CONAKRY – Le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) ne baisse pas les bras. Quelques heures après l’annonce du rejet de la candidature de son leader, Lansana Kouyaté, à l’élection présidentielle du 28 décembre, le parti a fait savoir, par la voix de son porte-parole Mohamed Cissé, qu’il engageait sans délai une bataille juridique pour inverser la décision.
« Nous avons tous pris connaissance de l’arrêt rendu par la Cour suprême dans la nuit du 08 novembre 2025, déclarant provisoirement irrecevable la candidature de Lansana Kouyaté », a déclaré Mohamed Cissé, avant d’ajouter : « Le délai de recours est ouvert, et l’avocat du parti est pleinement mobilisé pour entreprendre toutes les démarches nécessaires. »
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Une réaction rapide, qui s’appuie sur l’article du Code électoral accordant 72 heures aux candidats éconduits pour introduire un recours. La Cour suprême, elle, aura ensuite 48 heures pour examiner la requête et trancher.
Un appel au calme, une base mobilisée
Dans ce communiqué officiel, le PEDN a également tenu un discours de fermeté et d’apaisement à l’égard de ses militants. « Nous vous invitons au calme, à la discipline, et à poursuivre le travail de terrain », a lancé le porte-parole, insistant sur la nécessité de « rester unis, sereins et déterminés autour de notre candidat et de notre idéal commun pour la Guinée ».
Un message soigneusement calibré, alors que la décision de la Cour suprême pourrait créer des tensions sur le terrain. Le parti choisit, pour l’instant, de jouer la carte de la légitimité procédurale plutôt que celle de la contestation frontale.
La présidentielle guinéenne dans l’attente
Ce rejet – encore provisoire – de la candidature de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté représente un coup dur pour l’opposition et un tournant dans la campagne. Tous les regards sont désormais braqués sur la Cour suprême, qui devra, dans un délai très contraint, examiner le recours du PEDN et d’autres candidats concernés par des irrecevabilités.
La suite dépendra de sa décision : soit elle valide le rejet et prive le scrutin d’une figure historique, soit elle revient sur sa position et rouvre la course à un candidat qui dispose d’une assise politique non négligeable. Dans les deux cas, la présidentielle guinéenne vient de connaître son premier rebondissement majeur.
