Les syndicalistes menacent de claquer la porte des négociations lors de la rencontre organisée lundi à Conakry.
Les représentants du gouvernement et syndicalistes se sont retrouvés lundi à Conakry lors trouver une porte de sortie de la crise qui paralyse le secteur éducatif en Guinée depuis plusieurs semaines. Les deux partis se sont quittés sans avoir trouvé un compromis après des heures de négociations. Conséquence, il n’y a eu aucun accord au sujet des 40% du point d’indice monétaire.
La rencontre qui a débuté à 10h a été suspendue le temps pour l’équipe gouvernementale de se concerter. A 18h, le médiateur de la République s’est présenté dans la négociation, mais sans les ministres Tibou Kamara, Cheick Taliby Sylla et Gassama Diaby.
Sur les raisons de leur absence, Mohamed Saïd Fofana a déclaré : ‘’Ils sont en concertation avec d’autres ministres concernés par la situation. Ils ont humblement présenté les excuses de la partie gouvernementale. Dès qu’ils auront fini de se concerter, ils vont fixer une autre rencontre.
Pour sa part, le chef de la délégation du SLEEG a indiqué que les syndicalistes n’ont fait que réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.
Pas question, selon Oumar Tounkara, de lâcher du lest sur la revendication concernant le paiement intégral et immédiat des 40% avec effet rétroactif avant l’ouverture d’un couloir de négociations pour le point relatif au salaire mensuel de 8 millions de francs guinéens par enseignant.
« Nous avons l’impression que le gouvernement ne se focalise que sur les 40% alors que notre préoccupation majeure, ce sont les 8 millions GNF« , indique-t-il.
Le SLEEG a fini par donner un ultimatum aux autorités guinéennes. « D’ici vendredi, si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison« , a prévenu M. Tounkara.