Conakry (Journaldeconakry.com) – Le 21 septembre de chaque année, l’humanité célèbre la journée internationale de la paix. En Guinée, c’est le ministre de l’Unite nationale et de la Citoyenneté qui, au nom du gouvernement , a rendu public une déclaration.
Déclaration dans laquelle, Kalifa Gassama Diaby invite les guinéens a la preserver la paix tout en refusant la haine et la violence.
Lisez!
«Chers compatriotes, chaque année, l’humanité célèbre ce 21 septembre, la journée internationale de la paix sous le thème, « le droit à la paix ». 70 ans après la déclaration universelle des droits de l’homme des Nations Unies. Cette célébration est l’occasion de rappeler aux Etats, leurs obligations et leurs responsabilités de garantir à leurs peuples respectifs,un environnement et conditions dignes aux peuples en mettant fin aux conflits menaçant la paix. Leur rappelant ainsi le droit fondamental des peuples et des individus à la paix. Cette obligation de paix en faveur des peuples implique pour les États, la conception, la définition et la mise en œuvre concrète des politiques publiques en faveurs de la paix et de la stabilité démocratique et cela passe nécessairement par le respect effectif des droits et libertés de chaque personne humaine et de chaque citoyen, car la paix est beaucoup plus importante que la réduire à de simples incantations pendant que les actes vont dans le sens contraire. La paix est trop essentielle pour la laisser submerger par nos désirs égoïstes narcissiques et claniques. Hélas, disons le clairement, notre pays sans être en guerre, se trouve dans une situation de fragile paix et de multiples menaces pour celle-ci. Le non respect des lois de la République fragilise notre vivre ensemble démocratique. Les promoteurs de la haine, de la division, de la discrimination prolifèrent avec insolence et irresponsabilité au détriment du respect mutuel et de la fraternité démocratique. La violence enracine dans nos quotidiens avec complaisance et insensibilité au mépris de l’humanité. Des injustices se banalisent avec offense et insolence.
La pauvreté et la misère comme facteur de menace pour la paix, étrangle nos concitoyens. La politique perd son sens et sa finalité heureuse. Notre système démocratique se perd dans des conjonctures malsaines. On use de la force en ignorant les lois de la République. Les violences et les injustices récemment subit à Madiana ne seraient certainement pas arrivées si les précédents à Conakry, à Boké, à kindia, à Siguiri où dans la région forestière avaient été punis et sanctionnés. Avant Mandiana, combien de citoyens sont morts par balles à Conakry et dans d’autres villes de notre pays. Où sont les auteurs de ces crimes, où est la justice pour ces âmes tristement arrachées avec des familles t plongées dans la tristesse, c’est insupportable et cela est une menace pour notre paix collective. Nous payons donc aujourd’hui, le prix de notre complaisance immorale et de la culture de l’impunité et du laisser aller. Il n’est pas acceptable que la vie de nos concitoyens soit si peu importante. Rien ne justifie qu’on enlève la vie d’un citoyen, ni à Siguiri, ni à N’zérékoré, ni à Labé, ni à Conakry. On aurait pas connu ce drame insupportable à Mandiana si les premières victimes des manifestations avaient bénéficié de la justice à travers des sanctions sévères et exemplaires. Le mal reste le mal, l’injustice reste l’injustice, peu importe qui le subit ou qui en profite ils doivent être combattus pour espérer une paix durable.»