Dr Bano Barry conseiller à la présidence chargé de l’enseignement supérieur s’est exprimé ce mardi 09 octobre 2018 sur une radio Espace, une radio locale émettant de la capitale Conakry.
De la grève des enseignants, au gèle des salaires en passant par les enseignants fictifs ou introuvables , le conseiller du président a répondu à toutes les questions et inquiétudes soulevées par nos confrères.
Dr Bano Barry est tout d’abord revenu sur la dernière opération de contrôle des enseignants.
«En février 2018, le président de la République a instruit au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation de procéder à un contrôle du personnel du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. L’école guinéenne est malade depuis très longtemps, ce n’est même pas seulement l’école mais c’est la société guinéenne, c’est l’État guinéen, c’est son administration qui est malade depuis très longtemps. En réalité il y a des dysfonctionnements relativement importants….», a-t- il introduit avant de relever quelques évolutions opérées dans le système éducatif .
«Du point de vue de l’amélioration du taux de scolarisation, la Guinée a progressé. En 1984, on était en deçà de 50%, aujourd’hui on est dans les environs de 85-87% du taux de scolarisation. Mais en même temps il y a eu une baisse drastique du niveau parce que tout simplement le ratio élèves -maître dans l’école publique guinéenne est de 74 élèves en moyenne pour un enseignant. C’est extrêmement élevé….», a-t- il souligné.
Dr Bano Barry s’est aussi prononcé sur le niveau de l’enseignant guinéen qui, selon lui , laisse à désirer par endroits.
«Au niveau du primaire public guinéen, 5% des enseignants ont un niveau inférieur au baccalauréat alors que dans le privé c’est -5% qui n’ont pas le baccalauréat. Au niveau du secondaire, pour 2 millions d’élèves au public et 1 million et quelques dans le privé, il y a 2 fois plus d’enseignants au privé que dans le public. À l’université 51% des enseignants ont un niveau de qualification égal à la licence, 31% ont le niveau du master et 18% ont le doctorat et parmi eux 8% doivent aller à la retraite d’ici 2021…», a-t- il clarifié.