L’opposition guinéenne a appelé ses militants à sortir dans la rue ce mardi pour protester contre le non respect de la loi et des accords politiques dans l’installation des exécutifs communaux.
Sauf que les autorités ont interdit la marche. Il fallait donc s’attendre à des accrochages entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. Tôt le matin, tous les carrefours réputés être chaud ont été quadrillés par la police.
Vers 11 heures, des accrochages ont été enregistrés au carrefour de Cosa entre manifestants et forces de l’ordre. Déjà tous les boutiques et magasins sont restés fermés sur la route le prince de Dixinn à Kagbelen en passant par Bambeto Cosa Sonfonia et cimenterie. La circulation était morose. Quelques commerçants étaient postés devant les boutiques pour, disent ils, une mesure de sécurité.
Un peu plus tard, à midi, les leaders de l’opposition ont quitté le domicile de Cellou Dalein, chef de file de l’opposition, à Dixinn pour tenter de rallier le rond-point de la Tannerie, point de départ de la dite marche. Un cortège qui sera aussitôt étouffé par des gaz lacrymogènes au rond point de la belle vue.
Dans la foulée, le véhicule de commandement de Cellou Dalein Diallo, a été endommagé. Les opposants parlent «d’une tentative d’assassinat contre le leader de l’UFDG». Les opposants remboursent donc chemin et se retrouvent au domicile de Dalein en réunion d’urgence.
Après quelques temps, les leaders sortent et annoncent une autre série de manifestations. «Nous demandons à tous les militants de l’opposition de continuer à manifester dès demain sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre la tentative d’assassinat contre le président de l’Ufdg. Ensuite, nous leur demandons d’observer une journée ville morte le lundi prochain et le mardi une manifestation à Conakry » a déclaré Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral.
Aux environs de 17 heures, un jeune homme âgé de 18 ans, plombier de profession a été atteint par balles et transporté d’urgence à l’hôpital où il a rendu l’âme aux environs de 20 heures.
Les échauffourées ont continué sur la route le prince jusque tard dans la nuit, des tirs se faisaient entendre dans les quartiers de la banlieue de Conakry.