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Guinée : Conakry au ralenti mais la mobilisation faiblit

A l'approche du référendum constitutionnel prévu pour le 1er mars, le FNDC a lancé un appel, appelant ainsi à une…

A l’approche du référendum constitutionnel prévu pour le 1er mars, le FNDC a lancé un appel, appelant ainsi à une journée de « résistance citoyenne et permanente » le mercredi 12 février, contre le projet de nouvelle constitution.

Conakry, la capitale guinéenne, a des airs de ville morte. Les gens ne sont pas allés travailler, les boutiques sont fermées et les routes dégagées. C’est notamment le cas sur la route Le Prince, où la plupart des commerces sont fermés et la circulation est très faible.

Les habitants ne sont pas sortis pour manifester devant chez eux, comme le demandait le Front national de défense de la Constitution. En effet, pour cette mobilisation, le FNDC a encouragé les citoyens hostiles au projet de nouvelle Constitution à créer des attroupements dans leurs quartiers. Des attroupements qui sont, en général, dispersés par la police.

Le gouvernement déplore « des actes de vandalisme, des barricades et déversement d’huile de vidange sur la chaussée ». Le FNDC quant à lui compte « 15 blessés dont un par balle et 14 par projectiles, notamment de lance pierre utilisée par les services de sécurité », ainsi que 15 arrestations

Signe également de la tension qui régnait mercredi matin, l’accès au domicile de Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition, a été momentanément bloqué par les forces de l’ordre.

La classe politique divisée

La classe politique est divisée sur la posture à adopter pour les deux scrutins (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévus le 1er mars. On a d’un côté, des formations politiques qui se préparent et battent campagne pour les législatives du 1er mars. C’est le cas du RPG, le Rassemblement du peuple de Guinée, qui soutient l’ensemble des projets du président Alpha Condé. Pas question de changer quelqu’un dont le bilan est positif, explique Sékou Condé, le secrétaire permanent du RPG.

De son côté l’opposition fait campagne contre le double scrutin. Cellou Dalein Diallo estime que le référendum est une consultation « illégale, qui remet en cause les maigres acquis démocratiques » de la Guinée. L’opposition compte boycotter les scrutins du 1er mars car elle estime que le fichier électoral n’est pas fiable et a donc des doutes sur la transparence de ces élections.