Réunie au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée la semaine dernière , l’opposition républicaine avait appelé à observer une journée ville morte à Conakry et environs ce 26 février 2018. Ce matin, tout est paralysée.
De Sonfonia en passant par Bambeto et Cosa, les rues sont quasi désertes. Tous les magasins et boutiques sont restés fermés. Quelques stations d’essence aussi ne fonctionnent pas ce lundi matin. C’est le cas de la station totale de Cosa où seuls les vigiles sont visibles.
Un dispositif sécuritaire mixte gendarmerie police est aussi visible sur le long des rues de la capitale.
La commune de Kaloum centre administratif est restée méconnaissable en ce premier jour de la semaine. D’ailleurs, des manifestants y ont été dispersés par des gaz lacrymogènes.
Sur la corniche de Lambanyi, de Kipe à Sonfonia via Lambanyi et Nongo toutes les routes sont barricadées. À kipe, les femmes sont sorties pour ériger des barricades et brûler des pneus sur la route pour réclamer le retour de leurs enfants à l’école.
Au moment où nous quittions les lieux, ces manifestantes étaient dispersées par des unités mixtes gendarmerie police à l’aide du gaz lacrymogène.
Par contre, au niveau de l’autoroute fidèle Castro, la circulation est restée fluide et quelques magasins étaient ouverts.
On constate par endroit des embouteillages causés par des véhicules contraints de rembourser chemin sur l’autoroute le Prince.
Il faut rappeler qu’à côté de la journée ville morte appelée par l’opposition, deux mots d’ordre de grève planent sur Conakry notamment la grève du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Sleeg) et celle de l’Union Générale des travailleurs de Guinée ( UGTG).
Il reste à savoir comment le gouvernement de Mamady Youla réagira face à tout cet armada d’imbroglio socio-politique et économique dans le pays.