous avez commise est la bourde de trop et le masque est tombé.
Autant Bechir Ben, Siradio Diallo et autres pionniers se sont illustrés dans le bon sens des putes comme vous et Cheick Yerim Seck êtes des prophètes du mal.
Si vous étiez un homme d’honneur, vous vous seriez fait harakiri, mais hélas…
Toutefois, en attendant un mea culpa de vous et bien entendu d’une repentance, je voudrais que ces mots d’un guinéen attaché à l’unité de son pays hantent votre sommeil de mercenaire de la plume.
Bien à vous !