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« Laver et cirer » d’une paire de chaussures, un business florissant

Les cordonniers et autres cireurs évoluant dans la préfecture de Boké viennent de revoir à la hausse les frais du…

Les cordonniers et autres cireurs évoluant dans la préfecture de Boké viennent de revoir à la hausse les frais du ‘’laver et cirer’’ d’une paire de chaussures de deux à trois mille francs guinéens (2 à 3.000GNF) le long des rues et des différents carrefours de la Commune Urbaine (CU), au cœur d’un flux migratoire indescriptible, rapporte le correspondant de l’AGP sur place.

Aujourd’hui, ils sont nombreux les clients à engager des polémiques avec des jeunes cireurs qui, souvent, surprennent même leurs anciens partenaires.

Pour être plus commode, lisez quelques causeries indésirables entre les cordonniers et certains clients :

«Oui, grand ! Maintenant, à cause de la conjoncture actuelle, on lave et cire une paire de chaussures à 3.000 au lieu de 2.000. Cela, compte tenu de la cherté du prix d’achat des boîtes de cire, variant entre 07 et 8.000 francs guinéens, sans compter le prix des matériels que nous utilisons à cet effet… ».

Depuis quand ? réplique le client qui s’est lâché :

«Mais tu es fou ou quoi ? Moi  je n’ai que 2.000 francs. Si tu veux, tu prends, si tu ne veux pas, tu laisses. En tout cas moi, c’est ce que j’ai ici ouf !!!», a-t-il poursuivi.

Avec l’implication du voisinage, les deux (02) ont fini par trouver un terrain d’entente.

Justement à cause de cette augmentation, certains cadres (fonctionnaires)  visiblement avares, sollicitent souvent ‘’Un coup de brosse’’ coûtant 500 ou 1.000 francs guinéens seulement. Une situation qui profite aux cordonniers-cireurs ambulants.

Interrogé sur la situation, un cordonnier ayant requis l’anonymat, nous a laissé entendre :

«Nous vivons du petit intérêt que nous tirons de cette corvée, sous un soleil si accablant, comme vous le remarquez. Cette augmentation n’a aucun rapport avec la présence des travailleurs des sociétés minières. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous avons aussi des frais de loyers à payer à la fin de chaque mois, et des familles à nourrir…».

Par contre, d’autres s’achètent des boîtes et accessoires pour nettoyer leurs chaussures avant de rallier les bureaux.

Du constat, il y a des gens qui, souvent, se promènent avec des morceaux de chiffon (tissu) ou des paquets de kilnex pour nettoyer, au besoin, leurs chaussures en coulisse.

A l’heure, nous a confié un autre cireur croisé à la devanture du Bloc administratif de la préfecture, «nos moissons journalières varient entre 50 et 60.000 GNF. Nous avons de sérieux problèmes à nous tirer d’affaires… ».