En Guinée, le pouvoir et l’opposition vont-ils reprendre les négociations et trouver un consensus au contentieux né du scrutin communal du 4 février dernier ? La question est sur toutes les lèvres avec l’implication de la communauté internationale qui a rendu visite au chef de l’opposition.
En recevant une offre de médiation des ambassadeurs occidentaux, des Nations unies et de la Cédéao, accrédités en Guinée, Cellou Dalein Diallo et ses amis de l’opposition avaient une petite marge de manœuvre pour dire «non». Mais au contraire, ils ont eux-même encouragé cette médiation et, à la demande de la communauté internationale, annoncé la suspension de leurs manifestations de rue.
« Ils nous ont demandé de suspendre nos manifestations pour leur donner une chance d’entreprendre quelque chose dans le camp de nos adversaires », explique Cellou Dalein Diallo. Ces démarches informelles visent, selon lui, à rapprocher les positions, afin de trouver une solution juste et équitable au contentieux électoral et pour favoriser la libération de plus de cent militants de l’opposition, détenus depuis février dans différentes prisons à travers le pays.
Par contre, les opposants au régime d’Alpha Condé continueront de boycotter le dialogue politique inter-guinéen jusqu’à nouvel avis, a annoncé le porte-parole de l’opposition au sortir d’une réunion plénière. Selon des décomptes de la presse et des ONG de défense des droits de l’Homme, douze personnes ont été tuées lors de violentes manifestations qui ont suivi le scrutin communal du 4 février dernier.