Les femmes de l’opposition ont annoncé mardi la poursuite de leurs protestations de rue pour réclamer justice pour les victimes des manifestations. C’était au terme d’une réunion mardi au Quartier général de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
Hadja Maimouna Bah, porte-parole des femmes de l’opposition, a déclaré à la presse que le ministre de la sécurité, qu’elle accuse d’avoir ordonné d’étouffer dans la manifestation la marche du 1er novembre dernier, a raté une occasion d’entendre le cri de cœur de femmes face aux tueries.
« Nous déplorons du fait que le ministre de sécurité n’a pas accepté de nous recevoir. C’était une occasion pour lui d’échanger avec nous autour de ce fléau qui est celui de l’assassinat de nos enfants, la destruction de l’avenir de notre pays », déclare la responsable du comité national des femmes de l’UFDG.
Elle prévient qu’il est hors de question de courber l’échine face au gouvernement. « Nous allons revenir à la charge en lui demandant bien vouloir nous recevoir parce qu’il faut qu’on lui rencontre. S’il n’a pas les informations sur ce qui se passe sur le terrain, nous allons lui prouver que ce sont agents des forces de l’ordre qui sont en train de nos enfants. Nous avons toutes les preuves », assure Mme Bah.
Hadja Maimouna Bah annonce l’organisation d’une cérémonie de recueillement le vendredi 9 novembre prochain au cimetière de Bambeto en hommage aux victimes des manifestations politiques. Le mardi 13 novembre, une marche pacifique sera organisée du rond-point de Bambeto à l’esplanade du stade du 28 septembre à Dixinn.