Plusieurs enseignants contractuels de la région administrative de Labé sont descendus dans la rue ce lundi 6 mai 2019, pour montrer leur ras-le-bol contre ‘’le refus du gouvernement’’ de les intégrer à la fonction publique.
Les grognards scandaient des slogans comme ‘’Non à l’exclusion ; Non à la division ; Libérer nos amis détenus à Kindia…’’ Interrogé, le porte-parole de la coordination régionale des enseignants contractuels de Labé, Abdoulaye Sylla revient sur l’objectif de leur manifestation. « A l’image de tous nos camarades contractuels de Guinée, nous avons projeté une marche pacifique partout dans le pays pour nous faire entendre par rapport à la liste que le Ministère de l’Education nationale a sortie, une liste qui divise, une liste dans laquelle il y a beaucoup d’omis. D’autre part, il y a nos camarades qui ont été arrêtés et emprisonnés à Kindia, nous exigeons leur libération sans condition et sans délais. Nous demandons aussi notre intégration à la fonction publique sans concours et sans condition. Nous avons répondu à l’appel du gouvernement lorsqu’il avait besoin de nous, nous n’avons pas sollicité et nous avons enseigné pendant trois mois. Le ministre Mory Sangaré a donné des primes d’encouragement à tous les contractuels de Guinée excepté de ceux de Labé. Nous demandons ces primes d’encouragement et nous ne reconnaissons pas la liste que le Ministère a récemment sortie », explique-t-il.
A la question de savoir jusqu’où ils comptent aller, notre interlocuteur répond en ces termes : « Un ministre de la république ne peut pas exclure une région, un ministre de la république doit tenir ses promesses. Donc, on ne va pas baisser les bras car, personne ne fera le combat à notre place. C’est dire que nous irons jusqu’au bout, nous ferons tout ce qui est possible pour être rétabli dans nos droits ».
Poursuivant, il demande à ses camarades enseignants contractuels de poursuivre le combat jusqu’à satisfaction totale de leurs différents points de revendication. « Je demande à mes camarades contractuels de se tenir debout, surtout que d’autres pensent que le combat est terminé et que gouvernement cherche à nous diviser. Ce n’est pas parce que nous avons peur des concours, c’est parce que nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de crédibilité. Nous demandons à nos camarades de venir pour continue le combat. Car, nous sommes les contractuels qui ont sauvé le pays d’une année blanche », conclut-il. Rappelons qu’ils sont au total 800 enseignants contractuels qui réclament leur intégration à la fonction publique à Labé.