L’opposition guinéenne a appelé ses militants et sympathisants à faire de ce mercredi 07 novembre 2018, « une journée ville morte » sur toute l’étendue du territoire national. Sauf que le concept de journée ville morte peine à être compris par certains guinéens.
En effet, tôt ce matin, des jeunes ont barricadé les grands carrefours de la capitale en brûlant des pneus . C’est le cas de Cosa, bambeto, Cimenterie, Enco5 , et la t8 de Sonfonia sur la route le prince.
Pour la première fois, l’autoroute Fidel Castro s’est invité dans la danse. Les carrefours de Tombolia et de Dabompa sont aussi impraticables. Aucun véhicule n’est permis. Même les motos taxis qui, habituellement assurent le transport à l’occasion des manifestations sont invisibles ce matin.
Du côté commerce, les boutiques et magasins sont restés fermés. Certains citoyens qui tentent de rallier leurs lieux de travail se voient retirés de leurs sacs à main ou téléphone. Des jeunes sur excités raignent en maitre sur les principales routes de la capitale.
Pour l’heure aucun service de sécurité n’est visible sur ces différents lieux.
Il faut rappeler que l’opposition manifeste pour dit-elle, exiger du gouvernement l’application des accords politiques notamment celui du 08 octobre relatif à l’installation des conseillers communaux et des lois de la République.
Il faut souligner qu’à l’occasion d’une des assemblées générales de son parti, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition avait déclaré qu’il ne dialoguera plus avec Alpha Condé sur quoi que ce soit.
« Notre seul recours désormais c’est la rue. Nous ne dialoguerons plus avec Alpha Condé » avait il déclaré.
Il est à signaler qu’après cette journée ville morte, l’opposition appelle demain à une marche pacifique.