Depuis plusieurs mois maintenant, les différents marchés de Conakry, soufrent d’approvisionnement en produits agricoles. Un fait en grande partie du aux mauvais états des routes menant aux zones de production.
Une grande partie des routes guinéennes sont présentement dégradées, ce qui n’est pas sans conséquences sur la vie des citoyens notamment les usagers, producteurs et commerçants et surtout le circuit d’écoulement des produits qui se trouve paralysé.
Rencontré au marché de Yimbaya communément appelé « marché M’mayalon » Jeanne Ouamouno dénonce l’état actuel des routes guinéennes qui selon elle a de graves répercussions sur leur commerce.
» C’est déplorable pour mon pays la Guinée où toutes les routes sont gâtées de Conakry à Yomou. Il y’a aujourd’hui plusieurs véhicules chargés de nos marchandises qui sont en panne entre Conakry et les villes de l’intérieur ».
Cette dégradation poussée des routes guinéennes a freinée considérablement le circuit d’écoulement des produits des zones de production vers les marchés.
» Tout notre commerce est entravé par l’état actuel des routes. Nos produits sont bloqués dans les camions en panne sur les routes cela provoque la flambé les prix des légumes, fruits et denrées sur les marchés, c’est vraiment pitoyable » regrette dame Ouamouno.
Le constat est le même à MATOTO, l’un des plus grands marchés de légumes et de fruits à Conakry. Les commerçantes s’alarment de la cherté des produits, une hausse provoquée également par le ralentissement du transport routier.
« Je viens d’un village de Kindia, mais c’est catastrophique, nous avons fait 3 jours de route avec des pannes provoquées par le mauvais état de la route. Les chauffeurs même refusent actuellement d’aller dans les zones de production avec les bagages. Beaucoup de mes légumes sont pourris et c’est une perte énorme pour moi parce que le transport est très cher » s’alarme MARIAMA Sylla, vendeuses de légumes à Matoto.
A la gare routière de Matam, chaque chauffeur venu de l’intérieur raconte son calvaire. Abou, fait le transport entre Conakry et Pamelap, il nous a raconté sa traversée mouvementée.
« La Guinée n’a pas de bonnes routes en ce moment. Actuellement il faut être un bon chauffeur pour aller à Forécariah voire jusqu’à Pamelap ; la frontière avec la Sierra-Leone. On dirait que cette route n’a jamais connu de goudron à cause de la négligence des autorités locales. Le gouvernement n’a qu’à tout laisser pour faire face aux routes sinon Conakry sera coupé de l’intérieur. Il y’a des dizaines de véhicules en panne en tout cas moi je m’abstiens de voyager sur ce tronçon » a-il-décidé.
L’état des routes guinéennes est sur toutes les lèvres actuellement dans le pays et fait la UNE des médias.