Depuis la semaine dernière , l’opposition guinéenne avait appelé à faire de ce mardi 20 mars, une journée ville morte et de recueillement pour le repos de l’âme des disparus politiques.
Si les précédentes journées ont été une réussite , pour celle de ce mardi, le constat est tout autre.
De la corniche de Lambandji à Kipe en passant par Nongo, la circulation est fluide et les commerces sont restés ouverts. De Kipe à l’aéroport international de Gbessia, la circulation est normale et aucun véhicule des services de sécurité n’est visible le long de la route.
Par contre, sur l’axe Hamdallaye – Enco5 en passant par Gnariwada, Bambeto et Cosa , dans la commune de Ratoma sauf certains véhicules de transport en commun sont visibles. Les déplacements sont en majeure partie assurés par les motos taxis. Les magasins eux, sont restés fermés par endroits. Dans certains endroits, ils sont à moitié ouverts .
Les boutiquiers sont postés devant leurs boutiques.
Un magasinier a confié à journaldeconakry.com que « pour une mesure de sécurité, nous venons rester devant nos magasins et nous observons tout ce qui s’y passe. En cas de problème nous pouvons sécuriser notre lieu de vente…Donc nous observons la ville morte tout en veillant sur notre commerce ».
Au plus grand marché du pays, Madina, situé dans la commune de Matam , les activités ont tourné au ralenti en cette journée ville morte . Seuls quelques étalagistes et les vendeurs ambulants y sont visibles.
Contrairement aux autres axes visités, sur l’autoroute le prince, des camions de la gendarmerie sont stationnés au niveau des carrefours et devant certaines ruelles sensibles de l’axe.
Sur l’autoroute fidèle Castro, dans la commune de Matoto, la vie continue son court normal comme d’habitude. La circulation était fluide et les commerces sont restés ouverts. Quelques embouteillages sont visibles par endroit sur l’autoroute.
Au moment où nous quittions les lieux, en début d’après-midi, la circulation était coupée entre Cosa et Bambeto et les quelques véhicules qui voulaient rallier la ville ont été obligés de rembourser chemin.
Il est à noter que selon une source , les récentes manifestations sociales et politiques ont coûté à la direction nationale des impôts un manque à gagner de 80 milliards de francs guinéens .