Pour attirer l’attention des autorités sur le calvaire que traversent les victimes de déguerpissement de Kaporo-rails et de Kipé2, une journée sans activités a été initiée par les victimes.
Cet appel n’a pas été suivi à Labé, chef-lieu de la Moyenne Guinée où les activités de tous les secteurs en général et particulièrement au marché central tournent. « C’est vous qui m’avez informé de cette journée, je fais le tour du marché central mais personne n’en parle. D’ailleurs lorsque je suis venu le matin, j’ai trouvé que les activités vont bon train, boutiques et magasins tout était ouvert. Si de telles situations sont prévues on est souvent informé par la chambre de commerce ou les autorités communales mais tel n’est pas le cas », affirme Mamadou Telly Diallo, administrateur général du marché central de la ville.
Mamadou Aliou Barry, contacté, dit qu’il n’était pas informé de cette initiative. « Pour la ville morte, c’est avec vous que l’apprends. Même si des gens sont informés de la situation, ils n’ont pas respecté l’initiative. Néanmoins, j’ai pitié des victimes. C’est vraiment triste ce que ces gens-là ont subi. Malheureusement, la journée n’a pas été suivie ici à Labé », dit le commerçant. Plus loin, l’administrateur du marché central de Labé a invité les personnes de bonne volonté à assister les victimes. « Nous demandons aux citoyens d’assister les victimes, pour qu’elles trouvent de quoi se nourrir et se loger. Les victimes passent des moments difficiles, toutes les personnes de bonne volonté sont priées de les assister », plaide-t-il.
Selon le porte-parole de ce collectif des victimes, la journée vise à soutenir les victimes et attirer les autorités sur ce qui se passe à Kipé2 et à Kaporo-rails. Cette forme de protestation n’impressionne apparemment pas les autorités qui disent rester restent déterminées à récupérer les domaines de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.